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Liban

Harb : « La vacance à Baabda est devenue matière à chantage politique »

Le ministre Boutros Harb et le bâtonnier de Beyrouth, Georges Jreige, signant, avec les directeurs des sociétés Alfa et MTC, un accord de réduction des coûts des services de téléphonie mobile pour les avocats. Photo ANI

Le ministre des Télécommunications, Boutros Harb, a déclaré hier que « le gouvernement souffre, en l'absence d'un président de la République, d'une faille fondamentale, liée à la recherche d'une formule pour gérer le pays. Le cabinet se trouve donc en danger à chaque divergence d'opinions. Le pouvoir exécutif censé gérer les affaires du pays risque de se transformer en pouvoir paralysé. Son impuissance se confirme d'ailleurs de jour en jour avec le maintien du vide. Celui-ci conduira à bloquer les institutions, et cela ne peut en aucun cas être accepté ».
Et le député du 14 Mars de poursuivre : « Le moins qu'on puisse dire sur les circonstances actuelles, c'est qu'elles sont difficiles et dangereuses à cause des tempêtes qui nous viennent de l'extérieur et la décision de certains de s'y impliquer. »
« Le Liban est en danger à cause de ce que nous en faisons, et à cause surtout de l'entêtement de certains à faire prévaloir leurs intérêts propres, sectaires et personnels sur les intérêts de la nation. » S'attardant sur le fait que « le pouvoir est aujourd'hui sans assises et sans tête », il a reproché à certains « leur décision d'honorer l'échéance présidentielle en fonction de leurs calculs et de leurs envies, obligeant les Libanais à se soumettre à ce détournement de la Constitution, au risque de livrer le pays au danger de l'effondrement de l'État ». « La présidentielle est devenue matière à chantage politique », a-t-il ainsi expliqué.
« Nous sommes sans président de la République parce que certaines parties régionales et internationales estiment que la présidence libanaise est un détail à exploiter éventuellement dans l'agenda de leurs calculs sectaires et régionaux. Ils utilisent à cette fin des candidats-boucliers », a ajouté Boutros Harb. « Si ces gens estiment qu'il est de leur droit de faire parvenir le candidat de leur choix à la présidence, qu'ils aillent donc au Parlement se conformer aux règles du jeu démocratique. »
« Quelle est la partie qui a affirmé que le président de la République doit être approuvé par tous les Libanais ? Où en sont les droits de la candidature et du vote ? » s'est-il interrogé. « Ce n'est pas cela le Liban forgé par nos aïeux », a-t-il conclu.
Il s'exprimait lors d'une cérémonie de signature d'un accord entre les sociétés de téléphonie mobile et l'ordre des avocats de Beyrouth, en présence du bâtonnier Georges Jreige, au siège de l'ordre.
Cet accord prévoit une réduction de 20 à 35 % sur les coûts des services de la téléphonie mobile et des communications téléphoniques pour les avocats.

Le ministre des Télécommunications, Boutros Harb, a déclaré hier que « le gouvernement souffre, en l'absence d'un président de la République, d'une faille fondamentale, liée à la recherche d'une formule pour gérer le pays. Le cabinet se trouve donc en danger à chaque divergence d'opinions. Le pouvoir exécutif censé gérer les affaires du pays risque de se transformer en...
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