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Liban

L’adieu à Anouar Badaoui, huitième victime de l’attentat de Starco

« Anouar n'est pas le premier martyr de notre famille. Contrairement aux autres martyrs, il n'est pas tombé au champ d'honneur, mais sur une scène des crimes et des assassinats. » C'est par ces mots que l'un des frères d'Anouar Badaoui, huitième victime de l'attentat perpétré vendredi contre l'ancien ministre Mohammad Chatah, décrit la mort de son frère, âgé de 49 ans.
Chauffeur à la compagnie Blue Taxi, Anouar Badaoui se déplaçait notamment entre Starco et l'hôtel Habtoor Land. Gravement blessé dans l'attentat de Starco, il a rendu l'âme dimanche. Il est père de trois enfants : Élie, Mike et Daniella.
Les obsèques d'Anouar Badaoui ont eu lieu hier, à Hadeth. À la place Debbas, le cercueil a été accueilli par une immense foule venue soutenir les parents de la victime et ses amis. On applaudissait et on jetait des poignées de riz sur le cercueil. Des tirs de colère ont également retenti en l'air.
Après un ultime passage devant la maison d'Anouar Badaoui à Hadeth, le cercueil a été transporté à l'église du Seigneur de rite assyrien-orthodoxe. Ont pris part aux funérailles notamment César Abi Khalil, représentant le ministre démissionnaire de l'Énergie et de l'Eau, les députés Alain Aoun, Naji Gharios et Hikmat Dib, du bloc parlementaire du Changement et de la Réforme, ainsi que l'ancien ministre Antoine Karam, représentant le chef des Forces libanaises, et le président du conseil municipal de Hadeth, Georges Aoun.
Dans un mot de circonstance, le père Sartoune Zomaya a affirmé que « les hommes politiques et les dirigeants se rendent coupables de certains agissements et les citoyens en font les frais ». « Les grands hommes qui sont tombés martyrs ont laissé un legs à leurs héritiers, au moment où Anouar ne leur a laissé que le chagrin et la pauvreté », a-t-il ajouté.
Lisant le mot du métropolite des assyriens-orthodoxes, le père Yatroun Coliana a déclaré : « Nous ne nous attristons pas comme le font les autres. Notre espérance et notre foi au salut le jour de la Résurrection sont grands. Notre Église ne cesse d'offrir des martyrs du droit et du bien. Aujoud'hui, c'est au tour d'Anouar d'offrir sa vie en martyr pour dire que la communauté assyrienne n'accepte pas que la tombe soit sa destination finale. »

« Anouar n'est pas le premier martyr de notre famille. Contrairement aux autres martyrs, il n'est pas tombé au champ d'honneur, mais sur une scène des crimes et des assassinats. » C'est par ces mots que l'un des frères d'Anouar Badaoui, huitième victime de l'attentat perpétré vendredi contre l'ancien ministre Mohammad Chatah, décrit la mort de son frère, âgé de 49 ans.Chauffeur à...

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