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Liban - Développement

Réfugiés syriens : l’UE mise sur de meilleures infrastructures dans le Akkar

L'ambassadrice de l'Union européenne, Angelina Eichhorst, a visité jeudi les projets développés par l'Union pour aider les communautés hôtes libanaises à s'adapter à l'afflux de réfugiés.

À Andkit, le forage permettra de répondre à la demande accrue en eau.

« Nous accueillons entre 500 et 600 réfugiés syriens », affirme Omar Massoud, le maire de Andkit. Il faut dire que les réfugiés représentent environ un quart de la population de ce village du Akkar, qui compte en tout 2 000 habitants. « Cette situation crée une pression sur les infrastructures », ajoute-t-il.

L'ambassadrice de l'Union européenne, Angelina Eichhorst, s'est rendue au Akkar jeudi afin d'inaugurer les projets réalisés par l'Union européenne dans la région. « Nous allons souvent sur le terrain pour annoncer des projets. Cette fois-ci, je suis venue pour voir les résultats », a-t-elle expliqué à L'Orient-Le Jour. Elle était également accompagnée de l'ambassadeur de Slovaquie, Ivan Surkos.

Ces projets ont tous pour ambition d'adapter les infrastructures des communes afin qu'elles puissent accueillir avec davantage de résilience les Syriens réfugiés. À Andkit, c'est un forage de 170 mètres de profondeur qui va changer la vie des habitants : « Aujourd'hui, les familles achètent de l'eau, ce qui représente 30 dollars par semaine, explique Omar Massoud. Une fois les maisons raccordées au réseau d'eau potable, d'ici à un mois, elles paieront 66 dollars par an. »

Le projet est né en 2011, lorsque la crise syrienne a débuté. Ce forage va permettre d'augmenter la quantité d'eau contenue dans les réservoirs de la ville et donc de permettre à celle-ci de faire face à la nouvelle demande. « Tous ces projets font partie du plan stratégique de développement du Nord-Liban, mais aussi du plan de réponse à la crise syrienne », précise Bruno Montariol, chargé des programmes de développement local à l'Union européenne. « Nous sommes intervenus dans la région avant la crise syrienne, à la demande des autorités, à Wadi Khaled, par exemple. »

Une priorité : le traitement des déchets
À Wadi Khaled justement, Angelina Eichhorst était présente pour la remise d'une ambulance à la bourgade et a inauguré un centre d'apprentissage de langue et d'informatique, avant d'écouter les préoccupations des habitants. « Ils expriment leurs opinions, leurs souhaits. J'aime beaucoup cette franchise. Je suis très heureuse que l'Union européenne amène toutes ces personnes à se rassembler », a t-elle confié. Toutes les requêtes formulées sont de première nécessité, mais c'est le traitement des déchets qui revient le plus fréquemment. « Le problème des déchets a empiré récemment, à la suite de l'afflux des réfugiés », explique un habitant.

Selon Frédéric Cussigh, responsable du Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés pour le Akkar, la région compte 303 camps sauvages. C'est 84 de plus que le mois dernier. Parmi les 24 familles de réfugiés syriens qui se sont installées dans le bâtiment de la mosquée de Rameh, il y a Najar Hamouieh. Elle a quitté Homs il y a deux ans. Elle possède une petite télévision et un réfrigérateur qui ne fonctionnent pas faute d'électricité, et elle n'a pas de salle de bains.

Jeudi, Angelina Heichhorst a poursuivi son dialogue avec les habitants en rendant visite à ces familles, qui se plaignent du manque d'eau, d'électricité et de riz. Elle a ensuite poursuivi sa route jusqu'à Akroum, où elle a annoncé qu'un projet lié à l'eau potable allait commencer. Face à ses habitants qui se sont décrits comme des « laissés-pour-compte » et « oubliés », elle a promis de relayer leurs besoins : « Je vais dire à Bruxelles et aux pays membres que ce sont ces projets qui sont véritablement une priorité. »
La jeune vice-présidente de la municipalité de Sahleh, Basma Fahrat, s'est montrée jeudi très reconnaissante de cette visite : « Je la remercie chaleureusement d'être venue et d'avoir dit que tout le monde a le droit aux services de première nécessité. »


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« Nous accueillons entre 500 et 600 réfugiés syriens », affirme Omar Massoud, le maire de Andkit. Il faut dire que les réfugiés représentent environ un quart de la population de ce village du Akkar, qui compte en tout 2 000 habitants. « Cette situation crée une pression sur les infrastructures », ajoute-t-il.L'ambassadrice de l'Union européenne, Angelina Eichhorst,...

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