La mort de Maged al-Maged réactive les cellules islamistes dans les camps palestiniens

Le procureur général par intérim, le juge Samir Hammoud, a affirmé hier que le comité ad hoc de médecins légistes n'a pas encore remis au parquet général son rapport sur le décès de l'islamiste saoudien Maged al-Maged. Selon le juge Hammoud, ce rapport pourrait être rendu public aujourd'hui avant de la décision concernant le rapatriement en Arabie saoudite la dépouille mortelle de Maged, qui se trouve toujours sous haute surveillance à l'hôpital militaire de Badaro, où les mesures de sécurité ont été renforcées, des barrages ayant été érigés aux diverses entrées de l'établissement. L'armée a de même fermé l'entrée principale aux patients et aux visiteurs, laissant seulement l'entrée des urgences ouverte, où des forces de sécurité fouillent le personnel médical, les patients et les visiteurs à chaque passage. Les hélicoptères de l'armée survolent également le bâtiment. Depuis que Maged al-Maged a été arrêté avant son décès il y a une semaine, l'hôpital s'est transformé en une véritable caserne, de peur d'une attaque. Par ailleurs, selon une source sécuritaire haut placée, un homme qui accompagnait Maged al-Maged aurait été arrêté ; les même sources font état de la présence probable de ce dernier à l'hôpital.

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Sur un autre plan, d'autres sources ont révélé hier à l'agence al-Markaziya qu'on surveille de près les membres de Fateh el-islam et de Jound el-Cham qui se trouvent au camp de Aïn el-Heloué, depuis la mort de Maged al- Maged, notamment le dénommé Toufic Taha, le complice numéro un de Maged al-Maged et actuellement en charge des Brigades Abdallah Azzam. Selon ces mêmes sources, de nombreux islamistes armés à Hay el-Tawarek se manifestent au sein du camp ces derniers temps. Parmi ceux-ci Mohammad Houjeir, recherché par la justice car suspecté d'avoir participé à l'attentat contre l'ambassade iranienne à Bir el-Abed.
Les quelque 70 membres de Fateh el-islam et de Jound el-Cham auraient par ailleurs rejoint le Front de lutte al-Nosra et les Brigades Abdallah Azzam et se manifesteraient principalement la nuit dans les camps par des entraînements et des campagnes de recrutement, sans que le mouvement palestinien Fateh puisse intervenir pour contrôler ces agissements.
« Les camps palestiniens de Bourj el-Chémali, de Rachidiyé, de Chatila et de Bourj el-Barajné témoignent de mouvements similaires, et ces individus armés utilisent le Net pour communiquer entre eux et entre les différents camps », ont ajouté les sources, citées toujours par al-Markaziya.

De son côté, un responsable du mouvement Fateh a affirmé hier que « les rumeurs à propos de la nomination de Toufic Taha en tant que nouvel émir des Brigades Abdallah Azzam pour succéder à Maged al-Maged sont une tentative d'impliquer le camp de Aïn el-Heloué une nouvelle fois dans les conflits régionaux », assurant que « Mohammad Taha, à l'encontre duquel ont été émis 42 mandats d'arrêt par la justice libanaise, ne quitte pas sa maison au camp et ne se déplace pas même dans le périmètre du camp ».

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