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Économie - Liban - Conjoncture

S&P : Le PIB libanais à 4 % en dessous de son potentiel

  Le tourisme, les secteurs financiers et ceux du commerce, des services et les investissements directs étrangers (IDE) ne sont pas près de connaître la reprise sur le moyen terme, a indiqué l'agence de notation Standard& Poor's.

L’agence de notation a de nouveau souligné l’impact du conflit syrien sur l’économie libanaise et sur les perspectives de croissance du pays du Cèdre.

Standard& Poor's (S&P) a prévu un taux de croissance à 1,5 % pour 2014 comparé à une estimation de 1 % en 2013, selon le Lebanon this Week de la Byblos Bank qui cite l'agence de notation internationale. Selon S&P, « il est peu probable qu'une reprise significative de l'activité économique et qu'une amélioration des fondamentaux macroéconomiques ne se concrétisent sur le court terme ».
L'agence de notation a de nouveau souligné l'impact du conflit syrien sur l'économie libanaise et sur les perspectives de croissance du pays du Cèdre. « L'économie libanaise est toujours très dépendante de la situation de son pays voisin, a indiqué S&P. La situation continue de peser lourdement sur la confiance des consommateurs et celle des investisseurs », a ajouté l'agence de notation. Selon le rapport, « le tourisme, les secteurs financiers et ceux du commerce, des services et les Investissements directs étrangers (IDE) ne sont pas près de connaître la reprise sur le moyen terme, ce qui devrait maintenir le PIB annuel à 4 % en dessous de son potentiel ».
S&P a en outre rappelé que les divisions au sein de la classe politique libanaise continuaient d'empêcher la mise en place de sérieuses réformes. Par ailleurs, l'agence de notation a souligné l'inefficacité du secteur électrique libanais qui pèse lourdement sur les finances publiques.
S&P a prévu un déficit budgétaire à 9,5 % du PIB en 2014 soit un ratio inchangé en comparaison avec 2013 et qui reflète la faiblesse de la croissance des recettes étatiques et le peu de flexibilité au niveau des dépenses publiques.
L'agence de notation a en outre prévu que la balance des comptes primaires demeurerait en déficit sur la période 2014-2015. S&P a estimé que les dépenses de l'État allaient légèrement augmenter cette année, menée par une augmentation du besoin de services publics, en partie liée à l'afflux grandissant de réfugiés syriens au Liban.
Le service de la dette avoisine, lui, les 8,5 % du PIB, toujours selon les mêmes sources et absorbe plus de 40 % des recettes publiques, tandis que les transferts à EDL excèdent les 4 % du PIB par an. S&P a ajouté que le coût de la hausse des salaires de la fonction publique tel que proposé avoisinerait les 2,5 % du PIB. Par ailleurs, l'agence a prévu que le niveau de la dette augmenterait à 146,8 % du PIB en 2014 contre un ratio de 143,5 % du PIB en 2013, reflétant le creusement du déficit budgétaire.
S&P a souligné que les autorités libanaises ne devraient pas prendre pour acquis le financement de la dette publique par le secteur bancaire. « Les banques ont réduit leurs exposition à la dette souveraine ces derniers temps », explique le rapport.
En parallèle, l'agence de notation a répété que les réserves en devises de la Banque du Liban permettaient de maintenir la confiance en la stabilité de la livre libanaise. Ces dernières incluant l'or ont atteint 45,6 milliards de dollars en février dernier, selon les mêmes sources, et couvrent 33 % des dépôts bancaires du secteur privé.
Enfin, l'agence de notation internationale a indiqué que la crise syrienne affectait de manière significative les comptes externes du Liban à travers une plus faible activité d'échanges commerciaux et un large déclin des revenus touristiques. Selon S&P le déficit des comptes courants devrait se creuser à 16,3 % du PIB en 2014 contre 14,8 % du PIB en 2013.

Standard& Poor's (S&P) a prévu un taux de croissance à 1,5 % pour 2014 comparé à une estimation de 1 % en 2013, selon le Lebanon this Week de la Byblos Bank qui cite l'agence de notation internationale. Selon S&P, « il est peu probable qu'une reprise significative de l'activité économique et qu'une amélioration des fondamentaux macroéconomiques ne se concrétisent sur le...
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