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Moyen Orient et Monde - Syrie

Une Syrienne, à Mouadamiyat al-Cham : « Nous reviendrons pour de bon s’il y a l’eau et l’électricité »

À la faveur d'une trêve, des habitants de Mouadamiyat al-Cham font un bref aller-retour juste pour inspecter leurs biens.

La grande majorité de ceux qui reviennent à Mouadamiyat al-Cham sont des femmes, des enfants et des personnes âgées. Environ 15 000 personnes, contre plus de 100 000 avant le début des violences, vivent actuellement dans cette banlieue rebelle du sud-ouest de Damas. Photo AFP

À la faveur d'une trêve entre armée et rebelles, de nombreux Syriens revenaient hier visiter leurs maisons abandonnées à Mouadamiyat al-Cham, une ville de la banlieue de Damas assiégée et bombardée pendant plus d'un an.


Les cheveux cachés par un foulard, une femme de 40 ans, qui refuse de donner son nom, souhaite voir sa maison « après un an et deux mois d'absence », explique-t-elle près d'un point de contrôle de l'armée syrienne à l'entrée de la ville. « On nous a dit que c'était calme, alors on a décidé de revenir juste pour voir la maison. Nous reviendrons pour de bon s'il y a l'eau et l'électricité », dit-elle, accompagnée de deux enfants.
La grande majorité de ceux qui reviennent sont des femmes, des enfants et des personnes âgées. Environ 15 000 personnes, contre plus de 100 000 avant le début des violences, vivent actuellement dans cette banlieue rebelle du sud-ouest de Damas. À l'entrée de la ville flotte une banderole sur laquelle on peut lire : « Les habitants de Mouadamiyat al-Cham veulent bannir la violence et le confessionnalisme, et renforcer l'unité nationale ».


Mariam, 38 ans, le visage las, est elle aussi venue revoir la maison qu'elle a abandonnée depuis plus d'un an et demi, fuyant les bombardements. Elle est revenue avec ses enfants et son père, après avoir passé le point de contrôle de l'armée. Elle ne compte pas se réinstaller « car l'électricité est toujours coupée à l'intérieur », dit-elle. Des pick-up chargés de matelas, de bonbonnes de gaz et de cartons remplis de vêtements, passent cependant sur la route qui mène à la ville, laissant envisager que certains sont revenus s'installer pour de bon. Un adolescent de 15 ans, trois sacs de pain sur la tête, passe non loin du check-point, en route vers la ville. « J'apporte du pain à ma famille », lance-t-il.


Mohammad Saïd Fattalé, un commerçant de la ville qui affirme ne l'avoir jamais quittée du temps des combats, assure que les aides alimentaires y sont désormais acheminées quotidiennement. « Tous les jours, sept à huit véhicules chargés de vivres sont envoyés par le gouvernement », dit-il, en qualifiant la situation à l'intérieur « d'excellente, car l'armée subvient aux besoins de tout le monde » depuis la trêve.
Avant la conclusion de l'accord, la situation humanitaire était catastrophique. Le siège provoquant une pénurie alimentaire et de médicaments, plusieurs enfants sont décédés de malnutrition. En octobre, 3 800 habitants, en majorité des femmes, des enfants et des personnes âgées, avaient été évacués.

 

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