Dans un entretien avec l'agence al-Markaziya, le mufti de Tripoli, cheikh Malek Chaar, a exprimé des craintes quant à une éventuelle extension de la « fitna » (discorde) à Tripoli. Tout en rendant hommage aux forces de sécurité déployées dans la ville, qui font preuve, a-t-il dit, d'une grande vigilance, le mufti Chaar a insisté sur le fait que les Tripolitains rejettent la violence et la discorde.
Prié de commenter le communiqué des « Sunnites libres à Baalbeck », qui menacent de « détruire les églises » et briser leurs cloches, le mufti Chaar a estimé que de tels propos ne font pas partie de la culture et de l'histoire des Libanais. Selon lui, il n'y a pas d'assise favorable pour les thèses extrémistes au Liban. Mais il a insisté sur la nécessité de resserrer les rangs internes et d'aboutir à une véritable entente nationale entre les instances religieuses et politiques pour couper court à tous les projets de discorde. Il a aussi estimé à cet égard que l'élection d'un président serait un grand pas vers la consolidation de l'entente interne. En même temps, il a appuyé l'idée d'organiser un congrès religieux qui regrouperait le cheikh d'al-Azhar, le mufti d'Arabie, ainsi que des personnalités religieuses chrétiennes et autres « pour circonscrire le danger de discorde religieuse qui arrive d'Irak », selon lui.
Liban
Chaar craint l’extension de la discorde à Tripoli
OLJ / le 04 juillet 2014 à 00h00