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À La Une - élections

Hollande appelle l'UE à "se retirer là où elle n'est pas nécessaire"

Les chefs d'Etat et de gouvernement se retrouvent mardi soir à Bruxelles pour un tour d'horizon consacré à une analyse du scrutin européen.

Le président français François Hollande dans une adresse lundi soir à la télévision, au lendemain d'une poussée historique des europhobes aux élections européennes. AFP PHOTO / FRANCE 2

Le président français François Hollande a appelé lundi l'Union européenne à "se retirer là où elle n'est pas nécessaire" pour être efficace, au lendemain d'une poussée historique des europhobes aux élections européennes.

Les chefs d'Etat et de gouvernement se retrouvent mardi soir à Bruxelles pour un tour d'horizon consacré notamment à une analyse du scrutin européen, marqué par la défiance ou le rejet, particulièrement en France où l'extrême droite est devenue la première force du pays.

"L'Europe, elle est devenue illisible, j'en suis conscient, lointaine, et pour tout dire incompréhensible, même pour les Etats", a dit M. Hollande dans une adresse à la télévision.
Estimant que "ça ne peut plus durer" et que l'UE doit être "simple, claire, pour être efficace", il l'a appelée à "se retirer là où elle n'est pas nécessaire", sans donner davantage de précisions.

Le triomphe dimanche du Front national en France, arrivé largement en tête avec un score historique de 25,4%, vécu comme un séisme politique, a symbolisé la forte poussée de l'extrême droite et des europhobes dans l'UE, même si la droite conservatrice garde le plus grand nombre d'élus au Parlement.

 

 

(Lire aussi: Fort de son succès électoral, le Front national lorgne sur la présidentielle de 2017)

 

La chancelière allemande Angela Merkel a affirmé de son côté que la meilleure réponse à cette montée des europhobes était une politique en faveur de l'emploi.
"C'est regrettable, mais maintenant il s'agit de reconquérir ces électeurs", a affirmé Mme Merkel après la victoire de son parti dimanche. "Une politique de compétitivité, de croissance et d'emploi est la meilleure réponse au mécontentement".

"C'est l'emploi par le soutien aux entreprises", a également réaffirmé M. Hollande. "Ce n'est pas l'Europe qui nous demande de faire des réformes. C'est pour la France que nous devons les mener à bien", a-t-il dit.

Sur la future Commission européenne, Mme Merkel ne s'est pas engagée à soutenir Jean-Claude Juncker, le candidat du Parti populaire européen (centre-droit), arrivé en tête, se contentant de saluer sa "solide campagne". "Des discussions" seront nécessaires pour nommer un nouveau président de la Commission européenne, a indiqué la chancelière.

Au lendemain d'élections boudées par plus d'un électeur européen sur deux, le Parlement européen est plus fragmenté que jamais.
Certes, les grands partis pro-européens restent largement majoritaires, mais ils ont tous perdu du terrain. Premier groupe en termes d'élus, le PPE, qui rassemble les partis démocrates-chrétiens et de centre droit, est crédité de 213 sièges, soit 60 de moins que dans l'assemblée sortante.

 

(Lire aussi : En Italie, Renzi a damé le pion aux eurosceptiques)


Avec 190 sièges, les socialistes et sociaux-démocrates perdent 6 sièges, notamment à cause de la déroute des socialistes français et espagnols, et n'évitent le naufrage que grâce aux très bons résultats du Parti démocrate de Matteo Renzi en Italie.

Les autres partis pro-européens sont également en recul. Les Libéraux (64) perdent 19 sièges, les Verts (53) limitent la casse, malgré les mauvais résultats des écologistes en France, mais perdent 4 députés.
La gauche radicale, qui avait joué le jeu du renouveau des institutions en présentant un candidat à la présidence de la Commission, améliore légèrement sa présence au Parlement, grâce au succès de la liste Syriza en Grèce, et gagne 7 élus avec 42 sièges.

Sur le papier, les partis pro-européens disposent d'une majorité de 520 sièges (sur 751), mais ils sont condamnés à s'entendre pour gouverner.

 

 



Les chefs des groupes du Parlement sortant se retrouvent mardi matin pour élaborer une stratégie. Les représentants des partis pro-européens ont entamé "des négociations pour avoir une coalition du Parlement à imposer aux chefs de gouvernement et éviter de leur donner la main", a confié à l'AFP un responsable du Parlement européen sous couvert de l'anonymat.
"Ils ont tout à perdre si le Conseil (qui représente les Etats) sort un lapin de son chapeau", a-t-il dit.

 

(Repère : Les élections européennes en 6 graphiques)


M. Juncker et le candidat des socialistes, Martin Schulz, se sont entretenus dans la nuit de dimanche à lundi, "mais cela ne s'est pas bien passé", a indiqué cette source.
Le candidat des Libéraux, Guy Verhofstadt, a assuré de son côté que, "compte tenu du faible écart entre les démocrates-chrétiens et les socialistes, le rôle de faiseur de roi des libéraux et centristes se confirme".

Faute d'entente entre les élus pro-européens, les Etats seront tentés de maintenir leurs prérogatives.
Le Premier ministre britannique, David Cameron, s'est toujours montré hostile au fait que le Parlement puisse choisir le prochain président de la Commission européenne. La victoire des europhobes de l'Ukip de Nigel Farage devrait le conforter.
Interrogé lundi pour savoir s'il avait un message pour M. Cameron, M. Juncker, jugé trop "fédéraliste" par Londres, a sèchement répondu: "Je ne me mets à genoux devant aucun dirigeant. J'ai gagné les élections".

 

(Lire aussi: Farage, europhobe et vainqueur des Européennes, lance l'opération "Brexit" de sortie de l'UE)



Il ne fait aucun doute que, dans le secret de leur huis clos, les chefs d'Etat et de gouvernement évoqueront mardi soir de possibles candidats de compromis issus de la gauche libérale ou de la droite sociale.
Des noms circulent, comme ceux de la directrice du FMI, Christine Lagarde, ou de la Première ministre danoise, Helle Thorning-Schmidt. Une source au Parlement européen a évoqué la possibilité de nommer M. Schulz à la Commission et M. Juncker à la présidence du Conseil, qui représente les Etats membres.
Le traité de Lisbonne recommande aux dirigeants européens de désigner le président de la Commission "en tenant compte des résultats des élections européennes".

 

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Le président français François Hollande a appelé lundi l'Union européenne à "se retirer là où elle n'est pas nécessaire" pour être efficace, au lendemain d'une poussée historique des europhobes aux élections européennes.Les chefs d'Etat et de gouvernement se retrouvent mardi soir à Bruxelles pour un tour d'horizon consacré notamment à une analyse du scrutin européen, marqué par...
commentaires (4)

Avec le pourcentage qu'il a obtenu pour l'Europe, il ferait mieux de ne pas faire d'appels, ce looser, cette nulleté envahie par le socialisme sioniste (il doit etre le cousin germain de hariri fils) et ce ne sera pas sa dernière claque à lui et à son copain valls .. QUAND MEME!! Sa7ten à Marine et tant qu'il y aura ces guignoles au pouvoir, gauche et droite confondus au service du sionisme, ce sera Sa7ten à Marine. Ecoutez bien la gene de france 24.

Ali Farhat

17 h 03, le 27 mai 2014

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Commentaires (4)

  • Avec le pourcentage qu'il a obtenu pour l'Europe, il ferait mieux de ne pas faire d'appels, ce looser, cette nulleté envahie par le socialisme sioniste (il doit etre le cousin germain de hariri fils) et ce ne sera pas sa dernière claque à lui et à son copain valls .. QUAND MEME!! Sa7ten à Marine et tant qu'il y aura ces guignoles au pouvoir, gauche et droite confondus au service du sionisme, ce sera Sa7ten à Marine. Ecoutez bien la gene de france 24.

    Ali Farhat

    17 h 03, le 27 mai 2014

  • J'ai pas bien compris , qui devrait se retirer ? Ce malade veut faire se retirer toute l'eurodécadente , et rester tout seul à gouverner la France ? Il ne comprend pas , comme le fait un candidat de chez nous , hollandouille est le problème et ne peut être une solution ! OUT !

    FRIK-A-FRAK

    10 h 51, le 27 mai 2014

  • LA SEULE POLITIQUE EST LA DÉPRÉCIATION DE L'EURO QUI EST LA CAUSE PREMIÈRE DES DETTES ET DE LA CHERETÉ DE LA VIE DANS TOUS LES ETATS SUDISTES, ET NON SEULEMENT, MONNAIE À LAQUELLE L'ALLEMAGNE EST AGRIPPÉE, RÉFERENCE AU D.M. ET CRAIGNANT L'INFLATION CHEZ ELLE, ET QU'ELLE IMPOSE À TOUS LES AUTRES... D'Où LES MÉCONTENTEMENTS DES MASSES EUROPÉENNES !

    LA LIBRE EXPRESSION

    09 h 08, le 27 mai 2014

  • C'est lui qui devrait se retirait ...car il est un boulet validé pour la France....

    M.V.

    01 h 11, le 27 mai 2014

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