Un vieux Syrien inspecte les dommages causés par le bombardement de l'armée à Alep. Hosam Katan/Reuters
Les principaux groupes rebelles islamistes en Syrie ont publié samedi un nouveau code d'honneur dans lequel ils s'engagent à réaliser "un Etat de droit, la liberté et la justice", quelques mois après que l'un d'entre eux ait appelé à fonder un Etat islamique en Syrie.
"La révolution syrienne s'engage à respecter les droits de l'Homme, (une démarche) qu'encourage également notre religion (l'islam)", assure ce code d'honneur signé par le Front islamique, l'union islamique Ajnad al-Sham, l'armée des moujahidines, Failaq al-Sham et les brigades Furqan, cinq importants groupes rebelles.
Un précédent code d'honneur, publié en novembre 2013 par le Front islamique, principal signataire du nouveau texte, appelait à la fondation d'un Etat islamique en Syrie et rejetait ouvertement les principes démocratiques.
Le nouveau code d'honneur assure à l'inverse que "La révolution syrienne est une révolution qui s'appuie sur des valeurs et une morale avec l'objectif de réaliser la liberté, la justice et la sécurité pour l'ensemble de la société syrienne multi-ethnique et multi-confessionnelle".
Ce texte, publié en arabe et en anglais sur le compte Twitter du Front islamique, affirme en outre que le but de la révolution syrienne est de "renverser le régime actuel et tous ses symboles (...), de traduire (ses responsables) en justice lors de procès équitables et de renoncer à tout acte de vengeance et de représailles".
A travers ce code, les signataires s'engagent aussi à combattre leurs anciens alliés ultra-radicaux de l'Etat islamique en Irak et au Levant (EIIL), accusés des pires atrocités et de volonté hégémonique. Les combats entre rebelles et EIIL dans le Nord syrien ont déjà fait des milliers de morts depuis janvier.
Le texte affirme également que la prise de décision au sein de la rébellion "doit être entièrement syrienne", rejetant ainsi les tentatives d'influence émanant de jihadistes étrangers.
Les signataires se disent aussi favorables "aux opportunités de communiquer et coopérer avec des (puissances) régionales et internationales" dans le but de renverser Bachar el-Assad.
Déclenché en mars 2011 par une révolte populaire, le conflit en Syrie s'est militarisé face la répression. La rébellion est aujourd'hui constituée d'un vaste réseau de groupes modérés et islamistes, aux idéologies et soutiens différents.
Lire aussi
Les murs du Vieux Homs, journal de bord de la rébellion
Deux journalistes britanniques kidnappés, battus et blessés par balles en Syrie
Les droits de l'homme et de la femme...? ca ressemble à un bluff de circonstance...!
11 h 57, le 18 mai 2014