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Moyen Orient et Monde - Santé

L’épidémie d’Ebola s’amplifie en Guinée

La Cédéao met en garde contre « une sérieuse menace régionale » et appelle la communauté internationale à l'aide.

L'épidémie de fièvre Ebola en Guinée prenait hier de l'ampleur, la capitale Conakry, jusqu'ici épargnée, étant désormais touchée par ce virus mortel et hautement contagieux. Quatre cas de fièvre Ebola ont ainsi été confirmés à Conakry de même qu'un cinquième cas de fièvre hémorragique mortel, dont l'origine n'a pas été révélée. Les personnes atteintes ont été placées à l'isolement à l'hôpital Donka, le plus grand de la capitale guinéenne. La détection de cas d'Ebola à Conakry est d'autant plus inquiétante que cette ville de plus de deux millions d'habitants est en grande partie insalubre : la plupart des quartiers ne disposent ni d'électricité ni d'eau potable, alors qu'un des moyens de prévenir la maladie est d'avoir une bonne hygiène.
Au total, 103 cas suspects de fièvre hémorragique virale ont été détectés depuis le début de l'épidémie en janvier en Guinée, ayant entraîné la mort de 66 personnes, soit un taux de létalité de 64 %. La grande majorité des cas a été enregistrée dans des villes et régions du sud de la Guinée, considéré comme le foyer de l'épidémie. Les échantillons prélevés sur 41 sujets de cas suspects ont été examinés et 15 cas se sont révélés positifs au virus Ebola, selon le ministère guinéen de la Santé qui n'a pas précisé quelle était l'origine des autres cas. À ce bilan guinéen, s'ajoutent huit cas suspects – dont six mortels – de fièvre hémorragique virale au Liberia et six cas suspects – dont cinq mortels – en Sierra Leone, selon l'Organisation mondiale de la santé (OMS). Hier, 77 personnes avaient trouvé la mort sur 117 cas de fièvre hémorragique virale dans les trois pays.
« Fortement préoccupée » par l'épidémie qui représente « une sérieuse menace régionale », la Communauté économique des États d'Afrique de l'Ouest (Cédéao) – regroupant 15 pays dont la Guinée, le Liberia et la Sierra Leone – a appelé hier la communauté internationale à l'aide. Si certaines précautions sont prises, la fièvre Ebola « n'est pas une maladie qui, normalement, fait un nombre élevé de victimes » contrairement à « la grippe ou d'autres maladies transmissibles », a rappelé à Genève le porte-parole de l'OMS, Gregory Härtl. L'OMS n'a pas l'intention d'édicter des restrictions de voyage vers la Guinée, a-t-il ajouté.
Le virus Ebola tire son nom d'une rivière du nord de la République démocratique du Congo, où il a été repéré pour la première fois en 1976. Il n'existe aucun vaccin ni remède contre ce virus et seules des mesures préventives peuvent permettre de maîtriser l'expansion de l'épidémie, comme l'installation de centres d'isolement des malades et la désinfection systématique des domiciles des personnes atteintes.

(Source : AFP)

L'épidémie de fièvre Ebola en Guinée prenait hier de l'ampleur, la capitale Conakry, jusqu'ici épargnée, étant désormais touchée par ce virus mortel et hautement contagieux. Quatre cas de fièvre Ebola ont ainsi été confirmés à Conakry de même qu'un cinquième cas de fièvre hémorragique mortel, dont l'origine n'a pas été révélée. Les personnes atteintes ont été placées à...
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