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Économie - Liban - Conférence

Investir au Canada : yes we can !

Faire des affaires au Canada, un marché potentiellement colossal, c'est possible et relativement aisé pour les industriels et les commerçants libanais qui le souhaitent, selon l'Union des Canadiennes et des Canadiens du Liban, qui s'apprête à y envoyer une mission.

La présidente de l’Union des Canadiennes et des Canadiens du Liban (UCCL), Carole Georges Chelhot, lors de son intervention durant la conférence « Faire des affaires au Canada ».

« La valeur totale des importations de produits libanais au Canada s'est élevée en 2011 à environ 17,5 millions de dollars (selon les données communiquées par le Bureau canadien des statistiques). Ce chiffre demeure timide (...) au regard du montant total des importations, chiffré à près de 40 milliards de dollars », a indiqué lundi soir la présidente de l'Union des Canadiennes et des Canadiens du Liban (UCCL), Carole Georges Chelhot.


Ces propos sont intervenus à l'occasion d'une conférence, « Faire des affaires au Canada », qui s'est tenue au Coral Beach Hotel and Resort à Beyrouth. Cet événement visait à présenter une mission industrielle et commerciale libanaise prévue de se rendre au pays de l'Érable début mai.
Créée en mars 2013, l'UCCL est une association à but non lucratif qui œuvre à « regrouper les Canadiennes et Canadiens du Liban, créer des liens entre le Liban et le Canada, développer les liens existants, collaborer à l'élaboration d'ententes, de traités (...), favoriser le dialogue entre les Libano-Canadiens, construire et maintenir des attaches avec les Libanais du Canada ».

 

Le Canada, friand en produits fabriqués au Liban
La conférence, qui a attiré de nombreux femmes et hommes d'affaires en prospection, s'est déroulée en présence de Mme Chelhot, du représentant de l'ambassadrice canadienne au Liban, Hilary Childs-Adams, le délégué commercial principal Jean-Philippe Tachdjian, du président du Rassemblement des chefs d'entreprise libanais (RDCL), Fouad Zmokhol, et de représentants de l'Autorité de développement des investissements au Liban (IDAL) et de la Banque libano-française (BLF). Me André Dorais, membre du barreau du Québec et spécialiste en droit des affaires, a été également invité à cette occasion pour donner une conférence visant à expliquer le cadre juridique et économique des affaires au Canada.


« Contrairement aux idées reçues, le Canada importe énormément. Parmi les biens dont il a besoin, certains sont fabriqués au Liban », a affirmé Mme Chelhot lors de son intervention. En tête de liste des produits libanais importés, principalement dans les provinces du Québec, de l'Ontario, de l'Alberta, l'agroalimentaire s'est jusqu'à maintenant taillé la part du lion, a-t-elle précisé.


Mais le Canada est aussi friand « de produits chimiques de base et industriels, de métaux, de minerais et pierres précieuses ou encore d'appareils électriques... ».
Autant de produits qui se classent en tête des exportations libanaises. Ainsi, selon les résultats de novembre publiés par le ministère de l'Industrie, les produits alimentaires élaborés se sont placés une nouvelle fois en tête des exportations, totalisant 47,5 millions de dollars, suivis des métaux ordinaires et leurs dérivés (35,4 millions), des machines et équipements électriques (31,8 millions) et des produits chimiques (25,5 millions).
De quoi encourager les investisseurs potentiels à se lancer. Le Canada, par le biais de son ambassade, « soutient à cet égard la mission commerciale de l'UCCL, qui permettra, nous l'espérons, d'identifier les besoins », a souligné M. Tachdjian.


Même son de cloche de la part d'IDAL, qui a rappelé que huit secteurs d'activité sont passibles de bénéficier de subventions à l'investissement, et de Ronald Zirka, directeur marketing et retail à la BFL, qui a présenté la plate-forme proposée par son établissement aux entreprises libanaises désireuses de faire des affaires à l'étranger.


Autre point positif pour les investisseurs libanais en herbe, ainsi que l'a souligné Me Dorais lors de son exposé, la relative facilité avec laquelle il est possible de faire des affaires au Canada, et l'attractivité de ce pays sur le plan de la fiscalité.
Il convient de noter à cet égard que le Canada est le deuxième pays le plus accueillant au monde pour les investisseurs, selon le classement 2013 de l'IESE Business School et Ernst & Young. Le pays est également second au classement 2013 du rapport « Ease of Doing Business » de la Banque mondiale (BM) dans la catégorie « création d'entreprise ».

 

Un bol d'air
Ainsi que précisé plus haut, la conférence qui s'est tenue lundi soir avait pour but de présenter une mission de prospection au Canada, qui rassemblera plusieurs dizaines d'industriels et hommes d'affaires libanais.
Dans les détails, elle aura pour but « de créer, développer et maintenir des relations commerciales entre le Liban et le Canada », a expliqué Mme Chelhot à L'Orient-Le Jour. Les objectifs : « Encourager les industriels libanais à exporter vers le Canada leur industrie locale et des services ; importer du Canada des matières premières ou autres (...) L'écoulement des produits libanais vers les marchés de la région devient difficile à cause de la situation géopolitique », a-t-elle ajouté. Selon elle, se lancer à l'assaut de nouveaux marchés fournirait un bol d'air à l'industrie locale et dynamiserait les échanges bilatéraux.


Mais encore faut-il que les principaux intéressés soient partants... Cette avocate libano-canadienne, qui multiplie les allers-retours entre son pays natal et son pays d'adoption, a autant loué la bonne volonté du côté canadien et le soutien de diverses institutions financières – et même religieuses – libanaises que déploré le manque d'intérêt des organismes concernés, soit le ministère (démissionnaire, à l'époque) de l'Industrie ou encore l'Association des industriels (AIL), qui n'avaient tous deux toujours pas, au moment de l'interview, donné suite à ses propositions.
« Mais je reste optimiste, a-t-elle conclu. Je demeure persuadée de la véracité du dicton "Quand on veut, on peut". Et je suis déterminée à me battre ! »

 

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commentaires (1)

Si vous voulez un conseil , surtout pas ! surtout pas le Canada , demandez a ceux qui y ont laisse des plumes de condor ....passa ....

FRIK-A-FRAK

18 h 58, le 26 février 2014

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Commentaires (1)

  • Si vous voulez un conseil , surtout pas ! surtout pas le Canada , demandez a ceux qui y ont laisse des plumes de condor ....passa ....

    FRIK-A-FRAK

    18 h 58, le 26 février 2014

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