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Moyen Orient et Monde - Thaïlande

Les « Chemises rouges » menacent de marcher sur Bangkok

Des législatives partielles se sont tenues hier « pacifiquement ».

Après des mois de manifestations et de violences sanglantes en Thaïlande, la tension est descendue d’un cran avec l’annonce par les manifestants de la fin de leur opération « blocage de Bangkok ». Ils ont commencé hier à démonter leurs campements et leurs barrages dans la capitale, mais se sont repliés provisoirement dans le grand parc Lumpini. Athit Perawongmetha/Reuters

Des élections législatives partielles se sont tenues hier en Thaïlande, après que le scrutin du 2 février eut été perturbé par l'opposition. Le scrutin s'est tenu dans 101 circonscriptions, dans cinq provinces, où sont inscrits quelque 120 000 électeurs, a indiqué un membre de la Commission électorale, Somchai Srisutthiyakorn. L'élection s'est déroulée « pacifiquement (...), sans problème », a-t-il assuré, précisant tout de même qu'une poignée de manifestants avaient accueilli les électeurs au son des sifflets, devenus leur bruyant signe de ralliement, dans la province de Rayong. Les électeurs étaient peu nombreux à Phetchaburi, une des provinces au sud de Bangkok, fief de l'opposition, sans signe visible d'obstruction par les protestataires.
Des partielles restent à organiser dans d'autres provinces où les protestataires avaient empêché les électeurs d'accéder aux bureaux de vote, mais aucune date n'a été annoncée.
Les manifestants, qui veulent remplacer le gouvernement par un « conseil du peuple » non élu, ont empêché le déroulement du scrutin dans 10 % des bureaux de vote le 2 février. La Commission électorale a fait savoir qu'elle ne proclamerait pas les résultats avant que l'élection ne se soit tenue dans toutes les circonscriptions et fixé au mois d'avril la date-limite pour les organiser. D'ici là, la Première ministre Yingluck Shinawatra reste en fonction avec des prérogatives très réduites. La Commission électorale a également fixé des élections sénatoriales au 30 mars.
L'opposition, qui n'a pas remporté d'élections générales depuis vingt ans, jure de chasser du pouvoir Yingluck Shinawatra. Après des mois de manifestations et de violences de rue qui ont fait 23 morts et des centaines de blessés, la tension est descendue d'un cran vendredi avec l'annonce par les manifestants de la fin de leur opération « blocage de Bangkok ». Ils ont commencé hier à démonter leurs campements et leurs barrages dans la capitale, après avoir annoncé leur intention de se replier provisoirement dans le grand parc Lumpini. Mais si la pression de la rue se relâche, le chef du gouvernement reste sous la menace de la commission anticorruption, qui pourrait lui valoir son fauteuil et une privation de vie politique pendant cinq ans.
Les Chemises rouges progouvernementales multiplient pour leur part les rassemblements publics, après s'être abstenues d'intervenir depuis le début de la crise. Des milliers de personnes se sont ainsi rassemblées pour manifester hier soir à Khon Kaen, un bastion des Chemises rouges dans le nord-est du pays. « Nous sommes prêts à nous rendre à Bangkok si la situation reste chaotique », a déclaré un porte-parole du mouvement, Thanavut Vichaidit.

(Source : AFP)

Des élections législatives partielles se sont tenues hier en Thaïlande, après que le scrutin du 2 février eut été perturbé par l'opposition. Le scrutin s'est tenu dans 101 circonscriptions, dans cinq provinces, où sont inscrits quelque 120 000 électeurs, a indiqué un membre de la Commission électorale, Somchai Srisutthiyakorn. L'élection s'est déroulée « pacifiquement (...),...

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