Le ministre de l'Intérieur, Nouhad Machnouk, a poursuivi hier ses contacts avec le président Michel Sleiman, le chef du gouvernement, Tammam Salam, le ministre des Affaires étrangères, Gebran Bassil, le ministre d'État, Mohammad Fneich, et le directeur du service des renseignements de l'armée, le général Edmond Fadel. À ce dernier, il a proposé une idée de solution au problème des habitants du village libanais de Toufeyl, situé dans une enclave en territoire syrien et affectés par la guerre en Syrie.
Il a ensuite présidé une réunion en présence de représentants des municipalités qui accueillent des réfugiés syriens dans toutes les régions libanaises ainsi que de l'Union européenne, qui finance des projets d'aide aux réfugiés, et du directeur du Fonds de soutien économique et social au CDR, Haytham Omar.
Après le mot du directeur général des municipalités par intérim, Élias Khoury, qui a exposé les projets financés par l'Union européenne, M. Machnouk a rappelé que l'UE a fait don de 16 millions d'euros au Liban pour soutenir les communautés locales hôtes, leur permettre de développer leur infrastructure et mettre en place des projets de développement.
Il a ensuite indiqué que le gouvernement, représenté par la commission ministérielle ad hoc, présidée par M. Salam, essaie, en coordination avec les organismes concernés de l'ONU, d'établir des critères précis pour le statut de réfugié syrien : « Vient-il d'une région en guerre? Les personnes enregistrées auprès du HCR méritent-elles toutes d'être considérées comme réfugiées ? »
Les débats, a-t-il poursuivi, portent tous sur les moyens de limiter l'afflux de réfugiés, à travers l'établissement de ces critères.
M. Machnouk a exprimé l'espoir que le don européen sera le début d'une réponse à des besoins pressants avant de mettre de nouveau l'accent sur l'ampleur du problème auquel le Liban est confronté : « Il existe au Liban un million de réfugiés enregistrés auprès du HCR, représentant 27 % de la population libanaise et près de 300 000 non enregistrés, alors que la Jordanie en accueille 600 000 seulement, représentant 10 % de la population et que la Turquie en accueille 800 000 représentant 4 % de sa population », a expliqué le ministre en déplorant le fait que l'assistance fournie à ces deux États est supérieure à celle obtenue par le Liban.
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