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Culture - Concert

Le « Requiem » de Verdi sied à JFK

« L’art de la réussite, c’est savoir s’entourer des meilleurs » (dixit John F. Kennedy). L’inoubliable 35e président des États-Unis aura aussi eu le meilleur à ses côtés, Guiseppe Verdi, pour la célébration du 50e anniversaire de son assassinat.

Conjugaison de l’orchestre, de la chorale et de l’image.

Cet hommage, intitulé «Legs et vie», était une performance, dans la salle d’opéra du Centre Kennedy à Washington, du Requiem de Verdi dans sa totalité: avec les 200 interprètes de la Choral Arts Society de Washington, ses quatre solistes et son orchestre symphonique. De par son potentiel dramatique, solennel et émotionnel, cette œuvre sied au parcours et au destin de John Fitzgerald Kennedy, assassiné le 22 novembre 1963. Au point qu’elle a été accompagnée d’une succession de photos et de vidéo déroulant des moments de la vie du président américain. Une remarquable synchronisation qui n’a en rien altéré la valeur intrinsèque de la musique et qui était signée Bonnie Nelson Schwartz. Cette dernière, qui s’est faite un grand nom dans les réalisations multi-médias, explique le processus adopté: «Contrairement à la production d’un film, où le son vient compléter des images déjà sélectionnées, ici il fallait travailler en sens inverse, à savoir que les images reflètent les tempos de la musique.» Avec son équipe, elle a réussi le défi d’apposer des séquences politiques et autres événements officiels aux sept mouvements du Requiem. Ainsi, le Dies Ires a été le cadre parfait pour les réminiscences de la guerre du Vietnam, alors que le Sanctus, seul passage à connotation enjouée, a permis de dévider des instants de bonheur en famille.
Cette visualisation n’a pas couvert toute la durée de la performance musicale, mais s’y est insérée ponctuellement pour laisser la vedette à son flux et ne pas infléchir son pouvoir.

 

Visualisation d’une vie et d’une musique
L’objectif était atteint: mettre en relief la vie de JFK et le célébrer dans l’esprit même de la partition de Verdi, qu’à l’origine celui-ci avait composée en mémoire de son compatriote et ami le poète Alessandro Manzoni. Sa transposition à une personnalité de l’histoire contemporaine des USA, par le biais de la visualisation d’une vie et d’une musique, est ainsi perçue par Bonnie Nelson Schwartz: « C’est là plus que le Requiem de Verdi. Les images peuvent offrir de nouvelles perspectives sur une œuvre qui nous est familière. Le souvenir de John. F. Kennedy et, par exemple, la réminiscence du lieu où chacun se trouvait au moment de son assassinat peuvent influencer l’expérience de ce concert. Et pour ceux qui n’étaient pas encore nés le jour de ce drame, ils pourront réaliser pourquoi notre nation continue à être inspirée par JFK.»


C’est encore là un concert «spécial», à plus d’un égard, pour le chef d’orchestre de l’ensemble, Scott Tucker, qui dit: «Nous avons interprété le Requiem au Centre Kennedy la veille de l’assassinat du président. Et, artistiquement parlant, on vit un moment exceptionnel quand on se produit dans ce lieu culturel qui porte son nom, en honorant, en même temps, Verdi, né il y a 2 000 ans.»


À noter qu’était inscrit au programme, en lever de rideau, une œuvre chorale, intitulée Take him, Earth (Terre, recevez-le), que son compositeur, Steven Stucky, a spécialement écrite pour ce cinquantenaire de la mort de Kennedy et qui joue sur la subtilité et la sérénité. Comme une embellie avant que ne frappe la force du destin qui est le label du clan Kennedy.

 

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