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Moyen Orient et Monde - Crise

Maliki se déchaîne contre l’Arabie saoudite et le Qatar

L'attaque du PM à l'encontre des puissances sunnites du Golfe intervient à moins de deux mois des législatives, dans un contexte de violence inédite depuis 2008.

En Irak, plusieurs attentats ont fait une cinquantaine de morts au moins, alors que le pays connaît une spirale de violence inédite depuis l’année dernière. Habib/Reuters

L'Arabie saoudite et le Qatar déstabilisent l'Irak en soutenant des groupes d'insurgés, ce qui revient à déclarer la guerre au pays, a déclaré le week-end dernier le Premier ministre irakien, Nouri al-Maliki, sur la chaîne France 24.
Dans un entretien, le Premier ministre a assuré que les accusations selon lesquelles son gouvernement marginalise la minorité sunnite sont alimentées par « des personnes sectaires liées à des agendas étrangers, avec une incitation saoudienne et qatarie ». À propos de ces deux pays, M. Maliki a insisté : « Ils attaquent l'Irak, via la Syrie, et de manière directe, et ils ont déclaré la guerre à l'Irak. » « Ces deux pays sont les premiers responsables des violences entre communautés, du terrorisme et de la crise de sécurité en Irak », a-t-il martelé, affirmant que Riyad et Doha fournissaient un soutien politique, financier et médiatique aux insurgés et accusant les deux pays d'« acheter des armes au bénéfice de ces organisations terroristes ».
Le Premier ministre irakien s'en est particulièrement pris à l'Arabie saoudite, fustigeant son « choix dangereux » de « soutenir le terrorisme dans le monde ». Riyad « le soutient en Syrie, et en Irak, et au Liban, et en Égypte, et en Libye, et même dans les pays au-delà » du monde arabe, a-t-il insisté. En janvier, M. Maliki avait dénoncé des pays arabes « diaboliques » et « traîtres », mais il s'était jusqu'à présent refusé à accuser directement des États en particulier.
Cette rare attaque directe à l'encontre des puissances sunnites du Golfe intervient à moins de deux mois des élections législatives, prévues fin avril, alors que l'Irak s'enfonce dans une nouvelle spirale de violences avec déjà plus de 1 800 morts cette année. Les tensions entre Riyad et Doha sont pourtant vives. Si l'Arabie saoudite et le Qatar soutiennent tous deux la rébellion syrienne, les monarchies du Golfe, menées par Riyad, ont rappelé leurs ambassadeurs à Doha pour dénoncer le soutien du Qatar à la montée islamiste dans la région. Les violences en Irak, qui partage une longue frontière avec l'Arabie saoudite, sont essentiellement alimentées par le ressentiment de la minorité sunnite face au gouvernement du chiite Maliki, et par le conflit en Syrie voisine.
Ces violences n'ont pas connu de répit, avec au moins 15 morts à travers le pays pour samedi seulement, dont un candidat aux élections législatives. Il s'agit du deuxième assassinat d'un candidat depuis le début de l'année, après un premier tué en février. En outre, deux collégiens tués dans une fusillade à Samarra (au nord de Bagdad) et deux enfants fauchés par une explosion dans un village au sud de Charqat figurent parmi les victimes du week-end dernier (voir ci-dessous).
(Sources : agences)

L'Arabie saoudite et le Qatar déstabilisent l'Irak en soutenant des groupes d'insurgés, ce qui revient à déclarer la guerre au pays, a déclaré le week-end dernier le Premier ministre irakien, Nouri al-Maliki, sur la chaîne France 24.Dans un entretien, le Premier ministre a assuré que les accusations selon lesquelles son gouvernement marginalise la minorité sunnite sont alimentées par...

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