Le Hezbollah saura faire face au terrorisme takfiriste, a affirmé hier le député Mohammad Raad, chef du bloc du parti. « Les takfiristes tomberont sans nul doute, mais il nous faut rester fidèles à nos méthodes », a-t-il dit.
S'exprimant au cours de funérailles au Sud, le député s'est insurgé « contre les voix qui s'empressent , après chaque attentat, d'accuser l'implication du Hezbollah en Syrie dans la détérioration de la sécurité ». « Je prie ces parties politiques de me dire où serait le Liban si nous n'étions pas intervenus aux frontières pour en éloigner les takfiristes », a-t-il soutenu.
Faisant écho à la déclaration de Mohammad Raad, cheikh Nabil Kaouk, vice-président du conseil exécutif du Hezbollah, a rappelé que « le monde a observé, avec étonnement, le déferlement des citoyens quelques minutes après l'explosion de Haret Hreik, scandant des slogans en faveur de Zeinab (personnage central pour l'islam chiite) ». « Quelle que soit l'ampleur des crimes et des explosions, rien ne nous fera peur ni ne nous poussera à modifier notre position politique », a-t-il ajouté, s'exprimant lors d'une cérémonie en hommage à deux des victimes de l'explosion de Haret Hreik jeudi dernier, une mère et sa fille.
Cheikh Kaouk a estimé que « le projet de discorde qui a visé Saïda via les attaques contre l'armée (des partisans de cheikh Ahmad el-Assir en juin dernier), puis par les attentats au centre-ville de Beyrouth et dans la banlieue sud, est le même que celui qui frappe l'Irak et la Syrie, avec le même financement et la même source d'armement, il faut donc y faire face par une même position ».
De là, le responsable hezbollahi a plaidé « pour une accélération dans le processus de formation d'un gouvernement d'union nationale qui ferme la porte aux terroristes takfiristes et renforce la stabilité et l'union nationales ». Pour lui, aucune autre forme de gouvernement ne serait admissible. « Si le président de la République veut un gouvernement qui obtienne la majorité au Parlement, il devra opter pour un cabinet d'union nationale », a-t-il tranché.
Sur le même sujet, un troisième responsable du Hezbollah, le député Nawaf Moussaoui, a estimé que le président de la République Michel Sleiman, « qui est, selon la Constitution qu'il a juré d'appliquer, le symbole de l'union nationale, devrait refuser de signer le décret d'un gouvernement de fait accompli, en d'autres termes formé de ministres non partisans ». Selon le député, le président « devrait œuvrer pour la formation d'un gouvernement qui fasse l'unanimité, sous peine de devenir le symbole de la division nationale ».
Juste un rappel a Moussaoui, nulle part dans la constitution il n'est interdit de former un gouvernement "de fait accompli" (Appellation qui n'a pas de sens dans notre cas), comme nulle part il est indiqué d'en former un d'union nationale. C'est au Président et au premier ministre de décider de la nature du gouvernement. Le parlement, lui, donne ou ne donne pas sa confiance, point a la ligne (sic Hassouna)!!!
13 h 45, le 07 janvier 2014