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Liban - Social

Bou Saab : Pas de correction des copies d’examen sans le consentement des enseignants...

À trois jours de la séance parlementaire du 19 juin, incertitudes persistantes sur la grille des salaires.

Le Premier ministre Tammam Salam recevant le ministre de l’Éducation hier au Sérail : les contacts se poursuivent, pour éviter une nouvelle impasse, jeudi au Parlement. Photo Dalati et Nohra

C'était hier au tour des centres d'examens de l'enseignement professionnel et technique de recevoir la visite du ministre de l'Éducation et de l'Enseignement supérieur, Élias Bou Saab. Ce dernier s'est notamment rendu à la direction de l'enseignement professionnel et technique, à Dékouané, où se tiennent les épreuves. Les candidats, au nombre de 90 000 – dont 37 000 à Beyrouth –, en étaient hier à leur premier jour de présentation.
Sur l'importance de l'enseignement professionnel et technique, le ministre a tenu à préciser qu'en Allemagne, les étudiants qui se dirigent vers l'enseignement technique et professionnel représentent 70 % du contingent scolaire.
À l'occasion de sa tournée, M. Bou Saab a rencontré les membres du Comité de coordination syndicale (CCS). Il a précisé par la suite que « la correction des examens officiels et la publication des résultats ne peuvent avoir lieu sans le consentement du CCS ».
« La surveillance des examens est une chose, la correction des épreuves et la publication des résultats une autre », a dit le ministre. Il est impossible de corriger les examens – environ 1 050 000 copies dans l'enseignement général, et 400 000 copies dans l'enseignement professionnel et technique –, sans les enseignants, sachant que chaque copie est corrigée par deux correcteurs puis scrutée par un troisième.
« Je soutiens les droits des enseignants », a-t-il dit.
« Les examens officiels représentent une victoire pour les enseignants, le CCS et le ministère, a rappelé le ministre. Ils étaient dans l'intérêt national et ont démontré l'engagement à l'enseignement. Cela a mené à l'entente. »

Divergences
Le ministre de l'Éducation devait préciser qu'il a été reçu hier par le Premier ministre, Tammam Salam, et l'ancien chef de gouvernement Fouad Siniora, chef du bloc du 14 Mars, et qu'il avait en outre rencontré Michel Aoun et le ministre des Finances, Ali Hassan Khalil, Bahia Hariri (Futur) et Ibrahim Kanaan (CPL), en prévision de la séance de la Chambre prévue jeudi. M. Bou Saab devait même revoir une seconde fois M. Siniora en soirée.
Mais, à trois jours de cette séance, les positions parlementaires continuaient hier d'être franchement contradictoires. Ainsi, le 14 Mars, redoutant que des chiffres de recettes incontrôlables et approximatifs soient avancés, exige qu'un accord sur la grille des salaires soit conclu » à froid « avant la séance, alors que le 8 Mars est favorable à un débat de la Chambre, suivi d'un vote.
Les divergences entre les deux grands blocs parlementaires portent sur un ensemble de points : le relèvement sélectif de la TVA ; le relèvement des tarifs de l'électricité pour les grands consommateurs ; l'augmentation du coefficient d'exploitation d'une certaine catégorie d'immeubles et des critères environnementaux imposés ; les six échelons indépendants du salaire que réclament les enseignants ; les retraites aux forces armées et aux retraités.
Selon M. Bou Saab, M. Siniora aurait affirmé que ne pas accorder ces augmentations serait « injuste », mais aurait assorti cet avis favorable d'une condition rigoureuse « que les dépenses soient proportionnelles aux recettes ».

Gharib : Nous boycottons
Pour sa part, M. Hanna Gharib, du CCS, devait réaffirmer que cette force syndicale est toujours hostile à un abaissement du pourcentage d'augmentation réclamé par les enseignants (121 %), ainsi que du paiement échelonné de cette augmentation ou d'un « fractionnement » de certaines conditions, que les enseignants obtiendraient par étapes.
Le chef du CCS a affirmé, le plus clairement du monde : « Nous boycottons la correction des examens officiels jusqu'à l'approbation de la grille des salaires », et a invité les députés à voter en faveur des « droits » des enseignants.
Malgré les apparentes divergences, on assurait en soirée hier que « les contacts entre les blocs parlementaires à ce sujet se poursuivaient ».
Signalons pour finir que le ministre de l'Éducation a reçu hier Rose Élias Hobeika, à qui il a remis la médaille de l'enseignant pour une longue carrière qui couvre 49 ans d'enseignement. « Vous êtes un modèle dans cette société », a dit M. Bou Saab à l'éducatrice, en lui remettant son insigne.

C'était hier au tour des centres d'examens de l'enseignement professionnel et technique de recevoir la visite du ministre de l'Éducation et de l'Enseignement supérieur, Élias Bou Saab. Ce dernier s'est notamment rendu à la direction de l'enseignement professionnel et technique, à Dékouané, où se tiennent les épreuves. Les candidats, au nombre de 90 000 – dont 37 000 à...

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