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Campus - Libre cours

Jana G. Younes, libre, créative et innovante

Elle a vingt-deux ans, Jana G. Younes. Elle aurait pu en avoir dix de plus. Passionnée, intelligente, déterminée, l'esprit aiguisé, elle sait exactement ce qu'elle veut et, surtout, comment l'obtenir. La jeune danseuse, professeure de danse et cinéaste, fraîchement diplômée de l'Iesav, s'est démarquée, tout au long de sa formation en audiovisuel, par sa passion, viscérale et presque existentielle, pour la danse. « Dès notre jeune âge, notre mère nous a poussées, mes quatre sœurs et moi, vers la danse et la musique. Mais je suis la seule à avoir continué dans cette voie », raconte Jana, la benjamine de la fratrie ; dix ans la séparent de la plus jeune de ses aînées. Après avoir appris la danse dans différents écoles et ateliers, au Liban et ailleurs, elle décide d'en faire l'objet de ses études universitaires. « Mes parents n'ont pas aimé l'idée. Et lorsque j'ai voulu apprendre le théâtre, ils n'étaient pas contents non plus. Leur argument : on ne peut pas vivre de ces métiers au Liban », continue Jana, qui décide alors, comme voie alternative, d'étudier le septième art. « J'ai trouvé que je peux utiliser le cinéma pour développer la danse », confie-t-elle, avant de préciser : « Cet art est continuellement présent dans ma tête. Durant toute ma formation, en apprenant une technique, je réfléchissais à comment l'utiliser dans la danse. »


Orenda, son film de diplôme – le premier film de danse à l'Iesav –, Jana le réalise avec le soutien de son père. « Il ne s'agit pas d'un film qui comprend des scènes dansantes. C'est toute l'histoire qui est racontée à travers la danse », tient à clarifier Jana, dont le court métrage, d'une dizaine de minutes, montre, avec beaucoup de subtilité et de sensibilité, l'immuabilité du temps « qui passe et que l'on ne peut ni arrêter ni ralentir ». « Orenda, c'est l'histoire dansée d'un couple. L'homme est en train de mourir. Sa partenaire cherche en vain à le retenir », raconte la cinéaste qui, on le comprend bien, a campé – avec beaucoup de conviction et de ferveur d'ailleurs – le rôle de la femme aux côtés du danseur Pierre Khadra.


« Les réactions au film sont très positives, se réjouit la réalisatrice qui confie avoir été confrontée à l'absence de références sur les films de danse au Liban. J'aurais vraiment aimé rencontrer des spécialistes de ce type de films et en discuter avec eux. »


L'année passée, Jana a réalisé un court documentaire intitulé Moving Philosophy dans lequel elle « a appliqué les théories du corps humain de Rudolph Laban sur le corps-caméra ». L'ambitieuse artiste, qui continue de perfectionner ses talents de danseuse avec des professeurs internationaux tels que Lena Kokareva (ballet classique), prendra l'avion au mois d'avril pour Barcelone où elle participera à un festival de danse de jazz avant de participer à un atelier de vidéodanse, en Bourgogne (France), avec des maîtres du cinéma et de la danse.

Elle a vingt-deux ans, Jana G. Younes. Elle aurait pu en avoir dix de plus. Passionnée, intelligente, déterminée, l'esprit aiguisé, elle sait exactement ce qu'elle veut et, surtout, comment l'obtenir. La jeune danseuse, professeure de danse et cinéaste, fraîchement diplômée de l'Iesav, s'est démarquée, tout au long de sa formation en audiovisuel, par sa passion, viscérale et presque...
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