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Économie - Conférence

Vers une intégration économique des pays du Levant ?

L'objectif de « la nouvelle initiative économique des pays du Levant » lancée par la Banque mondiale est d'intégrer les sept économies que sont le Liban, la Syrie, la Jordanie, la Turquie, l'Égypte, l'Irak et les territoires palestiniens.

Le ministre de l’Économie et du Commerce Alain Hakim lors de l’événement. Photo Nasser Trabulsi

« Bienvenue au Liban. Bienvenue à Beyrouth, la capitale de l'investissements et de la croissance économique. » C'est en ces termes que le ministre de l'Économie et du Commerce Alain Hakim a accueilli hier les représentants économiques de la Jordanie, de l'Égypte, de la Turquie, de l'Irak et des territoires palestiniens à l'occasion d'une conférence organisée par la Banque mondiale (BM) sur le thème de l'intégration régionale au Levant.
« Le sujet est d'une importance majeure », a poursuivi Alain Hakim, qui s'est déplacé pour l'occasion, alors que se tenait au même moment une réunion du Conseil des ministres. Le ministre de l'Économie a rappelé la résilience des pays du Levant en dépit de la situation politico-sécuritaire difficile pour beaucoup d'entre eux.
« Entre 2000 et 2013, la région a tout de même affiché une croissance de 2,7 %, a-t-il insisté, tandis que le Liban qui traverse une des crises les plus difficiles de son histoire, accueillant un afflux de réfugiés syriens sans précédent, a enregistré une croissance de 1,7 % ces trois dernières années, contre 0,6 % pour la zone euro. Sur la période 2000-2013, le Liban a affiché un taux de croissance de 4,2 % contre une moyenne mondiale de 2,7 %. Cela a été permis grâce à la compétitivité de notre secteur financier et de nos banques. »
Pour Alain Hakim, l'intégration du Levant est un moyen pour les pays de la région de faire face à la mondialisation et aux difficultés régionales. « Cela permettra de dynamiser la compétitivité de nos pays sous la seule condition que cette intégration ne soit pas restrictive. Elle doit englober l'ensemble des secteurs économiques. »
C'est également ce qu'a souligné Mohammad Baassiri, vice-gouverneur de la Banque du Liban, dans une entrevue accordée à L'Orient-Le Jour. « Les bénéfices d'une intégration régionale pour le Liban sont considérables en termes d'exportations, de libre-circulation des biens, des services, mais aussi des personnes, ce qui pourrait avantager de nombreux secteurs libanais comme l'éducation ou encore le domaine hospitalier libanais. »
L'objectif de « la nouvelle initiative économique des pays du Levant » lancée par la Banque mondiale est d'intégrer les sept économies que sont le Liban, la Syrie, la Jordanie, la Turquie, l'Égypte, l'Irak et les territoires palestiniens. « Il s'agit de marchés aux vastes potentiels qui demeurent encore trop inexploités, écrit la BM dans son rapport présenté à cette occasion, « Au-delà de l'horizon : un nouveau Levant ».
Selon ce document, la région est l'une des moins intégrées au monde. « Croissance, développement et coopération sont les ingrédients de la prospérité », a insisté Wajih Bizri, président de l'Union des affaires au Levant. Selon lui, une plus large ouverture économique et une ouverture sur le monde sera possible grâce à un engagement et un partenariat entre le public et le privé.
« La non-intégration a un coût », a de son côté souligné Ferid Belhadj, directeur du département Mashrek à la BM. « Les gouvernements de la région sont aujourd'hui conscients de ces coûts. Si l'instabilité et l'insécurité entravent l'intégration sur le court terme, il faut savoir dépasser cela pour penser l'avenir des générations futures. Il est grand temps pour la région de s'ouvrir au monde et de devenir le pont entre le vaste marché de l'Ouest et celui de l'Est », a-t-il poursuivi.
« Pour le moment, cette intégration économique n'est encore qu'au stade de rêve, nuance le vice-gouverneur de la Banque du Liban. Si elle se concrétise vraiment, ce ne sera que sur le très long terme. Mais chaque rêve nécessite du travail pour qu'il se réalise », a-t-il conclu.

« Bienvenue au Liban. Bienvenue à Beyrouth, la capitale de l'investissements et de la croissance économique. » C'est en ces termes que le ministre de l'Économie et du Commerce Alain Hakim a accueilli hier les représentants économiques de la Jordanie, de l'Égypte, de la Turquie, de l'Irak et des territoires palestiniens à l'occasion d'une conférence organisée par la Banque mondiale...

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