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À La Une - israël

Netanyahu au Vatican et en Italie : voyage papal et dossier iranien

Le Premier ministre israélien et son homologue italien en désaccord sur l'Iran.

L'entretien, très attendu, de Benjamin Netanyahu avec le pape François au Vatican, s'est achevé sans annonces spectaculaires. AFP PHOTO POOL / ALESSANDRA TARANTINO

Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a évoqué lundi avec le pape François son projet de visite en Terre Sainte en 2014 et lancé une nouvelle fois l'anathème contre l'accord sur le nucléaire iranien, en désaccord avec l'approche positive de l'Italie.


Lors de la première entrevue d'une demi-heure de M. Netanyahu avec le pape, "le projet de pèlerinage du Saint-Père en Terre Sainte" a été mentionné -sans que des dates soient annoncées. L'entretien, très attendu, s'est achevé sans annonces spectaculaires.
Les rapports entre l'État et les communautés catholiques locales, ceux entre le Saint-Siège et Israël, la situation régionale et la recherche d'"une solution juste et durable dans le respect des droits des deux parties" au conflit israélo-palestinien : tels ont été les thèmes, très classiques, de l'entretien selon un bref communiqué final du Saint-Siège.


L'entrevue d'une demi-heure dans la bibliothèque du pape argentin, connu pour ses bons rapports avec le judaïsme, a été suivi d'un autre avec le nouveau secrétaire d'État Pietro Parolin.
M. Netanyahu a été précédé au Saint-Siège par les présidents Shimon Peres et Mahmoud Abbas et le roi Abdallah II. Le dossier du nucléaire iranien, même s'il a certainement été évoqué par M. Netanyahu, n'a pas été mentionné dans le communiqué du Vatican. Celui-ci est attaché à des relations assez bonnes avec l'Iran, qu'il juge un acteur de première importance sur la scène régionale.

 

L'absence de précisions sur la visite, probablement en mai -et qui serait la quatrième d'un pape après celles de Paul VI, Jean Paul II et Benoît XVI-- s'explique par la présence sur place d'une équipe du Vatican pour la préparer, indique-t-on de sources informées. Elle devrait inclure, comme la précédente de Benoît XVI en 2009, des étapes en Israël, dans les territoires et en Jordanie (avec peut-être la visite d'un camp de réfugiés syriens). 


Pour le voyage de François, un des scénarios évoqués a été celui d'un voyage commun avec le patriarche orthodoxe de Constantinople, Bartholomée, pour le cinquantième anniversaire de la visite historique de Paul VI et du patriarche Athenagoras en 1964 en Terre Sainte.


Les relations entre Israël et le Saint-Siège sont relativement bonnes mais aussi grevées par de laborieuses négociations sur les contentieux juridico-financiers relatifs aux biens de l'Église. Le statut de la ville sainte de Jérusalem, les mécontentements des communautés catholiques qui dénoncent la construction d'un mur de séparation, et, plus généralement, la situation minoritaire des chrétiens - 2% des Israéliens- sont également à l'ordre du jour.


Le dirigeant israélien a offert au pape un livre de son père historien Benzion Netanyahu, "Les origines de l'Inquisition dans l'Espagne du quinzième siècle", dans lequel celui-ci soutenait que les catholiques ont jadis défendu les juifs espagnols. En dédicace, il a décrit Bergoglio comme "un grand pasteur de notre héritage commun".


Dans l'après-midi, à la Villa Madama, M. Netanyahu et son homologue italien Enrico Letta ont signé douze accords (énergie, santé, culture, énergie, instruction, cinéma). Puis, lors de la conférence de presse commune, M. Letta, qui a appelé son partenaire "cher Bibi", a marqué sa différence sur l'Iran.


Alors que M. Netanyahu demandait une nouvelle fois d'"arrêter" le péril que constitue selon lui le programme nucléaire de Téhéran pour la paix mondiale, le président du Conseil a exprimé "sa prudence mais aussi sa confiance" à l'égard de l'accord signé par les grandes puissances et la République islamique à Genève.
Le dirigeant israélien a repris ses attaques contre l'Iran: "le régime iranien, au-delà des sourires et de sa maîtrise de l'anglais, continue à provoquer des boucheries en Syrie et à sponsoriser le terrorisme, comme le font le Hezbollah, le Hamas, le Jihad islamique, les groupes les plus rétrogrades du monde", a-t-il lancé.


Les deux dirigeants se sont en revanche trouvés en accord pour condamner le racisme et l'antisémitisme, M. Letta annonçant qu'un "musée de la Shoah" verrait le jour à Ferrare (nord de l'Italie), où se passe le célèbre roman de Giorgio Bassani, "Le Jardin des Finzi Contini", qui raconte la montée du racisme sous le fascisme contre les juifs.

 

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