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À La Une - diplomatie

Les dirigeants arabes toujours impuissants face à la crise syrienne

Le chef de la diplomatie du Qatar Khaled al-Attiya appelle l'ONU à intervenir.

AFP PHOTO/YASSER AL-ZAYYAT

Profondément divisés, les chefs d’États arabes tiennent leur sommet annuel mardi à Koweït où ils débattront du conflit sanglant qui s'éternise en Syrie, sans être en mesure de contribuer à une solution.

L'opposition syrienne est invitée à la réunion. Mais contrairement au dernier sommet tenu en mars 2013 au Qatar, alors parrain de l'opposition, ses représentants n'occuperont pas le siège de la Syrie qu'ils réclament, vacant depuis la suspension du régime de Damas en 2011.
"Le dernier sommet de Doha a décidé du principe de donner le siège de la Syrie à l'opposition, mais cette dernière n'a pas encore établi ses institutions et elle doit encore prendre des mesures en ce sens", avait déclaré le secrétaire général de la Ligue arabe Nabil al-Arabi le 9 mars.

Le chef de l'opposition syrienne Ahmad Jarba doit prononcer un discours lors de l'ouverture du sommet tandis que l'émissaire spécial de l'ONU Lakhdar Brahimi doit quant à lui présenter aux chefs d’États arabes un rapport sur la situation en Syrie.

Pour l'analyste politique koweïtien Dhafer al-Ajmi, les Arabes envoient "le mauvais signal" en ne permettant pas à l'opposition d'occuper le siège de la Syrie, au moment où ils sont totalement impuissants face au conflit qui ravage ce pays.

Dans un discours à l'ouverture de la réunion dimanche des ministres arabes des Affaires étrangères, visant à préparer le sommet, le chef de la diplomatie du Qatar Khaled al-Attiya a appelé l'ONU à intervenir en Syrie. "Nous appelons à un cessez-le-feu en Syrie par une résolution du Conseil de sécurité de l'ONU sous le Chapitre VII" prévoyant le recours à la force, a-t-il déclaré.

La Syrie est en proie à un conflit déclenché par une révolte pacifique qui s'est transformée en insurrection armée face à la répression menée par le régime de Bachar el-Assad. Selon l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH), plus de 146.000 personnes ont été tuées depuis le début du conflit qui est entré dans sa quatrième année. Le président Assad reste accroché au pouvoir tandis que l'opposition profondément divisée perd du terrain.

 

Les disputes assombrissent le sommet
Les tensions qui sont récemment apparues entre le Qatar d'une part, et d'autres pays du Golfe emmenés par l'Arabie saoudite de l'autre, sont venues s'ajouter aux divergences dans un monde arabe épuisé par les séquelles des soulèvements populaires.

Les dirigeants tiendront une session spéciale consacrée à "assainir l'atmosphère et faire des compromis", a déclaré le secrétaire général adjoint de la Ligue arabe pour les Affaires politiques, Fadel Jawad.

Le ministre koweïtien des Affaires étrangères, cheikh Sabah Khaled al-Sabah, avait reconnu jeudi lors d'une conférence de presse que le sommet se tenait dans des "circonstances très délicates".

C'est surtout le dossier égyptien qui divise les pays arabes, notamment du Golfe : l'Arabie saoudite et les Émirats arabes unis, qui ont rappelé ainsi que Bahreïn leurs ambassadeurs à Doha, sont les principaux soutiens du pouvoir des militaires, alors que le Qatar est accusé de continuer à soutenir les Frères musulmans évincés du pouvoir.

Selon Fadel Jawad, le sommet doit débattre d'un nouveau pacte anti-terroriste proposé par l’Égypte, alors que selon des informations de presse Le Caire et Riyad vont pousser pour une résolution déclarant les Frères musulmans "hors-la-loi".

L'analyste Dhafer al-Ajmi, qui dirige le Gulf Monitoring Group, un centre de recherche indépendant, estime que l'émir du Koweït, cheikh Sabah al-Ahmad al-Sabah, va tenter une médiation. "Les disputes arabes assombrissent ce sommet mais j'espère que le Koweït et son émir pourront parvenir à un résultat", dit-il.

Les dirigeants doivent aussi débattre des retombées du "Printemps arabe" qui a bouleversé la carte de la région depuis trois ans. "Nous faisons face à d'énormes troubles dans la plus grande partie du monde arabe (...) et il est temps de discuter de l'avenir", a déclaré Nabil al-Arabi.

"La plupart des régimes estiment que le +Printemps arabe+ n'a apporté que le chaos et le terrorisme", a estimé l'analyste al-Ajmi.

 

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Profondément divisés, les chefs d’États arabes tiennent leur sommet annuel mardi à Koweït où ils débattront du conflit sanglant qui s'éternise en Syrie, sans être en mesure de contribuer à une solution.
L'opposition syrienne est invitée à la réunion. Mais contrairement au dernier sommet tenu en mars 2013 au Qatar, alors parrain de l'opposition, ses représentants n'occuperont pas...

commentaires (4)

IL FAUT BIEN RIRE... QUAND ON EST PROMOTEUR ET POURVOYEUR DE LA CRISE... LE MIEUX SERAIT DE SE TAI... !

LA LIBRE EXPRESSION

11 h 16, le 24 mars 2014

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Commentaires (4)

  • IL FAUT BIEN RIRE... QUAND ON EST PROMOTEUR ET POURVOYEUR DE LA CRISE... LE MIEUX SERAIT DE SE TAI... !

    LA LIBRE EXPRESSION

    11 h 16, le 24 mars 2014

  • Ce qui me préoccupe c'est chez nous au Liban , est ce que les sunnites libanais ont fait leur choix entre la peste qatarie et le choléra binsaoud ? parce qu'il va falloir choisir un jour les compatriotes , vous ne pouvez pas garder le silence très longtemps . Pour les dirigeants arabes qui se réunissent , laissez tomber quoi! on en parle pas, ça vaut mieux ..!!

    FRIK-A-FRAK

    19 h 34, le 23 mars 2014

  • Mais ils ne sont JAMAIS d accord entre eux. Si Israel n existait pas, qui aurait ete le dindon de la farce de tous ces zigotos???

    IMB a SPO

    17 h 45, le 23 mars 2014

  • LES DIRIGEANTS ... QUOI ?

    LA LIBRE EXPRESSION

    14 h 19, le 23 mars 2014

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