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Culture - Initiative

Célébrer la femme avec les « Noces de Zahwa »

Les « Noces de Zahwa »* auront lieu au théâtre Monnot du 13 au 16 mars. Un spectacle conçu par Lara Kanso mêlant performances scéniques, textes, musique et peinture. Une célébration de la femme, de la terre et de la fertilité.

Lara Kanso : « Offrir à Zahwa les noces qu’elle n’a pas eues. »

Le lieu: le théâtre Monnot, mais aussi le Liban, terre de tous les conflits, physiques et moraux. Et in extenso toutes les terres où les femmes sont bafouées, humiliées,
maltraitées.
Le temps: le mois où on célèbre la Journée mondiale de la femme (?), mais aussi le XXIe siècle. Vous avez bien dit XXIe siècle et non pas le Moyen Âge, âge de tous les obscurantismes ?
Les protagonistes : un groupe d'idéalistes, voire rêveurs actifs regroupant des musiciens, des acteurs et des peintres qui ont décidé de conjuguer leurs efforts afin d'offrir à Zahwa les noces qu'elle
n'a jamais eues.

Du sang et des larmes
«S'apprêtant à cette époque à vivre des noces blanches, Zahwa, alors âgée de vingt ans, a vécu des noces rouges. Un crime d'honneur commis il y a plus de deux décennies dont la jeune fille a fait les frais. Un « fait divers, comme tous les faits divers qui ont lieu aujourd'hui, relégué aux oubliettes et qui m'a toujours hanté», dit Lara Kanso, aujourd'hui à l'initiative de ce projet. Et de poursuivre: «J'avais certes envie d'évoquer ce sujet, mais j'en avais un peu honte, par pudeur. Après avoir vu les viols collectifs en Égypte, je décidais de sauter le pas et d'entreprendre cette aventure théâtrale.» «Ça suffit, martèle-t-elle encore. Jusqu'à quand devrons-nous nous taire?»
C'est ainsi que le projet a pris forme. Il s'agit donc d'un dialogue entre la peinture live de Jean-Marc Nahas, les textes de Abbas Baydoun, Mahmoud Darwiche et Marguerite Duras (interprétés par Marwa Khalil et Hashem Adnane), mais également une conversation avec la danse contemporaine de Wafa Halawi et du chant soufi de Daline Jabbour. La performance est composée de trois parties. «Dans la première, confie Lara Kanso, c'est Zahwa, femme amour et désir, qui est mise en scène, tandis que dans la deuxième, elle devient la terre. J'y évoque là les violences infligées à cette terre. Enfin, dans la troisième partie, on parle de la violence contre la vie et la naissance.» Des tableaux nourris donc de l'expérience littéraire de Kanso et de sa sensibilité face à toutes les disciplines artistiques. «J'aime, dit-elle, panacher les diverses facettes de l'art et les faire dialoguer.»

*Théâtre Monnot, du 13 au 16 mars à 20h30. Vente des billets à la librairie Antoine.

Fiche technique

Direction d'acteurs : Maya Zbib
Scénographie : Niloufar Afnan
Musique : Jana Saleh
Costumes : Mira Tabet (Amita)
Chorégraphie : Kazumi Fuchigami
Éclairage : Hagop der Ghougassian.

Le lieu: le théâtre Monnot, mais aussi le Liban, terre de tous les conflits, physiques et moraux. Et in extenso toutes les terres où les femmes sont bafouées, humiliées,maltraitées.Le temps: le mois où on célèbre la Journée mondiale de la femme (?), mais aussi le XXIe siècle. Vous avez bien dit XXIe siècle et non pas le Moyen Âge, âge de tous les obscurantismes ?Les...

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