L'accord intérimaire sur le nucléaire iranien, intervenu samedi soir à Genève, résistera-t-il aux interprétations divergentes qui lui sont déjà données à Washington, à Téhéran et à Tel-Aviv ? Résistera-t-il aux nombreuses difficultés de son application, un processus étalé sur six mois avant la conclusion d'un accord définitif qui reste problématique ?
Que se passera-t-il, entre-temps, en Syrie où l'Iran et son protégé le Hezbollah sont totalement engagés aux côtés des forces du régime ? Cela se traduira-t-il par un assouplissement des positions ou, au contraire, par une radicalisation susceptible d'attiser encore plus une guerre civile qui a révélé l'étendue de la discorde sunnito-chiite et projeté au Liban les germes de la haine intercommunautaire ?
Lundi dernier, la chronique de la semaine se terminait par cette phrase : « Attention danger, le pire est, peut-être, à venir. » Le lendemain, survenait l'attentat-suicide contre l'ambassade d'Iran à Beyrouth et une organisation affiliée à el-Qaëda revendiquait aussitôt l'opération terroriste, dénonçant dans un communiqué l'implication de l'Iran et du Hezbollah dans les combats en Syrie.
La découverte, soixante-douze heures plus tard, le jour même de la commémoration du 70e anniversaire de l'indépendance, d'une voiture bourrée d'explosifs, dans la Békaa, pourrait signifier que le pire est déjà là, les jihadistes et autres « takfiristes », pour reprendre la terminologie utilisée par le Hezbollah, mettant à exécution leur menace d'entretenir les « feux de l'enfer » jusqu'à ce que les combattants chiites se retirent de Syrie.
La référence explicite au caractère sunnito-chiite du conflit et la phraséologie haineuse des discours et communiqués émanant des deux parties adverses n'augurent évidemment rien de bon et la crainte d'une irakisation du conflit sur le territoire libanais n'est plus une vue de l'esprit à l'heure où la Syrie, elle-même, plonge dans le chaos.
Au départ était un cancer galopant, la « libanisation », un terme qui nous a valu le triste privilège de figurer dans le Larousse, et voilà que par une sorte de retour de bâton, c'est d'irakisation que le pays du Cèdre est aujourd'hui menacé alors que la « somalisation » gagne du terrain sur son flanc nord. Pathétique et bien lugubre triptyque, dénominations infâmes qui ne sont que la réflexion du mal qui ronge les pays de la région : un communautarisme hideux attisé par des régimes d'un autre âge, par des mouvances intégristes qui pulvérisent toute chance de dialogue, toute possibilité de rédemption.
Le Liban a-t-il encore une chance d'échapper à cet engrenage mortel, de retrouver ses racines « constitutives », celles qui l'avaient différencié, dès le départ, d'un environnement monolithique? Le Hezbollah est-il libre de ses décisions, a-t-il les coudées franches pour pouvoir sortir du guêpier syrien, ôtant du même coup tout prétexte aux jihadistes de venir en découdre avec lui au Liban même ? En a-t-il seulement l'envie alors que la bataille qu'il mène en Syrie est qualifiée par lui de bataille « pour la survie » du Liban ?
Interrogations peut-être puériles, alors que les positionnements des diverses parties sont d'ordre régional et que les directives qui viennent d'au-delà les frontières sont celles qui déterminent le cours des choses, l'évolution de situations qui mènent tout droit au mur.
Condamnés donc à nous résigner, à baisser les bras? Pas nécessairement, mais forcés d'attendre, comme tous les peuples de la région, la direction que prendra l'accord sur le nucléaire iranien, intervenu in extremis à Genève, ainsi que ses répercussions éventuelles sur le dossier syrien. Attendre, en quelque sorte, le bon vouloir des Grands avec, en toile de fond, un jihadisme de plus en plus agressif, de plus en plus puissant, et des voitures piégées qui se déplacent de région en région.
À défaut de baisser les bras, croisons donc les doigts...
À leur bon vouloir !
OLJ / Par Nagib AOUN, le 25 novembre 2013 à 00h00
Lors des fêtes d’adieu, suite à la Cantonisation programmée, il y aura des gens présents que l’on ne peut apprécier. Ces fêtes sont comme cette Contrée. Il y a des gens qu’on aime et d’autres qu’on aime détester ! Surtout qu’on doit faire des cadeaux avec de l’argent que l’on n’a pas. C’est aussi très libanais : et qu’il y a les Sunnites qui payent à fonds perdus alors que Rien ne bouge de l’autre côté ! Avec cette last fête, on sera très soulagés. Ce sera une vraie, parce qu’après, on pourra choisir soi-même ses invités, mais y aura la nostalgie pour ceux dont on s’est moqué. Habitué à évoquer ces indigènes, le monde entier s’amuse des tourments de ces Libanais(h). Leurs "chrétiens" vont même se retrouver face à l’Univers avec leurs valises cartonnées. Il leur dira : "Cassez-vous pauvres chrétiens !". Mais au fait, n’est-ce pas mieux pour eux de continuer plutôt avec les Sunnites ? Ce qui est sûr, c’est que les libanais de toutes espèces ont un seul truc en commun : ils adorent festoyer les pâmés. Cette dernière d’adieu sera une Big One. Elle aura lieu aux Frontières ! C’est là qu’a lieu tout rassemblement indigène comme en 20, 43, 75, 82, 90 et 06 ! Cette fois-ci, ils se doivent de le faire là aussi où tout se mélange dans un mix d’étranges fakkîhdio-bääSSdio-Pers(c)és. Et si ça tombe un 22 Novembre, ce seront à nouveau les "Hanoûnes" Mandataires Français : Oh Miséréré(hhh) !
17 h 30, le 25 novembre 2013