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Liban - Liban

Battue par son mari, Tamara quitte l’hôpital protégée par la nouvelle loi sur la violence

Nouveau cas de violence conjugale ce week-end à Beyrouth. Tamara Harisi, une jeune femme de 22 ans, a été conduite à l'hôpital al-Zahra samedi, ballottée entre la vie et la mort après avoir été battue avec une brutalité inouïe par son mari, âgé de 30 ans. Si l'état de la jeune femme est actuellement stable, qu'elle a pu quitter l'hôpital et que l'agresseur est en état d'arrestation, comme l'a rapporté l'ONG Kafa qui lutte contre la violence domestique, cela n'a pas empêché la vague d'indignation de nombreux Libanais qui ont laissé éclater leur colère sur les réseaux sociaux.


De son côté, la jeune femme a confié depuis son lit d'hôpital aux journalistes accourus à son chevet que son mari voulait lui « arracher les yeux ». « Il voulait me casser les dents, il n'a pas pu. Il voulait me brûler avec de l'alcool, il n'a pas pu », a-t-elle encore affirmé, le visage tuméfié. « Il me battait avec tout ce qu'il trouvait devant lui. Il est jaloux et il a voulu abîmer tout ce qui était en moi. Il a même voulu me couper les cheveux », a-t-elle ajouté.
La sœur de Tamara a tenté à plusieurs reprises de la joindre samedi avant que son mari réponde et l'appelle à venir prendre sa sœur, lui racontant qu'il lui avait arraché les yeux et les dents. La sœur de la victime a ensuite contacté la police pour lui dire qu'« une femme est en train de mourir à la rue Bir Hassan ». L'agresseur a ensuite été arrêté par la police quand il est venu réclamer sa fille de six ans, menaçant de tuer son épouse dès sa sortie de prison.


Contactée en soirée hier par L'Orient-Le Jour, Leila Awada, avocate et membre de Kafa, a estimé que « le mari de Tamara ne devrait pas être remis en liberté de sitôt, puisque son crime peut être assimilé à une tentative d'assassinat ». Elle a de même affirmé que l'agresseur aurait pu être arrêté même si la loi sur la violence domestique adoptée le 1er avril dernier n'existait pas. « La différence réside dans le fait qu'il aurait fallu attendre le rapport du médecin légiste avant de l'arrêter et un délai de 10 jours, mais la nouvelle loi permet l'arrestation immédiate de l'agresseur pour 48 heures, afin que la victime ait le temps de bénéficier d'une protection décidée par le juge des référés. Kafa a fait le nécessaire pour cela, et la décision de protection sera prise lundi », a-t-elle indiqué, expliquant qu'une telle décision permettra à Tamara de garder sa fille près d'elle, de regagner sa maison si elle le désire quitte à ce que son mari n'y réside plus, et que ce dernier couvre les frais d'hospitalisation et ne puisse plus lui porter atteinte. « Le poids d'une telle décision pourrait pousser le mari à demander le divorce », a enfin assuré Leila Awada.

 

 

Nouveau cas de violence conjugale ce week-end à Beyrouth. Tamara Harisi, une jeune femme de 22 ans, a été conduite à l'hôpital al-Zahra samedi, ballottée entre la vie et la mort après avoir été battue avec une brutalité inouïe par son mari, âgé de 30 ans. Si l'état de la jeune femme est actuellement stable, qu'elle a pu quitter l'hôpital et que l'agresseur est en état...

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