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Moyen Orient et Monde - Crimée

Obama à Poutine : La Russie doit retirer ses troupes de la frontière ukrainienne

Pour le président russe, les événements ont montré « les nouvelles capacités » de l'armée.

Vladimir Poutine a rencontré hier au Kremlin de hauts gradés militaires nouvellement promus. Il a, à cette occasion, félicité les forces russes pour leur action en Crimée et souligné que les derniers événements avaient montré « les nouvelles capacités » de l’armée. RIA-Novosti/Pool/Alexey Druzhinin/AFP

Le président américain Barack Obama a exhorté hier le président russe Vladimir Poutine à retirer ses troupes massées le long de la frontière de l'Ukraine. « Pour parvenir à une désescalade et résoudre cette situation, la Russie doit retirer ses troupes et commencer à négocier directement avec le gouvernement ukrainien et la communauté internationale », a déclaré M. Obama dans un entretien à la chaîne de télévision CBS. Il s'en est pris très vivement à M. Poutine, l'accusant de « rancune au sujet de ce qu'il considère comme la perte de l'Union soviétique » et le mettant en garde contre un retour « aux pratiques qui prévalaient à l'époque de la guerre froide ».
Kiev affirme que 100 000 soldats russes stationnent près de sa frontière orientale et craint une répétition dans cette région russophone du scénario qui a permis le rattachement de la Crimée à la Russie. Alimentant les craintes de séparatisme, le président destitué Viktor Ianoukovitch a appelé, depuis Moscou où il s'est réfugié, à un référendum dans chaque région de l'Ukraine.
De son côté, la diplomatie russe a accusé les dirigeants occidentaux d'être soit mal informés, soit de mauvaise foi, soulignant que plusieurs inspections internationales menées en mars près de la frontière n'ont décelé aucun préparatif agressif. À Moscou, un haut responsable du FSB (ex-KGB) a cependant évoqué le « désir légitime des peuples de Crimée et des régions de l'est de l'Ukraine d'être avec la Russie ». M. Poutine n'a rien fait de son côté pour lever les inquiétudes, soulignant que les événements de Crimée avaient montré « les nouvelles capacités » de l'armée russe. Toutefois, en soirée, la Maison-Blanche a annoncé que M. Poutine a appelé M. Obama au téléphone pour parler de la proposition américaine de sortie de crise en Ukraine. Cette proposition va faire l'objet de discussions directes entre les chefs de la diplomatie des deux pays, a précisé la Maison-Blanche.

Divisions à l'ONU
Le rattachement de la Crimée a conduit à une confrontation au parfum de guerre froide entre Moscou et les Occidentaux, et à l'apparition de profondes lignes de fracture au sein de la communauté internationale. Le Conseil de sécurité de l'ONU débattait hier soir du sujet. Rapportant devant le Conseil les résultats de sa récente visite à Kiev et à Moscou, le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, a indiqué qu'il avait reçu des assurances de M. Poutine qu'il n'avait « aucune intention » d'envahir le sud ou l'est de l'Ukraine.
Jeudi, l'Assemblée générale de l'ONU avait adopté une résolution condamnant le référendum du 16 mars en Crimée, mais les grands pays émergents se sont abstenus. La diplomatie russe a dénoncé une « initiative contreproductive (qui) ne fait que compliquer le règlement de la crise ». Elle a aussi montré sa détermination à répondre coup sur coup aux sanctions occidentales, annonçant de futures mesures de rétorsion contre « certains pays », dans un avertissement semblant viser des États de l'Union européenne mais pas l'UE dans son ensemble.
Parallèlement, deux influents parlementaires américains, John McCain et Lindsey Graham, ont appelé hier les États-Unis et l'OTAN à envoyer à l'armée ukrainienne « des armes légères, des munitions, des armes défensives comme des systèmes antichars et antiaériens ».

La succession s'organise
À Kiev, la succession s'organise et la course s'accélère en vue de la présidentielle du 25 mai. Les candidats ont jusqu'à demain pour se faire connaître et dès aujourd'hui, les grandes formations politiques doivent introniser leur représentant. Avec la candidature jeudi de Ioulia Timochenko, la campagne s'annonce dure entre les chefs de file du mouvement pro-européen. L'ex-champion de boxe Vitali Klitschko est sur les rangs mais il pourrait céder sa place à l'ex-ministre et homme d'affaires Petro Porochenko, qui est l'actuel favori des sondages. Ce dernier a officialisé hier soir sa candidature. On compte aussi le nationaliste Oleg Tiagnibok et le leader du mouvement paramilitaire ultranationaliste Pravy Sektor, Dmytro Iaroch. En outre, plusieurs représentants du parti de M. Ianoukovitch sont déjà sortis du bois, notamment l'ancien gouverneur de Kharkiv, Mikhaïlo Dobkine. Il est en concurrence avec l'ex-vice-Premier ministre en charge des Questions gazières, Iouri Boïko, l'homme d'affaires Serguiï Tiguipko ou encore le député prorusse Oleg Tsariev.

(Source : AFP)

Le président américain Barack Obama a exhorté hier le président russe Vladimir Poutine à retirer ses troupes massées le long de la frontière de l'Ukraine. « Pour parvenir à une désescalade et résoudre cette situation, la Russie doit retirer ses troupes et commencer à négocier directement avec le gouvernement ukrainien et la communauté internationale », a déclaré M....

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