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À La Une - Terrorisme

La SG diffuse le portrait du Libanais soupçonné d'avoir aidé les kamikazes de Raouché

Le Liban fait face à "une campagne féroce, immorale et criminelle", dénonce Salam.

Le portrait de Mounzer al-Hassan diffusé par la Sûreté générale. Photo ANI

La Sûreté générale a diffusé jeudi le portrait du suspect libanais Mounzer Khaldoun el-Hassan, soupçonné d'avoir remis les ceintures explosives aux kamikazes de l'hôtel Duroy, à Raouché.

Mounzer el-Hassan, né en 1990, est originaire du Akkar et détenteur aussi de la nationalité suédoise. Il se déplace dans deux voitures : une Nissan de couleur beige et une Mercedes grise modèle 2005. Ces deux voitures seraient piégées, selon la Sûreté générale.

Par ailleurs, une source proche des services de sécurité saoudiens a indiqué à l'AFP que l'un des deux kamikazes qui a péri en se faisant exploser dans l'hôtel Duroy mercredi était un Saoudien recherché par les autorités de Riyad. "Son nom est Abdel Rahman Nasser Al-Chenifi et il était âgé de 20 ans. Il était recherché par le ministère de l'Intérieur mais ne figurait pas sur la liste" des militants d'el-Qaëda recherchés, a précisé cette source à l'AFP.

Onze personnes ont été blessées lorsque deux kamikazes se sont fait exploser en même temps mercredi dans l'hôtel Duroy, au moment où des agents de la Sûreté générale effectuaient une perquisition. L'un est mort, l'autre, atteint de brûlures, est actuellement interrogé.

Le ministre libanais de l'Intérieur, Nouhad Machnouk, avait annoncé que le kamikaze blessé était Saoudien. Selon la source proche des services de sécurité saoudiens, il s'agit de Ali Ibrahim Al Thuwainy, également âgé de 20 ans.

 

Perquisitions dans des hôtels de Beyrouth
Selon la chaîne LBCI, les deux kamikazes sont venus au Liban en provenance d'Istanbul (Turquie) le 11 juin. Ils avaient fait des réservations dans plusieurs hôtels et prévoyaient de quitter le Liban le 15 juin. Leur but était de mener des opérations terroristes dans la banlieue sud de Beyrouth, fief du Hezbollah.

La LBCI a en outre rapporté que, selon les premiers éléments de l'enquête, un ressortissant syrien membre des Brigades al-Tawhid a aidé les deux kamikazes depuis leur arrivée à Beyrouth. Il est actuellement recherché. Un des employés de l'hôtel Duroy, soupçonné d'avoir informé les kamikazes de l'arrivée de la patrouille de la Sûreté générale, est en outre interrogé, toujours selon la chaîne.

 


L'un des kamikazes est mort et l'autre (notre photo) a été blessé. REUTERS/Stringer

 

Parallèlement à l'enquête, les forces de sécurité libanaises ont mené de nouvelles perquisitions notamment dans des hôtels de Beyrouth, provoquant le départ de touristes, a constaté un journaliste de l'AFP.  Selon les médias locaux, des suspects auraient été arrêtés. "Il ne s'agit pas d'une démonstration de force mais de mesures pour rassurer les gens sur le fait que les forces de sécurité font leur devoir", a affirmé jeudi une source de sécurité à l'AFP. "Les perquisitions sont soit préventives, soit fondées sur des informations précises. C'est pour cela que vous verrez de plus en plus de mesures (de ce genre) dans les prochains jours".


Des centaines, voire des milliers, de jeunes Saoudiens sont soupçonnés par les autorités d'avoir rejoint la rébellion en Syrie, voisine du Liban, et notamment les rangs des organisations extrémistes sunnites.

En janvier, un Saoudien soupçonné d'être lié à el-Qaëda et emprisonné au Liban était décédé des suites d'une défaillance rénale. Maged al-Maged était soupçonné d'avoir été le chef des Brigades Abdallah Azzam, groupe jihadiste lié à el-Qaëda qui avait notamment revendiqué un attentat ayant fait 25 morts devant l'ambassade d'Iran à Beyrouth, qui soutient activement le régime du président Bachar el-Assad.

 

Pas de visas préalables aux ressortissants arabes
Le gouvernement libanais a dans ce contexte examiné, lors de sa réunion d'aujourd'hui, sous la présidence du Premier ministre Tammam Salam, la question de l'adoption de mesures renforcées vis-à-vis des ressortissants du Golfe, après l'implication de ressortissants étrangers dans des opérations terroristes. Le Conseil des ministres était appelé à se prononcer sur le fait de savoir s'il fallait ou non imposer aux citoyens du Golfe l'obtention de visas préalablement à leur entrée au Liban plutôt que de les obtenir à leur arrivée à Beyrouth. Ces mesures n'ont néanmoins pas été adoptées par le cabinet.

Le ministre Nouhad Machnouk avait estimé, peu avant le début du Conseil des ministres, qu'il était "hors de question" d'imposer des visas aux ressortissants arabes du Golfe préalablement à leur arrivée au Liban. "Nous veillons à une bonne relation avec le Conseil de coopération du Golfe (GCC)", a-t-il déclaré.

Même son de cloche de la part du ministre de la Justice Achraf Rifi qui a estimé que si cette mesure devait être adoptée, elle devrait concerner les ressortissants du Golfe mais aussi les ressortissants iraniens.

Le directeur de la Sûreté générale, le général Abbas Ibrahim, a demandé quant à lui que les visas ne soient plus "systématiquement livrés".

 

Une campagne "féroce, immorale et criminelle"
Tammam Salam a, lui, affirmé jeudi que le Liban faisait face à une campagne "féroce, immorale et criminelle". "Le Liban fait face à une campagne contre sa sécurité. Une campagne féroce, immorale et criminelle, qui a pour but de venir à bout l'unité nationale", a déclaré M. Salam à l'issue du Conseil des ministres. "La vigilance des citoyens contribue fortement au travail des services de sécurité. Préserver l'unité nationale repose entre nos mains et non entre celles de ces criminels. Nous allons faire échec à leurs objectifs et nous renforcerons les mesures de sécurité dans le cadre de cette confrontation", a-t-il ajouté.

Même s'il appuie le soulèvement contre le régime du président syrien, le royaume saoudien craint pour sa part le retour au pays des ces jihadistes extrémistes, qui pourraient mener des attaques dans le pays, comme l'avaient fait des vétérans d'Afghanistan. En février, Riyad a annoncé que tout Saoudien participant à des combats à l'étranger et faisant partie de "groupes terroristes" serait passible de peines allant de trois à 20 ans de prison.

Jeudi, l'ambassadeur d'Arabie saoudite au Liban, Ali Awad Assiri, a assuré que son pays "respecte la souveraineté du Liban et est prêt à coopérer avec les autorités libanaises". Félicitant les forces de sécurité libanaises pour leur exploit, il a assuré qu'un émissaire de son pays est chargé d'identifier les identités des deux kamikazes saoudiens impliqués dans l'incident. Le diplomate a en outre appelé les Saoudiens à rester vigilants et à éviter les endroits où des opérations terroristes pourraient être menées.

Condamnant cet "acte terroriste", l'ambassade d'Arabie saoudite à Beyrouth a de son côté affirmé que le royaume "ne ménageait aucun effort pour combattre ce fléau étranger à notre société arabe et valeurs islamiques".

 

Enfin, les Etats-Unis "condamnent fermement" l'explosion de Raouché et s'inquiètent des répercussions au Liban des conflits en Irak et Syrie, a indiqué un haut responsable américain, jeudi, à l'issue d'une rencontre entre John Kerry et l'ex Premier ministre libanais Saad Hariri.
"Nous espérons que les auteurs seront traduits en justice", a déclaré cette source, avant de rappeler que les Etats-Unis "soutiennent de façon très concrète les forces armées libanaises et les forces de sécurité intérieures".

La Sûreté générale a diffusé jeudi le portrait du suspect libanais Mounzer Khaldoun el-Hassan, soupçonné d'avoir remis les ceintures explosives aux kamikazes de l'hôtel Duroy, à Raouché.
Mounzer el-Hassan, né en 1990, est originaire du Akkar et détenteur aussi de la nationalité suédoise. Il se déplace dans deux voitures : une Nissan de couleur beige et une Mercedes...

commentaires (4)

Après les terroristes français, voici les terroriste saoudiens. Merci paris, merci riyadh.. Très chic de votre part. Si vous en avez encore, n'hésitez pas, les Libanais ils aiment ça voir mourir leurs proches et leurs enfants avec vos petit cadeaux. Allez, ne nous faites pas croire vous ne savez pas qui ils sont, comment ils arrivent chez nous et n'arrrivez pas à les arreter.. Bien au contraire, la preuve c'est que ces terroristes ne font rien à paris, à Riyadh et dans le golfe des arabies tout autant démocratique. Bande de.... va!

Ali Farhat

02 h 12, le 27 juin 2014

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Commentaires (4)

  • Après les terroristes français, voici les terroriste saoudiens. Merci paris, merci riyadh.. Très chic de votre part. Si vous en avez encore, n'hésitez pas, les Libanais ils aiment ça voir mourir leurs proches et leurs enfants avec vos petit cadeaux. Allez, ne nous faites pas croire vous ne savez pas qui ils sont, comment ils arrivent chez nous et n'arrrivez pas à les arreter.. Bien au contraire, la preuve c'est que ces terroristes ne font rien à paris, à Riyadh et dans le golfe des arabies tout autant démocratique. Bande de.... va!

    Ali Farhat

    02 h 12, le 27 juin 2014

  • AH LA CHANCE QU'ON A ! JOUMBLATT EST RASSURÉ ET FIER DU ROLE DE L'ÉTAT. ON PEUT DORMIR TRANQUILLE.

    Gebran Eid

    21 h 10, le 26 juin 2014

  • Merci encore une fois pour le cadeau de l'Arabie saoudite et ses deux colis piégés .Enfin un grand oui pour imposer aux citoyens du Golfe l'obtention de visas préalablement à leur entrée au Liban plutôt que de les obtenir à leur arrivée à Beyrouth.

    Sabbagha Antoine

    16 h 08, le 26 juin 2014

  • Ben voyons !

    Cadige William

    16 h 05, le 26 juin 2014

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