Siniora amorce une « résistance civile contre l’occupation des armes illégitimes »

Après l'inhumation de l'ancien ministre Mohammad Chatah dans le mausolée de Rafic Hariri, place des Martyrs, l'ancien Premier ministre Fouad Siniora a prononcé un discours dans lequel il a assuré que « les forces du 14 Mars ont décidé de libérer le Liban de l'occupation des armes illégitimes ».
Le président Siniora a martelé que « l'avant-assassinat (de Chatah) ne sera pas comme l'après-assassinat ». Et de poursuivre : « Nous ne baisserons pas les bras et nous ne craignons pas les meurtriers ni les terroristes. Ce sont eux qui doivent avoir peur. Ce sont eux qui tuent pour imposer leur hégémonie, alors que nous ne cessons pas de réitérer notre attachement au pacte national et au vivre-ensemble, au Liban de la liberté, de la démocratie, de l'alternance pacifique au pouvoir et du respect des droits de l'homme. Ils s'acharnent à tuer et à détruire autant l'humain que le niveau de vie des Libanais et leurs relations intérieures et extérieures. » Fouad Siniora a, ensuite, déclaré que « nous ne nous transformerons pas en meurtriers et nous ne détruirons pas le Liban comme ils le font ». « Le meurtrier est voué à la perdition, quel que soit le niveau de violence qu'il emploie, ou la quantité de mensonges qu'il véhicule. »
Et de déclarer : « Notre décision est de ne pas avoir peur. Nous sommes déterminés à résister et affronter. C'est la liberté et la justice que nous défendons. Nous avons décidé de marcher, avec le peuple libanais pacifique, vers une résistance civile et démocratique. » Il a appelé « les fils de l'intifada de l'indépendance » à « un prochain rendez-vous sur les places de la lutte pacifiste ». « Nous avons décidé de libérer la patrie de l'occupation des armes illégitimes, afin de protéger notre indépendance et la souveraineté de notre patrie. »
Dans cette logique, qui se veut au-delà de la confrontation annihilatrice, « nous tendons la main, au nom du vivre-ensemble, et refusons le terrorisme et la violence ».
L'ancien Premier ministre a en outre assuré que le 14 Mars tend toujours la main et s'attache au pacte national et au vivre-ensemble. « Nous refusons le terrorisme et la violence et nous ne détruirons pas le Liban comme ils le font, a-t-il ajouté. Le Liban restera une scène de liberté et de réconciliation et non une arène de combats fratricides et d'extrémisme. »