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À La Une - Humanitaire

L'Egypte de nouveau critiquée pour l'arrestation et l'expulsion de réfugiés syriens

HRW accuse également l'Egypte d'empêcher les réfugiés de solliciter la protection du HCR, en violation de la Convention internationale de 1951.

Des Syriens au Caire. Mohamed Abd El Ghany/Reuters

Plus de 1.500 personnes ayant fui les violences en Syrie ont été emprisonnées des semaines voire des mois en Egypte, dont 250 enfants détenus avec leurs parents, avant d'être pour la plupart expulsées, déplore lundi Human Rights Watch (HRW).

 

Environ 300 personnes restent détenues "arbitrairement" dans les cellules "surpeuplées" de postes de police, dont 211 Palestiniens venus de Syrie, ajoute, dans un communiqué, l'organisation de défense des droits de l'Homme.

La plupart des personnes arrêtées l'ont été alors qu'elles cherchaient à migrer vers l'Europe par la Méditerranée, dans des embarcations de fortune et en payant des passeurs.

 

Les Syriens et les Palestiniens sont devenus des cibles des autorités mises en place par l'armée après que les militaires ont destitué et arrêté le président islamiste Mohamed Morsi il y a quatre mois et lancé mi-août une répression très sanglante visant ses partisans.

Le gouvernement intérimaire accuse en particulier le Hamas palestinien et une partie des rebelles syriens de soutenir les Frères musulmans, la confrérie de M. Morsi qui avait largement remporté les législatives organisées fin 2011.

Les autorités égyptiennes ont établi des restrictions pour l'entrée des Syriens et des Palestiniens immédiatement après la destitution de M. Morsi le 3 juillet.

 

HRW accuse également l'Egypte d'empêcher les réfugiés, notamment les Palestiniens, de solliciter la protection du Haut commissariat des Nations unies pour les Réfugiés (HCR), en violation de la Convention internationale de 1951 sur les droits des réfugiés.

En Egypte, ces réfugiés doivent faire face à des conditions de vie épouvantables et affronter la "xénophobie croissante", rappelle HWR.

 

En octobre, les autorités égyptiennes avaient démenti des accusations similaires d'Amnesty international assurant que les réfugiés de Syrie étaient maltraités et détenus arbitrairement en Egypte.

 

"Il y a plus de 300.000 Syriens (en Egypte) et ils sont traités dignement (...) et bénéficient du même traitement que les Egyptiens concernant la santé et l'éducation", avait indiqué le ministère des Affaires étrangères. "Il n'y a pas de politique d'expulsion envers nos frères syriens", avait-il martelé.

 

Amnesty, pour sa part, accusait l'Egypte de retenir "illégalement des centaines de réfugiés syriens et palestiniens". Des "centaines (de réfugiés) ont été expulsés vers des pays de la région, dont la Syrie", l'Egypte "séparant ainsi des familles", avait également indiqué l'ONG.

"L'Egypte échoue lamentablement à respecter ses obligations internationales de protéger même les réfugiés les plus vulnérables", poursuivait l'ONG.

 

 

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