À la YWCA, un séminaire pour promouvoir le leadership au féminin

Des formateurs de Hongrie, d'Égypte et du Liban – notamment Zita Szalai, Annan Ibrahim et Lama Tabet – ont animé pendant six jours des ateliers pratiques autour des thèmes de la liberté d'expression, de l'égalité entre les sexes, de la vie démocratique et des problèmes de la femme.

Les vingt participantes ont entre 20 et 40 ans. « Les ateliers, pratiques et interactifs, visent à révéler le moi profond de chacune des participantes afin de l'aider à se réaliser complètement, à exprimer ses idées, à être forte et libre face à l'adversité », explique Cynthia Nakhlé, une des participantes libanaises.
Étant toutes membres actifs dans la société, les participantes sont appelées à sensibiliser d'autres femmes dans leur entourage sur leurs droits et les encourager à participer à la vie politique et sociale de leurs pays.
Le séminaire « Sois courageuse et exprime-toi » est le second maillon d'une série de quatre séminaires destinés à renforcer le rôle de la femme au sein de la société, à l'aider à s'assumer, à lui faire connaître ses droits et les meilleures façons de les faire valoir. Le premier séminaire s'est déroulé l'année dernière à Budapest.

L'avis des participantes
Denise Khattar, assistante scolaire au collège des Saints-Cœurs de Hadeth, a participé au premier séminaire à Budapest. Elle s'y était inscrite via l'Internet et se dit ravie de l'expérience : « C'est une opportunité de vie. J'ai acquis une ouverture sur l'international. J'ai noué beaucoup d'amitiés. Et j'ai appris comment préparer un projet d'intérêt public et le soumettre aux Nations unies pour obtenir les fonds nécessaires à sa réalisation. »
Cynthia Nakhlé, 22 ans, travaille à l'hôpital Saint-Georges. La jeune fille, qui est cheftaine des Guides du Liban au collège des Saints-Cœurs de Hadeth, s'est inscrite au séminaire de la YWCA, encouragée par l'expérience de sa propre mère, infirmière scolaire, qui avait participé au séminaire de Budapest l'année passée. Enchantée par les riches échanges entre les participantes de différentes nationalités, elle se dit surprise par la condition de la femme en Hongrie et en Italie. « Les femmes y sont moins bien rémunérées que leurs homologues masculins, et elles sont souvent victimes de violence et de discrimination. » Cynthia, enthousiaste malgré tout, renchérit : « J'ai acquis de nouvelles méthodes pratiques que je pourrais utiliser pour promouvoir la liberté d'expression et l'égalité homme-femme auprès de mon groupe de jeunes. »
Des visites culturelles ont également été organisées au cours de la formation, notamment à la Fondation Samir Kassir – pour apprendre, à partir de la vie réelle, l'importance de la liberté d'expression et le prix que certaines personnes paient pour elle – à Byblos et au Centre culturel de la jeunesse, à Zouk Mikaël.
Un séminaire réussi grâce, entre autres, aux efforts de Rima Dennawi et Taline Torikian de la YWCA, qui se sont occupées de la coordination des ateliers.

Ce genre de séminaire répond à un besoin certain, notamment dans nos sociétés arabes, mais il faudrait peut-être les ouvrir aux hommes pour qu'ils réalisent l'importance des obstacles que rencontrent les femmes pour s'affirmer.

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