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Moyen Orient et Monde - Environnement

Greenpeace va se battre pour faire libérer ses militants incarcérés en Russie

L’arraisonnement de l’Arctic Sunrise qualifié par les activistes d’acte « le plus agressif » depuis l’explosion du Rainbow Warrior.

Manifestation pour la libération des activistes de Greenpeace devant l’ambassade russe à Paris. Thomas Samson/AFP

Greenpeace s’est engagé hier à se battre pour faire libérer l’équipage de l’Arctic Sunrise, selon le juriste de l’ONG, Anton Beneslavski. Les 30 membres de l’équipage du brise-glace de Greenpeace, quatre Russes et 26 ressortissants de 18 autres pays – dont six Britanniques, deux Canadiens et un Français –, ont été placés en détention par un tribunal de Mourmansk, a annoncé hier l’ONG. L’Arctic Sunrise avait été arraisonné le 19 septembre par un commando héliporté des garde-côtes russes, puis remorqué jusqu’à Mourmansk, après que des militants de Greenpeace eurent tenté d’escalader la coque d’une plateforme pétrolière du géant Gazprom dans cette zone de l’Arctique. La justice locale, chargée d’une enquête pour « piraterie en groupe organisé » – un crime passible de 15 ans de détention –, a placé les 30 hommes et femmes en détention provisoire pour des périodes allant de trois jours à deux mois, pour 22 d’entre eux. Le comité d’enquête russe a justifié cette mesure en estimant que les militants pourraient fuir la Russie s’ils étaient relâchés.

Une première depuis le Rainbow Warrior
Parmi les personnes emprisonnées pour deux mois figure le capitaine de l’Arctic Sunrise, l’Américain Peter Willcox. En 1985, c’est ce dernier qui commandait le Rainbow Warrior, coulé en 1985 dans le port d’Auckland en Nouvelle-Zélande par les services secrets français, alors qu’il faisait campagne contre les essais nucléaires menés en Polynésie. « Ce qui s’est passé avec l’Arctic Sunrise est l’acte le plus agressif et inamical depuis l’explosion du Rainbow Warrior » qui avait coûté la vie à un photographe, a ainsi estimé hier le directeur de Greenpeace Russie, Ivan Blokov. Quant aux décisions de justice, elles sont « une relique d’une autre époque, comme l’industrie pétrolière russe », a commenté Kumi Naidoo, directeur exécutif de Greenpeace International. « Cela n’a rien à voir avec la piraterie, tout le monde le comprend, y compris le président Poutine », a souligné M. Blokov. Le président russe, Vladimir Poutine, qui participait mercredi à un forum international sur l’Arctique, avait en effet admis que les militants de Greenpeace n’étaient « pas des pirates », mais il avait souligné qu’ils avaient « enfreint le droit international ». Le porte-parole de Gazprom, Sergueï Kouprianov, a également estimé que les militants de Greenpeace avaient agi « de façon totalement illégale ».
Parmi les personnes incarcérées pour deux mois figure également le photographe russe Denis Siniakov, ancien collaborateur de l’AFP et de Reuters à Moscou, qui se trouvait à bord de l’Arctic Sunrise. Sa détention a provoqué un tollé dans les milieux journalistiques russes et de la part de médias de tous bords. Le quotidien Kommersant a souligné pour sa part une faible mobilisation des ambassades étrangères « qui ne se hâtent pas de protester après l’arrestation de leurs ressortissants ».

(Source : AFP)
Greenpeace s’est engagé hier à se battre pour faire libérer l’équipage de l’Arctic Sunrise, selon le juriste de l’ONG, Anton Beneslavski. Les 30 membres de l’équipage du brise-glace de Greenpeace, quatre Russes et 26 ressortissants de 18 autres pays – dont six Britanniques, deux Canadiens et un Français –, ont été placés en détention par un tribunal de Mourmansk, a...
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