« C’est fini »

Hiba Tawaji est une icône libanaise « pas comme les autres » qui, depuis quelques petites années, s'est taillé une place unique dans l'univers de l'art. Chanteuse, actrice et metteure en scène, elle a choisi la voie difficile et travaille exclusivement avec le compositeur légendaire Rahbani.
Le lundi 17 mars, elle sort son nouveau clip introduisant son album à venir, intitulé Ya Habibi (Mon amour). La chanson a comme titre Khalas (C'est fini), écrite par Ghadi Rahbani, composée par Oussama Rahbani et le clip est dirigé par Fabrice Begotti, réalisateur français. Le tournage a eu lieu à Paris, la ville de l'amour, un choix parfait pour une chanson romantique.
Qui dit Rahbani, dit perfectionnisme. Effectivement, la musique, les paroles et le clip se montrent étroitement complémentaires, en parfaite harmonie. En six minutes, une histoire complète nous est offerte, en crescendo, suivant une logique pertinente. Les mouvements internes de la chanson révèlent une sensibilité extrême, mise en valeur par ce crescendo, par cette ascendance dans la mélodie, dans la suite des paroles, dans les démarcations vocales, dans les « vibes », dans les cadres du clip, dans les couleurs, dans le panorama minutieusement sélectionné. Ensuite les « cris » successifs, bien dosés et toujours en crescendo, vont vers une agonie douloureuse, vers un deuil, vers un adieu amèrement choisi. Enfin Tawaji apparaît, look simple et féminin, qui se marie avec l'atmosphère générale du clip, de par les couleurs, les lumières, les lieux et la saison.
Cette chanson s'ajoute à une discographie riche et dense de Hiba Tawaji signée Oussama Rahbani, qui ne cesse de se classer dans une catégorie de haut niveau, invincible et unique. Tawaji dévoile jour après jour une capacité vocale rarissime ; elle pousse la limite très haut à chaque fois et relève le défi. On attend impatiemment la sortie de l'album qui, il y a tout lieu de le croire, va être révolutionnaire au niveau de la chanson arabe, tout comme le précédent La bidayi wa la nihayi. Heureusement que notre Liban donne naissance à de vrais artistes qui relèvent un niveau culturel de moins en moins tenter par les hauteurs.