Le 19e rapport semi-annuel du secrétaire général des Nations unies Ban Ki-moon sur le suivi de l'application de la résolution 1559 est prêt à être débattu dans les jours à venir au Conseil de sécurité.
Dans ses observations finales, le patron du Palais de Verre commence par relever l'importance de bâtir sur cette unité qui a permis la formation du gouvernement Salam, afin de protéger la sécurité, la stabilité, la souveraineté et l'intégrité territoriale du Liban. « Mais je reste déçu, cependant, du manque flagrant de progrès dans l'application des autres clauses de la 1559 », écrit Ban Ki-moon, faisant référence à l'insécurité et l'instabilité galopantes sur le territoire libanais en général et le long de la frontière libano-syrienne en particulier et mettant l'accent sur l'afflux d'armes et de réfugiés. Il a également évoqué les récents incidents le long de la ligne bleue, « encore une preuve s'il en faut de la fragilité de la situation ».
Ban Ki-moon a regretté l'absence de tout progrès dans le tracé de la frontière entre le Liban et la Syrie, tout comme les perpétuelles violations par Israël de la souveraineté libanaise.
Et encore une fois, le SG des Nations unies a condamné la violation « incessante » de la souveraineté libanaise, évoquant les morts et les blessés du côté libanais, « à cause des différentes parties qui combattent en Syrie ». Il a d'ailleurs appelé fermement le gouvernement syrien à respecter l'entière souveraineté du Liban. Concernant l'implication de factions libanaises dans cette guerre syrienne, Ban Ki-moon a profondément déploré l'action du Hezbollah, à qui il a demandé de se désengager de Syrie, insistant sur l'importance de la déclaration de Baabda et sur les vertus de la distanciation. « Nous restons extrêmement concernés par cette capacité militaire très avancée que le Hezbollah s'entête à garder », écrit-il, exhortant le gouvernement et l'armée libanaise à prendre « toutes les mesures nécessaires pour empêcher le Hezb de continuer à s'armer ».
Il a d'ailleurs applaudi à la reprise du dialogue national sous l'égide du chef de l'État Michel Sleiman, répétant que la meilleure façon de répondre à la violence est de désarmer les milices grâce à ce dialogue. Il en a profité pour évoquer au passage l'assassinat de l'ancien ministre Mohammad Chatah, « très inquiétant », ainsi que l'ouverture du TSL, « un signal fort contre le terrorisme et l'impunité ».
En outre, Ban Ki-moon a salué la tenue de la présidentielle dans les délais prévus, « une étape-clé si l'on veut préserver les institutions démocratiques du Liban », ainsi que l'application du plan de sécurité à Tripoli et dans la Békaa.