« Le Commerce du Levant » consacre un dossier spécial aux réussites libanaises en Côte d’Ivoire

Le Commerce du Levant de mars consacre un dossier aux Libanais de Côte d'Ivoire, la plus importante diaspora d'Afrique composée de 80 à 100 000 personnes. Sur 25 pages, ce numéro spécial présente l'histoire d'hommes et de femmes, partis au tournant du siècle dernier, pour les « Amériques »... qui débarquèrent finalement en Afrique noire.
La plupart venaient des villages du sud du Liban : ils fuyaient la conscription ottomane ou des conditions de vie trop précaires. Aujourd'hui, leurs fils et petits-fils (voire filles et petites-filles) contrôlent 40 % de l'économie ivoirienne avec quelque 3 000 entreprises recensées.
Sans surprise, les Libanais sont présents dans le négoce de produits alimentaires ou la distribution de marques importées. On songe au leader de distribution de détail, Prosuma, détenu en partie par la famille Fakhry, qui aujourd'hui supervise 60 % de la distribution en Côte d'Ivoire. Ou encore à SAF Cacao, 5e exportateur de Côte d'Ivoire de fèves de cacao, tenu par les frères Amer et Ali Lakiss. Mais, depuis les années 1970, les Libanais sont aussi de plus en plus implantés dans l'industrie. Certains, comme le groupe Hyjazi, se sont développés sur le secteur de la fabrication de peinture ou de bitume. D'autres, comme Eurofind, ont pris pied dans la métallurgie ou le plastique. Ensemble, ils écoulent leur production sur les principaux marchés de l'Afrique de l'Ouest voire de l'Afrique centrale. Ces géants investissent : Eurofind vient de se lancer dans l'art de brasser la bière, quand Prosuma construit un nouveau centre commercial de 14 000 m2 au cœur d'Abidjan.
Leur histoire parle d'exil et de déchirement, mais également de réussite. Une réussite qu'ils n'auraient probablement pas pu obtenir s'ils étaient restés dans leur pays.
Le Commerce du Levant raconte une quinzaine de ces histoires.