Rechercher
Rechercher

Économie - Sanctions

La commission parlementaire US des Affaires étrangères approuve le projet de loi anti-Hezbollah

La commission parlementaire américaine des Affaires étrangères a donné son aval à un projet visant notamment à resserrer l'étau autour du réseau financier du parti chiite, au moyen d'une traque plus active des banques et des institutions ayant des liens avec le Hezbollah.

Le projet de loi US anti-Hezbollah devrait être soumis prochainement à la Chambre des représentants, avant un vote au Sénat.

La commission des Affaires étrangères de la Chambre des représentants américaine a adopté une version amendée du projet de loi ciblant le Hezbollah, sa chaîne télévisée, et l'ensemble des banques commerciales et centrales « engagées volontairement » avec le parti chiite libanais.
Le « Hezbollah International Financing Prevention Act » comporte quatre volets : le premier vise à resserrer l'étau autour du réseau financier du parti chiite, au moyen d'une traque plus active des banques et des institutions ayant des liens avec le Hezbollah ; le deuxième porte sur un listing des câbles satellitaires qui continuent de diffuser la chaîne al-Manar, en vue de leur pénalisation ; les troisième et quatrième volets visent enfin à qualifier le Hezbollah d'organisation de narcotrafic ainsi que d'organisation criminelle transnationale.
Le président de la commission des Affaires étrangères, Ed Royce, a affirmé que « la menace posée par les opérations du Hezbollah se sont accrues ». « En 2011, a-t-il précisé, nous avions vu le sommet de l'iceberg lorsqu'une opération de grande envergure de blanchiment d'argent et de trafic de drogue a été découverte. Le projet de loi vise les institutions financières qui font des affaires avec ce qu'on appelle la "A-Team" des terroristes ».


Ce projet de loi devrait être soumis prochainement à la Chambre des représentants, avant un vote au Sénat.
Le Hezbollah et des individus qui lui sont affiliés figurent déjà sur les listes américaines des organisations terroristes et de l'Office of Foreign Assets (Ofac).
Le président de l'Association des banques du Liban (ABL), François Bassil, avait indiqué début juin qu'une telle loi, si elle est adoptée, ne devrait pas inquiéter les banques libanaises.
« Les banques libanaises respectent à la lettre les sanctions internationales et coopèrent entièrement avec les pays concernés dans leur lutte contre le terrorisme et le blanchiment d'argent (...) Elles n'ont aucune raison d'être inquiétées, avait-il dit à L'Orient-Le Jour. L'économie libanaise étant fortement dollarisée, elle a tout intérêt à maintenir de bonnes relations avec les États-Unis et donc à coopérer. »


Pour Greta Saab, économiste et chef de département à l'Université de Balamand, « il s'agit là plus d'un geste politique qu'économique ». « Cela ne va pas affecter les banques libanaise ni l'économie nationale, a-t-elle souligné. De toute manière, nous ne sommes pas vraiment exposés aux banques internationales. » Selon la professeure, « ce n'est pas la première fois que les États-Unis sanctionnent le parti de Dieu, et les répercussions sur les banques libanaises ne se sont jamais fait ressentir ». « Nos institutions financières sont puissantes et résilientes, a-t-elle affirmé. Ce projet est purement symbolique mais n'affectera pas l'économie. »
Si elle est adoptée, cette loi « n'aura pas de répercussions sur le secteur bancaire libanais ou sur l'économie locale », estimait, en avril dernier, Makram Sader, secrétaire général de l'Association des banques, interrogé par Le Commerce du Levant. « Le système bancaire est prémuni contre toute éventuelle sanction grâce aux mesures prises il y a deux ans par la Banque du Liban, notamment la circulaire n° 126 relative aux activités des banques avec leurs correspondants à l'étranger », avait-il ajouté.


En juin 2013, le Trésor américain avait accusé quatre Libanais et trois institutions d'entretenir un réseau de trafic de drogue de plusieurs millions de dollars, en vertu du « Foreign Narcotics Kingpin Designation Act ».
Les quatre individus (Abbas Hussein Harb, Ibrahim Chebli, Mohammad Kassem Saleh et Hussein Ali Harb) auraient participé à ces activités en collaboration avec Ayman Jomaa, dont le nom était au cœur de l'affaire de la Lebanese Canadian Bank, accusée en 2011 de blanchiment d'argent au profit du Hezbollah.
Ce dernier avait transféré plus d'un million de dollars vers un compte appartenant à Abbas Hussein Harb, qui vit en Colombie.
L'opération aurait été couverte par Ibrahim Chebli, directeur de la Fenicia Bank à Abbassiyé, une localité au Sud-Liban, selon des informations du département du Trésor américain, citées par le quotidien an-Nahar.
Ce nouvel épisode avait soulevé des inquiétudes au sein de l'administration américaine concernant la poursuite d'opérations illicites par l'intermédiaire du secteur financier libanais, en dépit des mesures prises par les autorités locales.
En juin 2013, la Lebanese Canadian Bank a accepté de verser 102 millions de dollars aux autorités américaines pour échapper aux poursuites judiciaires, après que les autorités aux États-Unis eurent saisi 150 millions de dollars appartenant à la banque en août 2012.

 

Lire aussi

Les uns s'entre-tuent... les autres écopent !, la chronique de Nagib Aoun

La déstabilisation du Liban et les développements en Irak, l'éclairage de Scarlett Haddad

Michel Moawad : « N'était l'intervention du Hezbollah en Syrie, Daech n'aurait pas existé »

 

La commission des Affaires étrangères de la Chambre des représentants américaine a adopté une version amendée du projet de loi ciblant le Hezbollah, sa chaîne télévisée, et l'ensemble des banques commerciales et centrales « engagées volontairement » avec le parti chiite libanais.Le « Hezbollah International Financing Prevention Act » comporte quatre volets : le...

commentaires (4)

PRIÈRE LIRE : AFFAIBLIRAIENT... MERCI.

LA LIBRE EXPRESSION

17 h 11, le 02 juillet 2014

Tous les commentaires

Commentaires (4)

  • PRIÈRE LIRE : AFFAIBLIRAIENT... MERCI.

    LA LIBRE EXPRESSION

    17 h 11, le 02 juillet 2014

  • CROIENT-ILS QUE CES SANCTIONS AFFAIBLIRAIT LE HEZB ? C'EST QU'ON RÊVE DEBOUT AU DELÀ DE L'ATLANTIQUE !

    LA LIBRE EXPRESSION

    19 h 23, le 01 juillet 2014

  • Mise en place d'une traque intense des banques et des institutions financières ayant des liens avec le Hezbollah ; assortie d’amendes dissuasives aux contrevenants .Interdiction faite aux opérateurs satellitaires de diffuser sa chaîne al-Manar, classement du Hezbollah en tant qu’organisation de Narcotrafic et organisation Criminelle Transnationale en vertu du "Foreign Narcotics Kingpin Designation Act". Ces mesures coercitives entérinés et votés seront lourdes de conséquence pour le Hezb. Aussi dans tout pays un partit désigné comme Hautement Criminel, subissant un boycott financier et une limitation de ses moyens de diffusion, verrait ses membres le déserter et ses alliés l’abandonner. Au Liban rien de tel. La tyrannie l’oppression et la terreur du Hezb ont-ils atteint un paroxysme privant les libanais de discernement et de libre arbitre. le fatalisme à succédé à l’aveuglement pour certains chrétiens, pour d’autres ils sera temps d’exprimer leurs regret dans les urnes au moment opportun.

    ANDRE HALLAK

    23 h 33, le 30 juin 2014

  • Balayez devant vos portes!

    Michele Aoun

    12 h 12, le 30 juin 2014

Retour en haut