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Liban

Geagea accuse le Hezbollah de violations des droits de l’homme

Le chef des Forces libanaises, Samir Geagea, a accusé implicitement le Hezbollah d'aider le régime syrien à violer la Déclaration universelle des droits de l'homme et d'agir également au Liban en violation des dispositions de ce document.
M. Geagea a formulé ces critiques dans le discours qu'il a prononcé au cours d'un séminaire organisé par son parti à l'occasion de la Journée internationale des droits de l'homme et consacré au dossier des détenus libanais en Syrie et des déplacés libanais en Israël, en présence du député Shant Chinchinian, de MM. Georges Estéphan, représentant le bâtonnier de Beyrouth, George Jreige, le bâtonnier de Tripoli, Michel Khoury, les membres des conseils des deux ordres, ainsi que des représentants des Kataëb, du courant du Futur, du PNL et d'un grand nombre d'ONG.
Le chef des FL a ainsi rappelé que la Déclaration universelle des droits de l'homme « représente un point de repère qui permet d'évaluer le degré d'évolution ou de recul d'un peuple », avant d'aborder la situation dans le monde arabe et plus particulièrement les révolutions « dont l'objectif est d'opérer des changements vers des systèmes démocratiques qui permettraient de rétablir les notions de liberté et de dignité ». « Il est vrai que le processus est difficile mais c'est le cas de toutes les révolutions qui débouchent sur des changements fondamentaux, ce qui fait qu'il est impossible de les évaluer alors qu'elles se poursuivent », a-t-il affirmé en se disant persuadé que « la période transitoire actuelle, aussi longue soit-elle, finira par paver la voie à un monde arabe plus humain, plus démocratique, plus juste et plus libre ».
Après avoir salué la mémoire de Charles Malek qui avait contribué à l'élaboration de la Déclaration, M. Geagea a déploré le fait qu'« au Liban, certains s'acharnent à violer la Constitution libanaise, qui consacre les droits de l'homme, la démocratie et la liberté d'opinion, de croyance et d'expression ». « Ses clauses sont devenues extensibles, en fonction des besoins de la Résistance. Les institutions constitutionnelles et les administrations sont reléguées au deuxième plan parce que le conflit avec le Grand Satan (appellation donnée par le Hezbollah aux États-Unis) ou le Petit Satan prime. Les lois sont appliquées ici, mais pas là où les batailles priment et le mini-État est en train d'engloutir les deniers publics. Tout cela fait du Libanais un citoyen sans État et sans droits, sans sécurité, sans stabilité et sans économie, dans un présent ébranlé et un avenir perdu », a-t-il fulminé, avant de poursuivre : « Ces gens ne se sont pas contentés de porter un coup aux fondements de la vie démocratique au Liban mais sont allés en Syrie pour contribuer à barrer la voie à la démocratie qui est en train d'y prendre forme. » M. Geagea a jugé « honteux » que le Hezbollah aille en Syrie pour soutenir les violations des droits de l'homme dont le régime de Bachar el-Assad s'est rendu responsable.
Pour ce qui est des Libanais en Israël, M. Antoine Saad, président du Centre libanais de recherches et de développement, a proposé l'adoption d'une loi qui amnistie tous ceux qui s'étaient réfugiés en Israël consécutivement au retrait en 2000 du Liban-Sud, à l'exception des membres de l'ALS et de ceux qui s'étaient rendus responsables de crimes contre la sécurité du Liban, lesquels devraient être jugés, selon lui, devant les tribunaux libanais, mais en bénéficiant de circonstances atténuantes et du principe de la prescription.
Pour ce qui est des détenus libanais en Syrie, deux anciens captifs, Raymond Sweidan et Joseph Halit, ont parlé de leurs expériences respectives dans les geôles syriennes, avant que M. Halit n'expose une série de points censés régler le dossier des détenus et des anciens détenus libanais en Syrie, dont notamment « demander avec insistance aux autorités syriennes de révéler les noms des Libanais qui croupissent encore dans leurs prisons, de libérer ceux qui sont toujours en vie et de remettre à leurs familles respectives les restes de ceux qui y ont péri ».

Le chef des Forces libanaises, Samir Geagea, a accusé implicitement le Hezbollah d'aider le régime syrien à violer la Déclaration universelle des droits de l'homme et d'agir également au Liban en violation des dispositions de ce document.M. Geagea a formulé ces critiques dans le discours qu'il a prononcé au cours d'un séminaire organisé par son parti à l'occasion de la Journée...
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