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Liban - Communautés

Bourj Hammoud prend une longueur d’avance

En plein cœur du quartier arménien, parmi une foule de tous âges et dans une ambiance conviviale, la fondation Goguikian a lancé le premier projet de recyclage beyrouthin. Avec, pour objectif, une meilleure représentation des populations arméniennes au sein de l’État et de la société civile.

Vue de l’événement, à Bourj Hammoud. Photo tirée du site www.Beirut.com

Par un beau samedi d’octobre, la circulation est coupée au niveau du rond-point de Bourj Hammoud pour célébrer le lancement du projet «Ready Set Recycle». Le public, plus nombreux que prévu, a pu, jusqu’à 13 h, écouter différents intervenants, profiter de chants et de spectacles, notamment de magie, à la plus grande joie des enfants.
La foule est dense et attentive, une habitante du quartier beyrouthin fait part de son enthousiasme et de la satisfaction d’être témoin de la naissance du premier projet de recyclage ici, en plein centre de la communauté arménienne. Cynthia Najjar, membre active du projet, ne cache pas sa joie devant la foule assemblée pour assister à l’étape de mi-parcours et confirme avec bonne humeur l’intérêt porté par les populations à l’initiative environnementale.
Pendant les douze prochains mois, elle prendra la forme de collecte des détritus recyclables (papier, verre, aluminium) pour ensuite être revendus à une usine. L’argent récolté sera mis au service de la communauté par le biais de projets concrets.


Le projet fédère, et ce ne sont pas uniquement les habitants de Bourj Hammoud qui ont répondu présent, mais aussi des résidents d’Achrafieh et d’autres quartiers de Beyrouth. Tous réunis autour d’un point commun; une préoccupation et une prise de conscience de l’importance de changer des habitudes nocives pour leur ville. Il s’agit de faire un pas vers une gestion plus respectueuse de l’environnement afin d’améliorer celui de tous, urbain cette fois-ci.

 


Le recyclage, passerelle vers un plus grand rôle politique
Pour une habitante de Bourj Hammoud, le recyclage est un véritable défi à relever, mais des difficultés plus sociales qu’environnementales peuvent parfois primer sur cet état de fait. Soheila Hayek, membre active de la fondation Goguikian, pour qui des situations parfois précaires ne doivent pas empêcher un projet de voir le jour, partage ce point de vue. Bourj Hammoud doit être un des fers de lance du recyclage pour démontrer la volonté de devenir pionnier dans les politiques publiques de la ville.


Le lancement est le fruit d’un an de travail accompli par douze étudiants, bénéficiant du programme de bourses de la fondation, répartis entre cinq universités (Université Saint-Joseph, American University of Beirut, Lebanese American University, Haigazian University et Université de Balamand). Ils ont développé, dans le cadre de leurs cours de projection au management, ce projet pilote. Celui-ci repose sur deux axes, l’un pédagogique avec des interventions, dans le secondaire principalement, visant à faire prendre conscience aux jeunes générations de l’importance du recyclage. L’autre plus technique, avec pour but la concrétisation du projet sur le terrain.


Michel Goguikian, à l’origine de la fondation éponyme dédiée à son père, premier ambassadeur d’origine arménienne, travaille sur de telles actions en vue de donner un plus grand poids à la communauté de Bourj Hammoud au sein de l’État libanais. Intégrer la fonction publique est bel et bien la volonté des étudiants aidés par la fondation. Le programme de bourse n’est qu’une facette; une initiative d’aide aux jeunes Arméniens désirant passer les concours du secteur public a également été mise en place (cours de soutien en arabe...). Le but final est de mener les jeunes de Bourj Hammoud vers la société civile libanaise. «Pour promouvoir leur communauté, mais aussi travailler à l’intérêt général du Liban», confie M. Goguikian.


En effet, les étudiants soutenus par la fondation pendant quatre ans sont dans l’obligation de donner 10 heures de leur temps hebdomadaire à des travaux volontaire, ici à Bourj Hammoud. Au total, 4900 heures de bénévolat ont permis l’inauguration du projet de recyclage. La mise en place des collectes de détritus recyclables sera reprise par la municipalité de Bourj Hammoud. Symbole du fait que la communauté arménienne a beaucoup à offrir au Liban. L’espoir affiché est de voir des systèmes similaires s’étendre à l’ensemble des municipalités de Beyrouth.
Les membres des associations environnementales universitaires ont fait le déplacement, on pouvait compter parmi eux des étudiants de la Notre Dame University, Haigazian University et de l’USJ. Sans oublier l’association «Terre Liban» apportant en complément de la préoccupation du recyclage celui, plus général, de la protection des forêts libanaises.

 

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Par un beau samedi d’octobre, la circulation est coupée au niveau du rond-point de Bourj Hammoud pour célébrer le lancement du projet «Ready Set Recycle». Le public, plus nombreux que prévu, a pu, jusqu’à 13 h, écouter différents intervenants, profiter de chants et de spectacles, notamment de magie, à la plus grande joie des enfants. La foule est dense et attentive, une habitante du...
commentaires (3)

Des arméniens ,quoi! toujours en avance de quelque chose!heureusement qu'ils sont là.

GEDEON Christian

14 h 56, le 22 octobre 2013

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Commentaires (3)

  • Des arméniens ,quoi! toujours en avance de quelque chose!heureusement qu'ils sont là.

    GEDEON Christian

    14 h 56, le 22 octobre 2013

  • Excellent, espèrons que tous les libanais vont suivre cet exemple. Le Liban est devenu une poubelle

    Georges Daniele

    07 h 17, le 22 octobre 2013

  • Excellente initiative! Bravo!

    Kaldany Antoine

    06 h 27, le 22 octobre 2013

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