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Bingo !

Tous les ans, c’est le même parcours du combattant, la même course effrénée pour décrocher la timbale. Tous les ans c’est le même jeu du chat et de la souris, la même bataille engagée entre des tempêtes qui s’accumulent et des éclaircies qui s’interposent. Et chaque année, aux mêmes dates convenues, les Libanais réussissent l’impossible. Des « bingos » hurlés à tue-tête comme pour damer le pion aux empêcheurs de tourner en rond.

C’est, bien sûr, de culture et de sport qu’il s’agit, de ce magnifique Salon du livre francophone qui vient de clore un chapitre haut en couleurs, du non moins superbe marathon de Beyrouth toujours fidèle à la tradition, toujours percutant. Deux rendez-vous annuels, deux pieds de nez aux assassins du vivre en commun, de l’ouverture sur l’autre, d’une universalité qui chagrine les tenants de la pensée unique.

L’espace d’une semaine, les Libanais ont baigné au BIEL dans une véritable fontaine de jouvence, celle qui leur a permis de sortir de la grisaille ambiante, d’emmagasiner suffisamment d’oxygène pour tenir le coup jusqu’aux
prochaines retrouvailles.

Diversité, convivialité, liberté d’expression : la preuve par trois, chaque jour vérifiée, que c’est par le dialogue et l’échange d’idées que se façonne le monde de demain, nullement dans le cloisonnement et le repli sur soi. Un message que refusent d’entendre tous ceux qui sont englués dans le déni et le rejet et qui ne voient dans les principes de démocratie véhiculés par la francophonie que les jalons d’un néo-impérialisme.

C’est ainsi que des « intellectuels » venus de la Syrie voisine, les représentants d’un régime réputé pour sa défense des libertés publiques (sic), ont profité de leur séjour à Beyrouth, en marge du Salon du livre, pour descendre les valeurs francophones assimilées à des visées colonialistes « propres à la France »... On croit rêver ! Mais le bouquet c’est une écrivaine assadiste qui nous l’a offert : « Les vrais chrétiens, les chrétiens libres, c’est en Syrie qu’ils se trouvent. » Quant à ceux du Liban, a-t-elle laissé entendre, ils ont encore une mentalité d’assistés, de colonisés « qui continuent de rendre hommage à leur tendre mère la France ». L’écœurement manifesté par notre érudite faisait mal à voir et à entendre... L’intervieweur d’occasion, quoique complaisant, n’en a pas cru ses oreilles.

Mais bon, passons outre : la culture, après tout, c’est ce qui reste quand on a tout oublié. Mais en Syrie il y a des rancœurs qui s’accumulent et que certains « intellectuels » n’entendent malheureusement pas oublier... La culture, elle, se fera une raison !

Et parce qu’il faut bien faire preuve d’esprit sportif passons à un autre registre, à l’évènement qui a en quelque sorte clôturé en fanfare (et en blocages de routes...) le Salon du livre : le marathon de Beyrouth qui a fait sienne la citation du poète romain Juvénal, « un esprit sain dans un corps sain ».

Là aussi, le message était triple, participation, pluralité, convivialité, avec un dénominateur commun : « Courir pour le Liban. » Un slogan que s’époumone à hurler tous les ans une société civile qui entend prouver qu’au pays de toutes les contradictions, la liberté reste le ressort fondamental, la raison de tous les espoirs, de toutes les attentes.

Un message que gagnerait à méditer, dès son retour chez elle, notre érudite d’au-delà les frontières, celle qui ne voit dans l’ouverture sur le monde qu’une inféodation à l’impérialisme occidental...
Tous les ans, c’est le même parcours du combattant, la même course effrénée pour décrocher la timbale. Tous les ans c’est le même jeu du chat et de la souris, la même bataille engagée entre des tempêtes qui s’accumulent et des éclaircies qui s’interposent. Et chaque année, aux mêmes dates convenues, les Libanais réussissent l’impossible. Des « bingos » hurlés à...
commentaires (5)

Cette pauvre "écrivaine","chrétienne" "syrienne" pouvait elle dire autre chose? je rappelle quand même aux excités de l'autre bord"qu'il n'y a pas d’écrivaines" saoudiennes,ou qataries,ou islamistes,ou Al Nosra...alors,cette pauvre fille a dit ce qu'on lui a dit de dire(et vous savez,n'est ce pas,ce que je veux dire par là)...il y a des pays où elles ne peuvent rien dire,où elles ont au mieux le statut d'objets meubles,de non-être....alors,franchement,cette critique,pour justifiée qu'elle soit,aurait au moins dû étre accompagnée du constat de non-être de la femme....et des chrétiens,dans les pays sabliotes,et beaucoup de pays musulmans qui durcissent leur attitude envers les femmes,comme l’Indonésie,la Malaisie,la Turquie et tant d'autres...ce qui est excessif est insignifiant...et cet article est excessif...et pire qu'insignifiant,non-signifiant!

GEDEON Christian

12 h 43, le 12 novembre 2013

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Commentaires (5)

  • Cette pauvre "écrivaine","chrétienne" "syrienne" pouvait elle dire autre chose? je rappelle quand même aux excités de l'autre bord"qu'il n'y a pas d’écrivaines" saoudiennes,ou qataries,ou islamistes,ou Al Nosra...alors,cette pauvre fille a dit ce qu'on lui a dit de dire(et vous savez,n'est ce pas,ce que je veux dire par là)...il y a des pays où elles ne peuvent rien dire,où elles ont au mieux le statut d'objets meubles,de non-être....alors,franchement,cette critique,pour justifiée qu'elle soit,aurait au moins dû étre accompagnée du constat de non-être de la femme....et des chrétiens,dans les pays sabliotes,et beaucoup de pays musulmans qui durcissent leur attitude envers les femmes,comme l’Indonésie,la Malaisie,la Turquie et tant d'autres...ce qui est excessif est insignifiant...et cet article est excessif...et pire qu'insignifiant,non-signifiant!

    GEDEON Christian

    12 h 43, le 12 novembre 2013

  • Courir pour le Liban lire pour le Liban, beau message qui pourra seul nous sauver du tunnel de pessimisme . Antoine Sabbagha

    Sabbagha Antoine

    15 h 46, le 11 novembre 2013

  • Il n'est plus de doute, les Chrétiens d'orient et une partie des Chrétiens du Liban sont atteint du syndrome de Stockholm.

    Pierre Hadjigeorgiou

    10 h 40, le 11 novembre 2013

  • DIALOGUE ET ÉCHANGES D'IDÉES... AVEZ-VOUS DIT ? CES DEUX MOTS N'EXISTENT PAS DANS LE DICTIONNAIRE LIBANAIS. ILS SONT SUBSTITUÉS, APRÈS LES DOMMAGES COLLATÉRAUX, PAR LES MOTS : LA GHALEB OU LA MAGHLOUB ! ILS SONT BEAUX CES DEUX MOTS, HEIN, SURTOUT APRÈS RUINES ET DESTRUCTIONS... __ PRIÈRE À L'OLJ DE PUBLIER À LA RÉCEPTION ET NON DURANT LA NUIT !!!

    SAKR LOUBNAN

    09 h 57, le 11 novembre 2013

  • LE MOINS qu’on puisse dire est qu’inévitablement cette chose-là, le Crétinisme, ne sera plus particulièrement portée par l'air du temps de ces Malsains Libano-syriens qui, et sans le moins du monde mollir, avec leurs révérences et leurs absences de tout sens critique et sous couleur d’intellectualisme, avaient abouti à suivre une voie de pure connivence, voire de collusion parfaitement bääSSyrienne malgré l'inanité qu'ils avaient à suivre cet impossible aSSadisme bääSSdiotiste avec toute leur inaccessible subjectivité, leur pédante stupidité, leur arrogante exigence d'instantanéité et tant d'autres choses qui, en effet, ont pollué ces deux pauvres Kottors-contrées ! Merci aux Sains épris de Liberté et aux Cédraies Syro-libanais d'être leurs Seuls et plus grands pourfendeurs, ce qui les rend plus insupportables encore qu'ils ne le sont ces Pseudoschrétiens + ou – "Chréti(e)ns". Qu’ils se rassurent, nos contempteurs éructant Sains de ces Chiens de garde définitivement "Chréti(e)ns" : c’en est fini pour eux car ils sont en train de disparaitre à jamais avec leurs Satanés bääSSyriens. Par contre il en va des Sains comme des Saints, qu'ils s'arrêtent des Cantiques de chanter, et c'est le signe certain que La Liberté est en train d’être étranglée ! Sacrés Inégalables Sains sans cesse surpris à faire subrepticement un clin d'œil guilleret éhhh épris de Liberté et Cédraie à l’éternité....

    Antoine-Serge KARAMAOUN

    04 h 01, le 11 novembre 2013

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