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À La Une - Diplomatie

Accord sur le nucléaire iranien : le monde, sauf Israël, salue une "première étape"

L'Iran cesse tout enrichissement à plus de 5%.

L'installation iranienne d'Arak. AFP

Le président des États-Unis Barack Obama a qualifié de "première étape importante" l'accord intérimaire conclu dimanche à Genève avec l'Iran sur son programme nucléaire, tout en soulignant que d'"énormes difficultés" persistaient dans ce dossier.

Cet accord "barre le chemin le plus évident" vers une bombe atomique iranienne. "Pour la première fois en presque une décennie, nous avons arrêté les progrès du programme nucléaire iranien, et des volets cruciaux du programme seront annulés", a-t-il déclaré.

L'accord, selon la Maison Blanche, prévoit en particulier que l'Iran "cesse tout enrichissement (de combustible nucléaire) à plus de 5%", et les inspections de l'AIEA "permettront à la communauté internationale de vérifier si l'Iran tient ses engagements".

Pour le président russe Vladimir Poutine, l'accord marque une "percée", mais seulement un "premier pas sur un chemin long et difficile".

Le président iranien Hassan Rohani a estimé quant à lui que "dans l'accord, le droit à l'enrichissement d'uranium sur le sol iranien a été accepté (...) et la structure des sanctions a commencé à se fissurer", tout en réaffirmant que "l'Iran n'a jamais cherché et ne cherchera jamais à fabriquer l'arme atomique".
Le guide suprême iranien, l'ayatollah Ali Khamenei, qui a le dernier mot sur ce dossier, a salué l'accord : "La grâce de Dieu, les prières et le soutien de la population sont sans doute la raison de ce succès", a-t-il affirmé, ajoutant qu'il fallait "toujours résister face aux demandes excessives" des autres pays.

Le secrétaire général des Nations unies Ban Ki-moon a estimé que l'entente réalisée à Genève "pourrait se révéler être le début d'un accord historique pour les peuples et nations du Moyen-Orient et au-delà". Cité par son porte-parole Martin Nesirky, Ban Ki-moon a appelé les parties à poursuivre les négociations "pour étendre la portée de cet accord initial".

Seule voix vraiment négative, Israël a dénoncé un "mauvais accord qui offre exactement ce que l'Iran voulait: la levée significative des sanctions et le maintien d'une partie significative de son programme nucléaire", puisqu'il "laisse en place les centrifugeuses", selon le bureau du Premier ministre Benjamin Netanyahu.
Celui-ci a ensuite qualifié l'accord "d'erreur historique".

Les Palestiniens, au contraire, s'en sont félicités, jugeant que l'accord montre à Israël que "la paix est la seule option au Moyen-Orient".
"Les efforts internationaux qui ont abouti à Genève doivent être une chance d'activer le rôle du Quartette pour le Proche-Orient (Etats-Unis, Russie, Union européenne, ONU) pour mettre fin au conflit israélo-palestinien", a plaidé le porte-parole du président Mahmoud Abbas, Nabil Abou Roudeina.

Le président français François Hollande voit dans l'accord "une étape vers l'arrêt du programme militaire nucléaire iranien, et donc vers la normalisation de nos relations avec l'Iran".
L'accord "respecte les exigences posées par la France en matière de stocks et d'enrichissement d'uranium, de suspension de la mise en service de nouvelles installations, de contrôle international", s'est-il félicité.
Le chef de la diplomatie française Laurent Fabius a souligné que l'accord "confirme le droit de l'Iran à l'énergie nucléaire civile, mais exclut de sa part tout accès à l'arme nucléaire".

Le ministre chinois des Affaires étrangères Wang Yi a salué un accord qui va "aider à sauvegarder la paix et la stabilité au Moyen-Orient" et "aider les différents acteurs à commencer à mener des échanges normaux avec l'Iran", un point important pour la Chine qui a des grands besoins en pétrole.

Le président de l'Union européenne Herman Van Rompuy a souligné qu'il était "maintenant crucial de s'assurer de la mise en oeuvre dans les temps de l'accord et de continuer à travailler, sur la base de la confiance déjà construite, vers un règlement définitif de cette question".

A Londres, le ministre britannique des Affaires étrangères, William Hague, a salué un accord "bon pour le monde entier, y compris les pays du Moyen-Orient et le peuple iranien lui-même", tout en soulignant qu'il restait à faire "un gros travail pour mettre en oeuvre et avancer sur cet accord".

En Syrie, le régime de Damas, dont Téhéran est le principal allié régional dans la guerre qu'il mène contre les rebelles, a salué l'accord "historique qui garantit les intérêts du peuple iranien frère et reconnaît son droit à l'usage pacifique de l'énergie nucléaire".

Enfin, le directeur général de l'Agence internationale de l'énergie atomique Yukiya Amano, a salué "un nouveau pas important" dans la foulée de l'accord conclu entre l'AIEA et l'Iran le 11 novembre à Téhéran, ajoutant que l'agence était prête à jouer son rôle en vérifiant la mise en oeuvre des mesures arrêtées dans l'accord de Genève.

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Le président des États-Unis Barack Obama a qualifié de "première étape importante" l'accord intérimaire conclu dimanche à Genève avec l'Iran sur son programme nucléaire, tout en soulignant que d'"énormes difficultés" persistaient dans ce dossier.
Cet accord "barre le chemin le plus évident" vers une...

commentaires (2)

Ils sont surs olj/afp qu'ils n'ont pas oublié l'arabie saoudite?!?! Bon, en tout état de cause, Lorsque ces criminels démocratiques et illégitimes d'israéliens et la saoudie familialement et notoirement démocratique ne saluent pas un accord, c'est que ce dernier est bon pour l'humanité et pour la paix régionale et mondiale.

Ali Farhat

10 h 16, le 25 novembre 2013

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Commentaires (2)

  • Ils sont surs olj/afp qu'ils n'ont pas oublié l'arabie saoudite?!?! Bon, en tout état de cause, Lorsque ces criminels démocratiques et illégitimes d'israéliens et la saoudie familialement et notoirement démocratique ne saluent pas un accord, c'est que ce dernier est bon pour l'humanité et pour la paix régionale et mondiale.

    Ali Farhat

    10 h 16, le 25 novembre 2013

  • TOUT LE MONDE SATISFAIT SAUF LE BIBI... IL NE PEUT PLUS ATTAQUER L'IRAN. POINT D'EXCUSES. ET CERTAIN CHEF ISRAÉLIEN DIT, REPORTE UN JOURNAL ISRAÉLIEN, PUIS REPORTÉ PAR UN JOURNAL ARABE : MAINTENANT LA PRIORITÉ N'EST PAS L'IRAN MAIS LE HEZBOLLAH AU LIBAN ET QU'IL SERAIT PROBABLEMENT ATTAQUÉ D'UN CÔTÉ PAR LES ISRAÉLIENS ET DE L'AUTRE, CROIT-IL, EN MÊME TEMPS PAR LES TAKFIRISTES QUI SE TROUVENT EN SYRIE. FANFARONNADES ? FOLIES ? HYSTÉRIES ? çA SENT EN TOUT CAS LA PERTE DES NERFS, APRÈS L'ACCORD DE GENÈVE, ET LES MENACES " EN L'AIR " !

    LA LIBRE EXPRESSION

    19 h 25, le 24 novembre 2013

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