Fatfat : « Il s’est érigé en guide spirituel de l’État libanais »

Plusieurs voix se sont élevées pour dénoncer les propos tenus par le secrétaire général du Hezbollah au cours de son discours de dimanche. Le député Ahmad Fatfat a ainsi estimé que Hassan Nasrallah avait « clairement affirmé que la République libanaise était le satellite de l'Iran ». « Il souhaite un régime similaire à celui de l'Iran et s'est érigé en guide spirituel de l'État libanais », a indiqué M. Fatfat, estimant que le secrétaire général du Hezbollah a également clairement affirmé qu'il « ne veut pas de présidentielle ».
« Ils ne veulent pas d'un président effectif, mais d'un président formel », a estimé pour sa part le président de l'Option libanaise, Ahmad el-Assaad, en allusion au Hezbollah. « Ils considèrent que la décision dans les questions nationales cruciales leur revient in fine. Sayyed Nasrallah n'a plus honte de le dire tout haut. C'est pourquoi le dialogue avec ce parti est un dialogue de sourds. À quoi bon dialoguer avec un parti qui se considère comme au-dessus de tout le monde ? », a-t-il indiqué, dans un entretien à l'agence al-Markaziya. « Le plus grand crime que le parti ait commis est son entrée en Syrie pour se battre au côté d'un régime dictatorial et criminel, aux antipodes de toutes les valeurs humaines et chiites. Or celui qui affirme être chiite doit être au côté des opprimés contre l'oppresseur ; c'est là la base du chiisme. Ils s'avèrent qu'ils n'ont pas de relation avec le chiisme, mais qu'ils utilisent ce dernier à des fins politiques et soutiennent un régime oppresseur. L'histoire remettra les pendules à l'heure et prouvera combien l'erreur qu'ils ont commise était grave », a ajouté M. el-Assaad.