Rechercher
Rechercher

À La Une - Elections

Européennes: le triomphe du Front national en France, symbole de la poussée des extrêmes

Globalement, la droite conservatrice garde le plus grand nombre d'élus au Parlement européen.

Marine Le Pen se réjouissant du score historique du Front national aux européennes, le 25 mai 2014. REUTERS/Christian Hartmann

Le triomphe dimanche du Front national en France, un véritable séisme politique, illustre la forte poussée de l'extrême droite et des europhobes aux élections européennes, même si la droite conservatrice garde le plus grand nombre d'élus au Parlement.
Les europhobes de l'Ukip britannique étaient eux aussi largement en tête avec un score historique de 29% sur deux tiers des régions. Son chef de file Nigel Farage a promis un "séisme".


En France, profitant de l'impopularité record des socialistes au pouvoir, le Front national de Marine Le Pen est devenu le premier parti avec un score historique de 25,4%, selon des résultats quasi-définitifs. Il décrocherait 23 à 25 sièges sur les 74 accordés à la France, un des pays fondateurs de l'UE.
Le FN devance largement l'opposition de droite UMP (20,8%), alors que le Parti socialiste subit une nouvelle déroute avec moins de 14% des suffrages. Mme Le Pen a immédiatement appelé le président François Hollande à "organiser des nouvelles élections".


Le ministre britannique des Affaires étrangères, William Hague, s'est dit "inquiet" de la victoire du FN. Interrogé pour savoir s'il s'agissait d'un "parti raciste", il a répondu: "Oui, et je pense que nous devrions être inquiets face à de tels développements dans le reste de l'Europe".

 

 

(Revue de presse : Les éditorialistes français et la presse européenne évoquent un choc, un ""séisme")

 


Selon une nouvelle projection communiquée dans la nuit de dimanche à lundi par le Parlement européen, les conservateurs du Parti populaire européen (PPE) restent en tête avec 212 sièges sur 751, contre 186 pour les socialistes. Les Libéraux obtiendraient 70 eurodéputés, suivis par les Verts (55). Les quatre partis pro-européens passent de 612 à 523 sièges.
Quant aux différents partis europhobes, qui ne constituent pas un bloc homogène, ils compteraient au total plus de 140 députés.

 

 

Même des néonazis
En Allemagne, qui envoie le plus fort contingent d'élus au Parlement européen (96), les conservateurs (CDU/CSU) de la chancelière Angela Merkel sont arrivés en tête, d'après des sondages sortie des urnes.
Mais le nouveau parti anti-euro AfD, qui plaide pour une dissolution de la monnaie unique, fera son entrée au Parlement avec un score d'environ 7%.


En Autriche, le parti d'extrême droite FPÖ, qui espère constituer un groupe avec le FN, progresserait nettement et arriverait en troisième position, avec près de 20% des suffrages, en hausse de plus de cinq points par rapport à 2009.
Au Danemark, c'est le Parti populaire, formation anti-immigration, qui est arrivé en tête avec près de 27% des voix.
Un petit parti europhobe polonais, le Congrès de la nouvelle droite (KNP), a obtenu 7,2% des voix et pourrait envoyer quatre députés au Parlement européen. En Hongrie, le scrutin a été largement dominé par le parti conservateur Fidesz du dirigeant Viktor Orban, mais l'extrême droite ultra nationaliste du Jobbik arrivait en deuxième position avec près de 15% et trois sièges.
La forte poussée de l'extrême droite en Europe se traduit aussi par l'entrée du parti néonazi grec Aube dorée au Parlement. Crédité de 9 à 10% des voix, il pourrait envoyer trois élus à Strasbourg.
En Grèce, l'euroscepticisme se traduit aussi par l'arrivée en tête du parti de la gauche Syriza d'Alexis Tsipras, qui obtiendrait six sièges, contre cinq à Nouvelle démocratie (droite), le parti au pouvoir.


En Espagne, les deux grands partis traditionnels, le Parti populaire de droite, et le Parti socialiste, ont connu une débâcle au profit de petites formations comme Podemos, né de la mouvance des indignés, qui obtient cinq sièges.
Mais en Italie, le populiste Beppe Grillo a été largement devancé par le parti démocrate, la formation de centre gauche du chef du gouvernement Matteo Renzi. La gauche l'a aussi emporté en Roumanie et au Portugal.

 

(Enjeux et acteurs : les clés pour décrypter les élections européennes)

 

Appel au rassemblement
La montée de l'extrême droite s'est faite sur fond de stabilisation de la participation à un faible niveau: 43,09% contre 43% en 2009, année où elle avait atteint son plus bas historique. Elle a même progressé dans plusieurs grands pays, notamment la France et l'Allemagne. Mais dans plusieurs pays d'Europe de l'Est en revanche, la participation, déjà très faible, a encore baissé.


Au total, la montée des forces anti-européennes "ne va pas changer la façon dont le Parlement travaille", avec un bloc pro-européen qui reste largement majoritaire. Mais il y aura des conséquences "sur les scènes politiques nationales et sur la façon dont les dirigeants nationaux agiront au sein de l'UE", estime Jan Techau, directeur du groupe de réflexion Carnegie Europe.


La bataille se profile déjà pour la présidence de la Commission européenne. Pour tenter de motiver les électeurs, les principaux partis ont présenté des candidats. Mais plusieurs dirigeants, à commencer par l'Allemande Angela Merkel et le Britannique David Cameron, refusent cette logique.


Le candidat du PPE, Jean-Claude Juncker a "revendiqué" la présidence de l'exécutif européen. "Je suis pleinement habilité à devenir président de la Commission", a-t-il déclaré au Parlement.
Le candidat socialiste, Martin Schulz, a remis en question les projections du Parlement européen, qu'il préside, jugeant qu'elles n'étaient "pas vraies".


Aucun parti ne dispose de la majorité, et la seule possible dans un Parlement plus fragmenté que jamais passera par une grande coalition entre droite et gauche modérées, un schéma éprouvé au Parlement.
Cette situation pourrait inciter les dirigeants européens à tenter de trouver une autre personnalité acceptable par les députés. Ils se réuniront dès mardi soir à Bruxelles pour en discuter.


Dès la nuit de dimanche à lundi, le président de la Commission européenne sortante, José Manuel Barroso, accusée d'être en partie responsable de l'austérité, a appelé les forces pro-européennes, en particulier les conservateurs, les socialistes et les libéraux, à se "rassembler" pour former une "majorité très solide et qui fonctionne".

 

Pour mémoire

Les partis d'extrême droite à l'assaut du Parlement européen

Le difficile débat : Europe passoire ou Europe forteresse ?

En Grande-Bretagne, l'euroscepticisme touche tous les partis

« Nous y allons pour bloquer l'avancée de la construction européenne »

 

 

Le triomphe dimanche du Front national en France, un véritable séisme politique, illustre la forte poussée de l'extrême droite et des europhobes aux élections européennes, même si la droite conservatrice garde le plus grand nombre d'élus au Parlement.Les europhobes de l'Ukip britannique étaient eux aussi largement en tête avec un score historique de 29% sur deux tiers des régions. Son...

commentaires (3)

Some facteurs franchement franchouillards, expliquent les conduites décevantes de ces quelques 25% de votants français dévergondés. Le pire étant l'ennemi du bien, leurs pensées strictement chauvines, comme c'est la tradition chez eux, débouche sur ces sortes d'amalgames de lepénistes stricts en famille. Leur Cheftaine "politicienne" pathétique, par sa myopie clanique, a très vite altéré fâcheusement le sens de La Marianne ! Ils ont succombé facilement au discours poujadiste qui, sans doute, matraque davantage qu'il ne passionne ! On voit bien que par ses dérives, son jeu politicien populiste ne pouvait que (se) dégrader et de diverses manières, son moins-disant déjà pseudo-politique s'inscrivant de + en + dans un faisceau de rhétoriques ; qui sûr n'engagent à rien ou alors elle s’en désengagera sans vergogne ; voire de tromperies. Comment s'étonner, dès lors, de la dégénérescence chez ces extrémistes du Politique, avatars d'1 société déjà assez différenciée ? De ce repli sur soi au détriment de tout investissement chez l’autre Français en face ? Bref, de ce désintérêt qui n'est + qu’un rejet ? Le drame est que, ce faisant, ces sournois néofascistes, dans 1 démarche commune, détériorent cette France des Libertés dont il faut inlassablement répéter qu'elle est la pire à l'exception de tous les autres de par le monde. Précieuse, parce que rare ! France égalitaire dont on ne mesure les vertus que lorsque l'emportent, affreusement, ces 25 bleus-marine(és).... et leurs vices !

ANTOINE-SERGE KARAMAOUN

12 h 18, le 26 mai 2014

Tous les commentaires

Commentaires (3)

  • Some facteurs franchement franchouillards, expliquent les conduites décevantes de ces quelques 25% de votants français dévergondés. Le pire étant l'ennemi du bien, leurs pensées strictement chauvines, comme c'est la tradition chez eux, débouche sur ces sortes d'amalgames de lepénistes stricts en famille. Leur Cheftaine "politicienne" pathétique, par sa myopie clanique, a très vite altéré fâcheusement le sens de La Marianne ! Ils ont succombé facilement au discours poujadiste qui, sans doute, matraque davantage qu'il ne passionne ! On voit bien que par ses dérives, son jeu politicien populiste ne pouvait que (se) dégrader et de diverses manières, son moins-disant déjà pseudo-politique s'inscrivant de + en + dans un faisceau de rhétoriques ; qui sûr n'engagent à rien ou alors elle s’en désengagera sans vergogne ; voire de tromperies. Comment s'étonner, dès lors, de la dégénérescence chez ces extrémistes du Politique, avatars d'1 société déjà assez différenciée ? De ce repli sur soi au détriment de tout investissement chez l’autre Français en face ? Bref, de ce désintérêt qui n'est + qu’un rejet ? Le drame est que, ce faisant, ces sournois néofascistes, dans 1 démarche commune, détériorent cette France des Libertés dont il faut inlassablement répéter qu'elle est la pire à l'exception de tous les autres de par le monde. Précieuse, parce que rare ! France égalitaire dont on ne mesure les vertus que lorsque l'emportent, affreusement, ces 25 bleus-marine(és).... et leurs vices !

    ANTOINE-SERGE KARAMAOUN

    12 h 18, le 26 mai 2014

  • Le peuple de France se réveille aussi , et refuse de se laisser entrainer à nouveau dans les plans machiavéliques du lobyyisme sioniste , quelle différence entre copé et valls ? ou entre sarko et une hollandouille ? Le ras de Marine fera que la France peut se remettre à rêver de faire la citation de de Gaulle sienne , qui disait qu'un dirigeant se doit d'être au devant des choses essentielles et non au devant des choses futiles , hollandouille la honte française doit soit se soumettre soit se démettre ! je dis se soumettre à la volonté populaire , parce qu'il est déjà soumis mais à la volonté étrangère à la France des français , grand peuple !

    FRIK-A-FRAK

    10 h 37, le 26 mai 2014

  • Moment historique en France ! depuis la chute du mur de Berlin ,le dernier gouvernement entièrement socialiste en Europe ...en phase d'effondrement...et dire que F.Hollande voulez s'occuper de notre futur....!!!

    M.V.

    08 h 39, le 26 mai 2014

Retour en haut