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À La Une - Réseaux sociaux

Une vidéo de décapitation sur Facebook? C'est possible...

Le site change ses règles de modération...

Facebook vient, une nouvelle fois, de changer ses règles. Cette fois-ci, il ne s'agit pas de celles relatives à l'utilisation des données et informations de ses utilisateurs, un domaine sur lequel le réseau social est souvent mis à l'index, mais de celles relatives aux contenus publiables.

Si un internaute ne peut toujours pas poster un contenu représentant de la nudité, qu'il s'agisse de pornographie, d'une oeuvre d'art (on se souvient de L'Origine du Monde de Gustave Courbet censurée par les modérateurs de Facebook) ou d'une femme allaitant, il peut désormais publier sans souci  des vidéos ou images violentes.

La BBC s'en est rendue compte après avoir été alertée "par un lecteur qui voulait faire enlever une vidéo filmée au Mexique, dans laquelle un homme masqué coupe la tête d'une femme. Ce lecteur disait que Facebook avait refusé de retirer cette vidéo".

 

Une information confirmée à la BBC par Facebook, qui avait provisoirement interdit la mise en ligne de telles vidéos en mai après les protestations de plusieurs associations. Aujourd'hui, le réseau social fonde son revirement sur le principe de libre circulation des images.

"Facebook a toujours été une plateforme où les gens viennent partager leurs expériences, particulièrement lorsque celles-ci sont liées à des événements controversés sur le terrain comme des violations des droits de l'homme, des actes de terrorisme ou d'autres actions violentes. Les gens partagent ce genre de vidéos pour les condamner. S'ils en faisaient l'apologie, ou si les agissements filmés étaient encouragés, on aurait une approche différente", a réagi une porte-parole de Facebook.

 

(Lire aussi : Les jeunes Libanais accros aux réseaux sociaux)

 

Concrètement, tant qu'un utilisateur se contente de diffuser un contenu ultraviolent, sans en faire l'apologie, pas de problème.

 

Ces explications n'ont pas convaincu le Premier ministre britannique David Cameron qui a qualifié d'"irresponsable" mardi la décision de Facebook d'autoriser à nouveau la diffusion de vidéos d'exécution et de décapitation. David Cameron a utilisé un autre réseau social, Twitter, pour condamner le volte-face de Facebook et demander à ses dirigeants "d'expliquer leurs actions aux parents inquiets" devant ces scènes de décapitation diffusées "sans avertissement".

 

Même son de cloche du côté de certains utilisateurs. "Enlevez cette vidéo, il y a trop d'esprits jeunes et innocents ici qui ne devraient pas voir ça!!!", commente ainsi un utilisateur, cité par la BBC.

 

Plusieurs associations se sont également émues de la décision de Facebook, dont Stephen Balkam, président de l'association Family Online Safety Institute, qui s'est déclaré "surpris" et "mécontent". Facebook "a des règles très strictes concernant la nudité, le sexe et même la violence. Je pense qu'ils devraient vraiment revoir la manière dont ils appliquent leur propres règles", a-t-il ajouté au micro de la chaîne britannique Skynews.

 

"Des vidéos de décapitation sont disponibles ailleurs sur le net, y compris sur YouTube, mais les critiques soulignent que le flux d'informations de Facebook et les autres fonctions de partage facilitent la dissémination de ces vidéos", note la BBC. 

 

Quand Facebook censure les oeuvres d'artistes, photographes ou peintres, représentants des nus, il invoque un "cadre" permettant "de faire de Facebook un espace dans lequel nos utilisateurs se sentent en sécurité et en confiance, notamment les enfants de plus de 13 ans".

 

Quand il essuie un tir de barrage après avoir justifié la publication d'une vidéo de décapitation, Facebook indique réfléchir à instaurer un système d'alerte qui préviendrait les internautes sur le contenu qu'ils étaient sur le point de visionner.

Et, pour ne pas fâcher les annonceurs, il retire les encarts publicitaires postés autour de la vidéo.

 

 

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