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À La Une - Crise

Ukraine : les partisans de Moscou dans la rue à Donetsk

Moscou se dit ouverte à un dialogue "honnête".

Des manifestants anti-guerre à Sebastopol. Vasily Fedosenko/Reuters

Les partisans de la Russie se mobilisaient samedi dans les rues de Donetsk, bastion russophone de l'est de l'Ukraine, alors que les tensions restent vives entre soldats ukrainiens et forces russes qui contrôlent la Crimée, où le Parlement local défie l'autorité de Kiev.

Plus d'un millier de manifestants étaient rassemblés à la mi-journée sur la place Lénine de Donetsk, brandissant des drapeaux de la "Russie de Kiev", berceau historique des Etats slaves d'Ukraine, Russie et du Bélarus.

"Nous sommes des gens pacifiques, nous voulons la paix", a déclaré à l'AFP Larissa Koukovina, une retraitée en doudoune et bonnet rose venue manifester. "Nous voulons un référendum pour rejoindre la Russie parce que nous savons que le niveau de vie est bien plus haut là-bas qu'ici. Chez nous, c'est la misère", dit-elle.

Alexeï, 37 ans, a lui la dent dure contre les régions de l'ouest ukrainien qui "vivent avec l'argent" des régions minières et industrielles de l'est, frontalier de la Russie. "L'Ukraine est une partie vitale d'un grand pays (la Russie), des traîtres nous ont séparés, (l'ancien président soviétique Mikhaïl) Gorbatchev a divisé notre patrie en 15 parties", dit-il en référence à la dislocation en 1991 de l'Union soviétique.

Donetsk, capitale du Donbass, un bassin minier frontalier de la Russie, a connu plusieurs jours de tensions entre partisans de Moscou et défenseurs de l'unité de l'Ukraine. Les partisans d'un ralliement à Moscou avaient occupé pendant trois jours l'administration régionale et avaient hissé le drapeau russe blanc bleu rouge, avant d'être délogés par la police jeudi. En outre, des manifestations concurrentes des deux camps avaient réuni des milliers de personnes, tournant parfois à la bagarre générale.

Signe que les autorités prennent la menace au sérieux, la justice a ouvert une enquête sur l'"atteinte à l'intégrité nationale" contre Pavel Goubarev, un homme d'affaires local propulsé leader des pro-russes, au même titre que les dirigeants de Crimée qui ont demandé le rattachement à Moscou. Il avait été arrêté jeudi et risque dix ans de prison.

 

OSCE interdite de Crimée
La situation est toujours aussi tendue en Crimée où vendredi, pour la deuxième journée consécutive, les observateurs militaires de l'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE) avaient été empêchés de pénétrer dans la péninsule par des hommes armés et cagoulés en treillis qui arboraient des drapeaux russes.

Les observateurs ont pour mission de tenter de faire retomber la tension en Crimée, où le Parlement local a décidé de se séparer de Kiev et d'organiser le 16 mars un référendum de rattachement de la Crimée à la Russie.

Signe des vives tensions sur la péninsule ukrainienne occupée par les troupes russes depuis février, des militants ont pénétré vendredi soir sur le territoire d'une base des forces aériennes ukrainiennes à Sébastopol.

 

Groupe de contact
Sur la scène diplomatique, malgré d'intenses consultations toute la semaine, Occidentaux et Russes n'ont pas réussi à trouver une issue à la pire crise dans leurs relations depuis la chute de l'URSS.

Le ministre russe des Affaires étrangères, en pointe dans le dossier ukrainien rencontrant trois fois en deux jours son homologue américain John Kerry, a indiqué samedi que la Russie était ouverte à un dialogue "honnête, d'égal à égal" avec les puissances étrangères.

Pour sa part, Kiev a répété être prêt à "des contacts à tous les niveaux" avec Moscou. Et le nouveau pouvoir a évoqué de nouveau la création d'un "groupe de contact" avec les Européens et la Russie pour trouver une sortie de crise.
"Il y a une compréhension par les Russes de la nécessité de créer un groupe de contact", a affirmé le ministre ukrainien des Affaires étrangères, Andrii Dechtchitsa. Vendredi soir, le président américain Barack Obama et la chancelière allemande Angela Merkel avaient évoqué au téléphone "la nécessité pour la Russie d'accepter rapidement la formation d'un groupe de contact", selon la Maison Blanche.

Interrogé sur le risque que Moscou coupe le robinet de gaz à l'Ukraine, le chef de la diplomatie ukrainienne a répondu par une boutade: "S'ils coupent, nous nous chaufferons au bois, ou nous vivrons sans chauffage, c'est le printemps".

Au terme d'une semaine marquée par d'intenses consultations diplomatiques et une guerre des mots entre Occidentaux et Russes, Moscou a en effet menacé d'avoir recours à l'arme énergétique. Le géant russe Gazprom a mis en garde Kiev contre une interruption de ses exportations de gaz si le nouveau pouvoir ne s'acquittait pas au plus vite de ses quelque deux milliards de dollars de dette.
En 2009, dans une situation similaire, Moscou avait fermé le robinet du gaz, perturbant l'approvisionnement de plusieurs pays européens.

Auparavant, Bruxelles et Washington avaient eux brandi l'arme des sanctions diplomatiques et économiques en "représailles", selon Barack Obama, à l'intervention russe en Ukraine.

Pour sa part, Vladimir Poutine a mis en garde son homologue américain contre le risque de "sacrifier" les relations américano-russes pour des "problèmes internationaux isolés".

Engagé dans la plus grave épreuve de force avec Moscou depuis la chute de l'URSS, le président Obama a ordonné des restrictions de visas et autorisé des gels d'avoirs, visant potentiellement des responsables russes et ukrainiens.

Les dirigeants européens ont pour leur part suspendu les négociations sur les visas avec la Russie et menacé de prendre davantage de sanctions, notamment économiques, si la situation continuait à se détériorer.

Le Kremlin a assuré que la Russie ne cherchait pas une nouvelle Guerre froide. "On voudrait l'éviter, j'espère (...) qu'elle n'a pas encore commencé et qu'elle ne commencera pas", a résumé le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov.

 

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Les partisans de la Russie se mobilisaient samedi dans les rues de Donetsk, bastion russophone de l'est de l'Ukraine, alors que les tensions restent vives entre soldats ukrainiens et forces russes qui contrôlent la Crimée, où le Parlement local défie l'autorité de Kiev.
Plus d'un millier de manifestants étaient rassemblés à la mi-journée sur la place Lénine de Donetsk,...

commentaires (7)

ET JE RÉSUME MON COMMENTAIRE SUR L'UKRAINE ET LA SYRIE : LA GHALEB OU LA MAGHLOUB... TABKHA LIBNÉNIYÉ... GOUPILO-CAMÉLÉONIENNE... PAYEZ-NOUS DES ROYALTIES !

LA LIBRE EXPRESSION

17 h 35, le 09 mars 2014

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Commentaires (7)

  • ET JE RÉSUME MON COMMENTAIRE SUR L'UKRAINE ET LA SYRIE : LA GHALEB OU LA MAGHLOUB... TABKHA LIBNÉNIYÉ... GOUPILO-CAMÉLÉONIENNE... PAYEZ-NOUS DES ROYALTIES !

    LA LIBRE EXPRESSION

    17 h 35, le 09 mars 2014

  • les fous qui jouent avec le feu en Ukraine sont les mêmes que ceux qui ont joué avec le feu en Yougoslavie.Je rappelle,quitte à gêner les bien pensants,que le nouveau gouvernement ukrainien compte trois ministres officiellement néo-nazis. Comme l'était Tudjmann en Croatie...c'est complètement dingue...çà ne fait pas de moi un Poutinien,mais le danger néo-nazi est de plus en plus présent sur les terres européennes...çà me laisse d'autant plus pantois de voir Israël regarder d'un oeil attendri cette révolution,et y apporter son appui sur le terrain...on ne joue pas avec les idées de merde de ces gens là.Quand je vous dis que la bête n'est pas morte,et qu'elle se porte de mieux en mieux,croyez moi.

    GEDEON Christian

    13 h 25, le 09 mars 2014

  • LA CRISE DE L'UKRAINE, QUE L'OURS CRAINT D'ÊTRE SUIVIE D'AUTRES, TOUT AU LONG DE SES FRONTIÈRES INTERNES, A FAIT DIRE AU MINI-TSAR OURSIEN ET À SON OURSON LAVROV QU'ILS SONT PRÊTS À EN DISCUTER "D'UN PIED D'ÉGALITÉ" AVEC LE MASTODONTE ET SES ÉLÉPHANTEAUX. À L'HORIZON DONC : DES DÉCULOTTAGES SYSTÉMATIQUES ET MUTUELS : UNE DONTE UKRAINIENNE QUE PERDRAIT LE MASTODONTE, ET QUELQUES QUEUES D'ÉLÉPHANTEAUX... EN ÉCHANGE DES GENCIVES SYRIENNES QU'ABANDONNERAIT VOLONTIERS L'OURS, SACRIFIANT L'OURSON BARADIEN, DE L'AUTRE... ET TOUS SORTIRONT VAINQUEURS... SLOGAN : DE CHEZ NOUS !

    LA LIBRE EXPRESSION

    11 h 11, le 09 mars 2014

  • Les partisans de sœur-syrie se mobilisent dans la Bekaa-Nord, bastion bääSSiSStophile de l'est du Pays, alors que les tensions restent vives entre Sains Libanais et ce hézébbb qui contrôle ces deux Cazas d’où il défie l'autorité de Bääbdäh. Une centaine de manifestants étaient rassemblés, brandissant des banderoles en loques où on pouvait lire : Choukrane sœur-syrie ! Yîîîh…. Hassine, âge ?, a lui la dent dure contre les régions de l'ouest libanais(h) qui "vivent avec l'argent" des sunnites wahhabites et celui des maronites méghtérbînes. "Ces Cazas de l’est sont une partie vitale de la Grande-Syrie, i.e. sœur-syrie, des traîtres nous ont séparés, l'ancien Empire Ottoman qui a divisé notre patrie en moult wilâyâhs et/ou millets", dit-il en référence à la Percée des Turcs dans ce croissant fertîîîle en 1516 ! Brîtééél, sous-préfecture, un bassin de lentilles et de hommoss frontalier de sœur-syrie, a connu des tensions entre partisans de l’aSSadiot et les éhhh défenseurs du Grand-Liban. Les Pro-bääSSDiots avaient occupé l'administration villageoise et avaient hissé le drapeau Jauni bääSSàRien. En outre, des concurrents, eux Sains, avaient réuni des milliers de personnes dans le tournant, sis Ëérsééél ! Signe que les autorités prennent enfin la menace au sérieux, la justice réfléchira encore longtemps avant d’ouvrir une enquête contre ces individus Pro-bääSSyriens….

    ANTOINE-SERGE KARAMAOUN

    15 h 40, le 08 mars 2014

  • GARE ! L'UKRAINE N'EST PAS LA YOUGOSLAVIE... DU TEMPS Où L'OURS ÉTAIT ENCORE MALADE...

    LA LIBRE EXPRESSION

    13 h 09, le 08 mars 2014

  • L'unité de l'Ukraine avec toutes ces tensions raciales un rêve difficile de réaliser .

    Sabbagha Antoine

    13 h 00, le 08 mars 2014

  • Que les occidecadents se mettent bien en tete que l'arrogance du passé est revolue , il y a la Russie de Poutine qui ne compte pas se laisser faire , et ces occidecadents ne peuvent plus faire la loi dans le monde , ils n'ont plus la force economique et militaire pour cela face a ce patriote russe , je vais leur donner un conseil gratos , debarasser vous de la boue qui vous colle aux bottes et vous marcherez plus droit dedans , you get what I mean ...

    FRIK-A-FRAK

    13 h 00, le 08 mars 2014

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