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Culture - Livre

« À la claire rivière » de Katherine Webb

Voici une lecture d'été par excellence : « À la claire rivière » de Katherine Webb (éditions Belfond). Une fresque ample et captivante, alternant passé et présent, sentiments et suspense, sur fond de passion absolue. Dépaysement garanti !

Katherine Webb, une jeune romancière passée maître dans l’art d’entremêler les époques...

Galeriste à Bath, âgé d'une quarantaine d'années, Zach Gilchrist est effondré. Sa galerie est au bord de la faillite. Son ex-femme a décidé de suivre son nouveau compagnon aux États-Unis et d'y emmener leur fille unique adorée. Et côté vie privée, c'est le désert. Talonné par ses créanciers, il n'a qu'une solution pour se renflouer: reprendre son projet de biographie du peintre Charles Aubrey, dont il est un spécialiste. Un grand artiste pour lequel Zach voue une admiration fascinée, cultivant même l'espoir d'en être le petit-fils illégitime! Car, selon la légende familiale, sa grand-mère aurait côtoyé d'un peu trop près le célèbre peintre lors de vacances à Blacknowle, un village côtier du Surrey.
C'est justement dans cette petite bourgade fouettée par le vent que Zach va partir, son carnet de notes à la main, sur les traces de son idole. Soixante ans plus tard, il va tenter de recouper certains événements et personnages ayant joué un rôle dans la vie de Charles Aubrey et de sa famille. À commencer par Dimity Hatcher, une vieille dame recluse, qui a bien connu les Aubrey lorsqu'ils venaient en vacances.
Commencent alors pour Zach de longues séances de souvenirs auprès de cette octogénaire à l'allure de sorcière qui prétend avoir été la fameuse Mitzy, modèle préférée du peintre et muse de ses plus beaux tableaux. Mais aussi son grand amour, pour laquelle il était décidé à quitter femme et enfants, avant de disparaître au combat durant la guerre.
Mais ce que lui raconte la vieille dame ne correspond pas exactement à ce que les autres villageois se remémorent. Quel secret se terre dans ses non-dits et ses hésitations? Et pourquoi le village semble totalement réfractaire à l'enquête de Zach? De découvertes inattendues en secrets et mensonges dévoilés, le galeriste-biographe découvrira autant de pans inattendus de la vie du célèbre artiste que des facettes inexplorées de ses propres désirs, fantasmes et émotions.
Agréablement traduit de l'anglais par Isabelle Caron, ce troisième roman de Katherine Webb se place dans la lignée des précédents opus de cette jeune auteure britannique qui, avec L'Héritage (2011) et Pressentiments (2013) traduits dans plus d'une vingtaine de langues, a redonné au best-seller anglais un souffle nouveau, une dimension plus contemporaine. Même si cette «claire rivière» reste tissée d'un va-et-vient entre passé et présent.
Placée dans un décor de paysages sauvages de la campagne anglaise, cette histoire d'amour, relevée de suspense et d'effets de tensions psychologiques, est une subtile et vénéneuse fresque humaine. D'une lecture captivante.

Galeriste à Bath, âgé d'une quarantaine d'années, Zach Gilchrist est effondré. Sa galerie est au bord de la faillite. Son ex-femme a décidé de suivre son nouveau compagnon aux États-Unis et d'y emmener leur fille unique adorée. Et côté vie privée, c'est le désert. Talonné par ses créanciers, il n'a qu'une solution pour se renflouer: reprendre son projet de biographie du peintre...

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