Une seule représentante de la gent féminine dans un gouvernement de 23 mâles. C'est la part concédée à la femme libanaise dans ce gouvernement de transition. Un gouvernement dont la fonction principale sera de permettre la tenue de l'élection présidentielle à la date prévue.
Encore une fois, la femme libanaise doit encaisser le coup. Accepter l'inacceptable. Sans rechigner. En remerciant le ciel d'avoir réussi à se glisser in extremis dans un gouvernement où elle devra jouer des coudes pour se faire entendre.
Encore une fois, elle doit revoir ses espoirs à la baisse, la citoyenne libanaise. Au nom de je ne sais quel intérêt national. Belle façon de lui signifier qu'elle est incapable de gérer la crise. Une crise dans laquelle s'enlisent ses congénères masculins depuis de nombreuses années, sans grand résultat. Ceux-là mêmes qui refusent de lui accorder une place, par peur de perdre la leur.
Certes, notre nouvelle ministre des Déplacés est une référence, et pas des moindres. Magistrate réputée et respectée, forte de plus de 40 ans d'expérience, Alice Chaptini est également épouse et mère de quatre enfants. Un bel exemple à donner à la femme libanaise encore peu encline à cumuler activités professionnelles et responsabilités familiales.
Mais cela ne suffit pas. Car, aujourd'hui, la Libanaise n'a que faire d'un lot de consolation. Ce qu'elle veut, du plus profond d'elle-même, c'est faire avancer la condition féminine au pays du Cèdre. Forcer la main aux autorités pour que soit adopté le texte de loi la protégeant de la violence domestique. Arracher le droit de transmettre sa nationalité à sa famille. Harceler les communautés religieuses pour faire interdire les mariages de fillettes à peine pubères. Bref, obtenir l'égalité des droits et des devoirs, pour être enfin considérée comme citoyenne à part entière.
Voilà son objectif à la femme, qui n'en peut plus d'accumuler les affronts. Un objectif qu'elle réclame non pas au conditionnel. Ni même avec gentillesse. Mais au présent, ici et maintenant. Quitte à bouleverser les convenances et passer outre les considérations étriquées, qu'elles soient communautaires ou sociales.
Mais elle ne voit pas comment elle y parviendrait avec une seule ministre au gouvernement et quatre femmes au Parlement. Alors pour se faire entendre, elle n'a d'autre choix que de se mobiliser. Et de descendre dans la rue pour revendiquer ses droits, le 8 mars prochain. Réussira-t-elle à convaincre, cette fois ?
Liban - Citoyen grognon
Espoirs douchés
OLJ / Par d’Anne-Marie el-Hage, le 22 février 2014 à 00h00
Une seule représentante de la gent féminine dans un gouvernement de 23 mâles. C'est la part concédée à la femme libanaise dans ce gouvernement de transition. Un gouvernement dont la fonction principale sera de permettre la tenue de l'élection présidentielle à la date prévue.Encore une fois, la femme libanaise doit encaisser le coup. Accepter l'inacceptable. Sans rechigner. En remerciant...
commentaires (1)
On a voulu circonscrire la confiance seulement en l'Homme à un stade spécifique de développement de ces "humains". L’Égalité Femme-homme n'aurait été que le statut des non-civilisés qu'il s'agissait de persuader pour les faire accéder à 1 condition un tant soit peu misogyne et donc développée ! Il se confirme que les conséquences émotionnelles de l'énoncé d'une hypothèse pareille sont ravageuses. Soucieux de ne pas être accusés de machisme, tout en sous-estimant la gravité des faits, le monde communautaire de toutes espèces qui craignent de se transformer en coupables hésite, tergiverse et cafouille. Des bataillons entiers de misogynes formés de Nains politiques et de Brutaux illuminés en sus derechef libérés, jouent paresseusement ces jours derniers avec 1 conTrée à l'hélium Misogyne nauséabond Gonflée, la projette dans l'espace de chiquenaude en pichenette, de coup de tête en rebond d'arrière-train jusqu'à ce que sa membrane explose au nez de ces éhhh misogynes libanais(h), et à la barbe de leurs "messagers?" Enturbanno-ensoutanés. Exercice d'autant plus passionnant qu'il s'agit en permanence de les garder emmêlés dans cette sentine mode misogyne fort tendance yâ wâïyléhhh ! Mâles dans leur peau et à remugles ; Summum de "virilité" mahééék ; prenant (leur) pied dans cet archaïsme misogyne ; un de plus ; et avec "La Femme!" comme Antéchrist...., ou comme "chair" hachée à kébbéhhh naïyéééh !
ANTOINE-SERGE KARAMAOUN
04 h 25, le 22 février 2014