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À La Une - Sommet

Les pays du Golfe plus que jamais divisés

Vue générale de la réunion du CCG. YASSER AL-ZAYYAT /AFP

Les six monarchies pétrolières du Golfe ont ouvert mardi à Koweït leur sommet annuel au milieu de divisions sur un projet d'union proposé par l'Arabie saoudite et l'attitude à adopter face à leur voisin iranien.
Ce sommet de deux jours se tient en l'absence des chefs d'Etat d'Arabie saoudite, d'Oman et des Emirats arabes, membres du Conseil de coopération du Golfe (CCG), qui regroupe aussi le Koweït, Bahreïn et le Qatar.

L'émir du Koweït, cheikh Sabah al-Ahmad Al-Sabah, a rappelé, dans un bref discours d'ouverture, que les membres du CCG s'étaient "félicités" de l'accord intérimaire signé en novembre entre Téhéran et les grandes puissances et émis l'espoir qu'un accord final "mettra la région à l'abri des tensions".
Dans son discours, l'émir du Koweït n'a cependant pas évoqué le projet d'union du Golfe, rejeté d'avance par Oman qui a menacé de se retirer du CCG si le projet était adopté.

"Nous sommes contre l'union des pays du CCG", avait déclaré la semaine dernière le ministre omanais des Affaires étrangères, Youssef ben Alaoui, qui s'exprimait lors d'un forum sur la sécurité régionale à Bahreïn.
Il réagissait à un discours du ministre d'Etat saoudien aux Affaires étrangères, Nizar Madani, qui avait appelé les pays du CCG à s'unir pour faire face aux nombreux défis auxquels la région est confrontée.
Jamais un membre du CCG n'a été aussi clair dans son refus de ce projet défendu par Ryad, qui s'inquiète d'une influence régionale grandissante de l'Iran, notamment après l'accord signé en novembre à Genève.

"Le CCG traverse des crises internes", a souligné à l'AFP Antoine Basbous, directeur de l'Observatoire des pays arabes, basé à Paris, en citant "les divisions entre ses membres et les divergences sur l'attitude à adopter face à l'Iran". "Certains pays comme le Qatar craignent, même s'ils ont verbalement soutenu le projet saoudien, une hégémonie de Ryad", estime M. Basbous.

En outre, les relations sont tendues entre ces deux pays qui affichent des positions aux antipodes sur les dossiers syrien et égyptien, remarquent des analystes.

Les Emirats arabes unis ne se montrent pas non plus enthousiastes pour le projet d'union. Mardi, l'influent quotidien Al-Khaleej, qui reflète les vues officielles des Emirats, a clairement souligné qu'il convenait avant d'envisager une telle union de mettre fin aux divergences au sein du CCG.

Le ministre d'Etat koweïtien au Conseil des ministres, cheikh Mohammad Abdallah Al-Sabah, avait laissé entendre à la veille du sommet que ce projet ne serait pas abordé à Koweït: "Une fois le consensus obtenu, un sommet spécial serait convoqué à Ryad à ce sujet".


Offensive de charme de l'Iran
L'offensive de charme lancée par l'Iran en direction de ses voisins arabes après l'accord de Genève divise en outre les monarchies du Golfe. Le ministre iranien des Affaires étrangères Mohammad Javad Zarif s'est rendu récemment dans quatre des pays du CCG (Emirats, Oman, Qatar et Koweït).
En dépit de ses appels en direction de l'Arabie saoudite qu'il a invitée à ouvrir une nouvelle page avec l'Iran, il n'a pas été reçu à Ryad. Le ministre iranien ne s'est pas non plus rendu à Bahreïn, où les autorités soupçonnent Téhéran de soutenir la contestation chiite.

"L'Arabie saoudite est très en colère à propos du +rapprochement+ entre l'Iran et les Etats-Unis et y voit un coup de poignard dans le dos", selon M. Basbous.
Des responsables saoudiens ont publiquement exprimé leur déception à l'encontre des Etats-Unis auxquels ils reprochent en outre leur passivité en Syrie où le conflit a déjà fait plus de 126.000 morts en 33 mois.
"Les divergences sont réelles au sein du CCG mais le besoin de plus de rapprochement existe", tempère l'analyste Abdel Khaleq Abdallah des Emirats.
"Le CCG connaît des hauts et des bas mais il est là pour perdurer", a-t-il ajouté à propos de ce groupement régional qui contrôle 40% des réserves pétrolières mondiales et le quart des réserves de gaz.

D'autre part, présent à l'ouverture, le chef de la Coalition de l'opposition syrienne Ahmad Jarba a répété que la Coalition participerait à la conférence de Genève-2, mais à condition que le président "Bachar el-Assad n'ait pas de rôle dans un gouvernement de transition".

Les six monarchies pétrolières du Golfe ont ouvert mardi à Koweït leur sommet annuel au milieu de divisions sur un projet d'union proposé par l'Arabie saoudite et l'attitude à adopter face à leur voisin iranien.Ce sommet de deux jours se tient en l'absence des chefs d'Etat d'Arabie saoudite, d'Oman et des Emirats arabes, membres du Conseil de coopération du Golfe (CCG), qui regroupe aussi...

commentaires (5)

Comme un malheur n'arrive jamais seul , on dit qu'il fait le Bonheur des "autres ", les plus stupides dans l'histoire , c'est pas les bensaouds petits et grand ca tout le monde le sait, c'est ceux qui y ont cru a leur "hegemonie" , elle etait base sur quoi en fait ? sur des progres scientifiques ? non , sur des revolutions democratiques ? non plus , sur des succes diplomaticos militaros etc...? assurement non ( Palestine )! , sur quoi donc , le petrol ils n'ont rien invente pour l'extraire , ils vivent de royalties que les occidentaux qui ont un control total sur leurs ressources leur versent mensuellement ou annuellement , c'est des "samsars" chez eux . Qu'on me dise pas que la resistance a cet etat de fait de la part de l'Iran n'y est pour rien , ca me desolerai de voir le gruyere des " ouais , on savait que ...il etait certain que ... etc.. " augmenter dans sa partie trouee .Desole mais pour moi , il n'a jamais ete incroyable qu'ils periclitent, je dis bien que bandar va degager , mais je le dis avec les memes infos que vous , pas plus ! pourtant .

FRIK-A-FRAK

11 h 13, le 11 décembre 2013

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Commentaires (5)

  • Comme un malheur n'arrive jamais seul , on dit qu'il fait le Bonheur des "autres ", les plus stupides dans l'histoire , c'est pas les bensaouds petits et grand ca tout le monde le sait, c'est ceux qui y ont cru a leur "hegemonie" , elle etait base sur quoi en fait ? sur des progres scientifiques ? non , sur des revolutions democratiques ? non plus , sur des succes diplomaticos militaros etc...? assurement non ( Palestine )! , sur quoi donc , le petrol ils n'ont rien invente pour l'extraire , ils vivent de royalties que les occidentaux qui ont un control total sur leurs ressources leur versent mensuellement ou annuellement , c'est des "samsars" chez eux . Qu'on me dise pas que la resistance a cet etat de fait de la part de l'Iran n'y est pour rien , ca me desolerai de voir le gruyere des " ouais , on savait que ...il etait certain que ... etc.. " augmenter dans sa partie trouee .Desole mais pour moi , il n'a jamais ete incroyable qu'ils periclitent, je dis bien que bandar va degager , mais je le dis avec les memes infos que vous , pas plus ! pourtant .

    FRIK-A-FRAK

    11 h 13, le 11 décembre 2013

  • On dirait l'Europe !

    ANTOINE-SERGE KARAMAOUN

    04 h 51, le 11 décembre 2013

  • Tres agreable cette division dans les pays du GCC:)

    Michele Aoun

    22 h 50, le 10 décembre 2013

  • MAIS LA SALLE... LES DÉCORS... ET LES TAPIS... ET LES CHAISES DORÉES... TOUT EST DORÉ... LES LOBES LE SONT-ILS ?

    LA LIBRE EXPRESSION

    22 h 45, le 10 décembre 2013

  • C'est incroyable ! Les pays arabes possèdent des richesses grâce au pétrole et ils trouvent le moyen de ne pas s'accorder pour éviter que des arabes tuent des arabes. Depuis l’avènement de Khomeni, les pays arabes ne comprennent pas que l'Iran (comme la Perse antique) cherche à dominer la région jusqu'en Afghanistan. Le Liban est un exemple parfait de la forte représentation iranienne, puissamment armée. Israël doit se bidonner !!! Un si petit pays qui se permet tout dominer, détruire quand il le décide et imposer sa loi ! Arabes de tous pays , réveillez vous !

    FAKHOURI

    22 h 15, le 10 décembre 2013

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