Le premier juge d'instruction militaire, Riad Abou Ghida, a requis vendredi la peine de mort contre le cheikh salafiste Ahmed el-Assir et 56 autres personnes impliquées dans les affrontements meurtriers contre l'armée à Abra-Saida, au Liban-Sud.
Cheikh Assir est toujours recherché depuis ces incidents survenus en juin dernier, lors desquels 18 soldats et 11 hommes armés avaient été tués.
Ahmed el-Assir, un cheikh sunnite radical hostile au Hezbollah chiite, est en fuite depuis les combats sanglants l'été dernier entre ses partisans et l'armée.
Parmi les personnes contre lesquelles la peine de mort a été requise figure l'ex-crooner devenu islamiste, Fadel Chaker.
Assir et les 56 autres personnes sont accusés "d'avoir formé des groupes armés qui ont attaqué une institution de l'Etat, l'armée, d'avoir tué des officiers et des soldats et d'avoir été en possession de matières explosives et d'armes légères et lourdes utilisées contre l'armée", selon l'acte d'accusation.
Le juge a requis également des peines de prison contre une vingtaine d'autres personnes impliquées dans les violences de Abra, selon la même source.
Avant les affrontements de Abra, cheikh Assir s'était fait connaître par ses diatribes violentes contre le Hezbollah, qui participe aux combats en Syrie aux côtés du régime contre les rebelles, en majorité sunnites.
Depuis qu'il est en fuite, le cheikh a diffusé plusieurs enregistrements audio et tweeté de nouvelles critiques contre le Hezbollah, son parrain iranien mais aussi contre l'armée libanaise qu'il accuse d'en être "complice" aux dépens de la communauté sunnite.
Le 23 février dernier, le cheikh salafiste a appelé le Hezbollah à retirer ses combattants de Syrie et à" mettre un terme à ses crimes".
Le 19 janvier, il avait appelé les ulémas et politiciens sunnites à "dire la vérité sur les crimes commis par le Hezbollah contre nous, que ce soit directement ou à travers ses outils, notamment l'armée libanaise". Sur son compte Twitter, Ahmad el-Assir avait encore écrit : "Même si nous n'avons pas, à l'instar du Hezbollah, une organisation armée soutenue par des parties étrangères, cela ne justifie pas la soumission à sa tyrannie. Cela ne le rendra que plus arrogant".
Le conflit syrien a exacerbé les tensions entre sunnites et chiites au Liban, les premiers étant partisans de la rébellion et les autres appuyant le régime de Bachar el-Assad.
Cheikh Assir est toujours recherché depuis ces incidents survenus en juin dernier, lors desquels 18 soldats et 11 hommes armés avaient...
commentaires (5)
QUAND LE RAPACE TUE ON LE CONDAMNE... MAIS ON NE TERGIVERSE PAS SUR LE SORT DES LOUPS ET LES HYÈNES...
LA LIBRE EXPRESSION
12 h 40, le 01 mars 2014