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À La Une - terrorisme

Le Saoudien Maged el-Maged pourrait être inhumé au Liban

Téhéran propose son aide à Beyrouth dans le domaine de la lutte antiterroriste. 

Le Saoudien Maged el-Maged, l'émir des Brigades Abdallah Azzam, qui a revendiqué l'attentat contre l'ambassade d'Iran à Beyrouth, est mort samedi en détention. AFP PHOTO/HO/SAUDI INTERIOR MINISRTY

Le ministre démissionnaire de la Justice, Chakib Cortbaoui, a affirmé que les autorités libanaises pourraient inhumer le Saoudien Maged el-Maged au Liban si sa famille refuse de rapatrier sa dépouille.

L'émir des Brigades Abdallah Azzam, groupe islamiste lié à el-Qaëda qui avait revendiqué le double attentat contre l'ambassade d'Iran à Beyrouth, est décédé samedi des suites de ses blessures. Le suspect, arrêté le 26 décembre par les services de renseignements de l'armée, était détenu à l'hôpital militaire de Baabda, où d'importantes mesures de sécurité avaient été prises. "Maged el-Maged, qui souffrait d'une maladie rénale et se trouvait en mauvaise santé, est décédé", a indiqué une source judiciaire à l'AFP samedi.

Dans des déclarations au quotidien panarabe al-Charq el-Awsat, M. Cortbaoui a assuré que le cas de Maged el-Maged sera traité comme celui de tout autre étranger : dans le cas de décès, c'est la famille ou le pays natal de la personne concernée qui présente, par le biais de son ambassade au Liban, une requête au ministère libanais des Affaires étrangères pour rapatrier la dépouille. De son côté, le ministère de la Justice transfère ensuite la requête au procureur général qui prend, lui, la décision finale.

Pour sa part, l'ambassadeur d'Arabie saoudite au Liban, Ali Awad Assiri, a assuré que le rapatriement du corps de Maged el-Maged dépend de la coopération entre les autorités saoudiennes et libanaises. Il a ajouté que l'avis de la famille est également requis afin de prendre les mesures nécessaires. Dans la soirée, il a indiqué à la chaine LBC que la famille de Maged el-Maged avait demandé le rapatriement de son corps.

 

Entré au Liban avec un faux passeport, l'"émir" des Brigades Abdallah Azzam a été arrêté après avoir été hospitalisé à l'hôpital al-Makassed pour des blessures subies durant les combats contre l'armée syrienne dans la région d'al-Qalamoun. Entré au Liban sous un nom d'emprunt, il a été intercepté par les services de renseignements de l'armée, qui le filaient depuis sa sortie de l'hôpital, près du rond-point du ministère de la Défense, alors qu'il se rendait dans la Békaa.

 

Téhéran propose son aide
Samedi, le ministre iranien de la Justice, Moustapha Pour-Mohammadi, a adressé une lettre à son homologue libanais dans laquelle il exprime "la gratitude de l'Iran envers les responsables libanais pour leur travail sérieux dans l'enquête sur le double attentat suicide qui a visé l'ambassade iranienne à Beyrouth", le 19 novembre.

Dans sa lettre, le ministre iranien affirme que son pays "souhaite envoyer une délégation à Beyrouth pour participer aux procédures de poursuites judiciaires" liées à l'attaque contre son ambassade. Selon le diplomate, "la participation de l'Iran aux procédures reflète la volonté de la République islamique de partager son expérience avec le Liban, notamment dans le domaine de la lutte antiterroriste". "L'Iran possède une grande expérience dans ce domaine et pourrait offrir une aide importante au Liban dans le but d'accélérer le cours de l'enquête et repérer les responsables des attentats terroristes qui secouent le pays", indique encore M. Pour-Mohammadi dans sa lettre.


Le ministre iranien des Affaires étrangères, Mohammad Jawad Zarif, avait annoncé dans un entretien avec l'agence UPI que l'Iran s'apprêtait à envoyer "une équipe pour aider dans l'enquête sur le double attentat contre l'ambassade d'Iran à Beyrouth". Selon UPI, l'équipe devait également participer à l'interrogatoire de Maged al-Maged. M. Zarif avait par ailleurs transmis, lors d'un appel à son homologue libanais Adnane Mansour, les remerciements du président iranien Hassan Rohani aux autorités libanaises pour leurs efforts et l'arrestation du principal suspect dans l'attentat contre l'ambassade d'Iran, selon l'agence iranienne IRNA.

Maged el-Maged, né en 1973, faisait partie de la liste des 80 personnes les plus dangereuses recherchées par l'Arabie saoudite. En 2009, la justice libanaise l'avait condamné par contumace à la prison à vie pour appartenance à Fateh al-Islam.


Le quotidien saoudien al-Watan avait fait état de "nouvelles informations sur un attentat que planifiait Maged el-Maged contre l'ambassadeur d'Arabie au Liban, Ali Awad Assiri, en personne". Selon le quotidien, "Maged a attaqué le royaume d'Arabie avant de viser l'ambassade d'Iran à Beyrouth". Le même quotidien va jusqu'à affirmer enfin que l'émir des Brigades Abdallah Azzam "a suivi des entraînements intensifs au Pakistan, et plus tard en Iran, qui avait d'ailleurs abrité des chefs d'el-Qaëda fuyant l'Afghanistan après l'intervention américaine".



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L'émir des Brigades Abdallah Azzam, groupe islamiste lié à el-Qaëda qui avait revendiqué le double attentat contre l'ambassade d'Iran à Beyrouth, est décédé samedi des...

commentaires (5)

L'Iran nvelle puiss regionale possede une panoplie de detection de traitres et de terroristes a faire palir d'envi les sionistes de tous poils , par contre nous enterer ca au Liban , il ne manquait plus que cette racaille pour souiller encore plus notre sol.La benasaoudie l'a enfante , la bensaoudie doit assumer , donc retour a l'envoyeur bandar , entre saletes , les mélanges ca se voit pas .

FRIK-A-FRAK

16 h 38, le 05 janvier 2014

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Commentaires (5)

  • L'Iran nvelle puiss regionale possede une panoplie de detection de traitres et de terroristes a faire palir d'envi les sionistes de tous poils , par contre nous enterer ca au Liban , il ne manquait plus que cette racaille pour souiller encore plus notre sol.La benasaoudie l'a enfante , la bensaoudie doit assumer , donc retour a l'envoyeur bandar , entre saletes , les mélanges ca se voit pas .

    FRIK-A-FRAK

    16 h 38, le 05 janvier 2014

  • Avec le travail sérieux des enquêteurs libanais,inutile d'envoyer des délégations étrangères à Beyrouth pour participer aux procédures des poursuites judiciaires .

    Sabbagha Antoine

    12 h 07, le 05 janvier 2014

  • IL NE FAUT ACCEPTER NI L'AIDE DE L'IRAN OU DE LA SYRIE NI CELLE DE LA SAOUDITE POUR NE PAS AIGUISER LES SENTIMENTS CONTRAIRES DANS LES COMMUNAUTÉS LIBANAISES. ICI, ON PEUT DIRE : UN POINT, C'EST TOUT !

    LA LIBRE EXPRESSION

    11 h 26, le 05 janvier 2014

  • Ça c'est l'anthropométrie de ce ministre ? L'äamäh, il fait peur ! Et puis, "L'Iran possède une grande expérience dans ce domaine du terrorisme , et pourrait offrir une aide importante au Liban." ! On ne doute nullement de son immense expérience dans ce domaine.

    ANTOINE-SERGE KARAMAOUN

    06 h 39, le 05 janvier 2014

  • Il va sans dire que la République islamique iranienne a "une grande expérience dans la lutte contre le terrorisme", puisqu'elle a entraîné des pleiades des terroristes dont il s'agit. Il se peut qu'en termes de "know-how" parfait en ce domaine, elle ait besoin de certaines indications des "moukhabarat" de sa "35e province" de l'est de la Méditerranée, les plus compétentes, à coup sûr, du Moyen-Orient. Même l'émir des Brigades Abdallah Azzam, Maged al-Maged, protagoniste du double attentat suicide contre l'ambassade iranienne à Beyrouth (et qui vient de mourir malgré l'interdiction et "l'avertissement" hier du journal du Hezbollah), faisait partie des terroristes de Fateh el-Islam que ces "moukhabarat" ont envoyés en "mission" au Liban en 2007. Et que dire des centaines et centaines de "jihadistes" de DAECH, émanation "splendide" des mêmes "moukhabarat", partenaire à ce jour de celles-ci en Syrie et qui vient d'annoncer qu'elle est l'auteure de l'attentat suicide de jeudi dernier à Haret Hraik ? On ne peut rien dire. On ne peut que "s'incliner" devant ce "know-how" extraordinaire.

    Halim Abou Chacra

    05 h 44, le 05 janvier 2014

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