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À La Une - Syrie

La destruction des armes chimiques syriennes en passe d'être validée

Obama salue une "énorme victoire".

AFP PHOTO/AHMAD ABOUD

L'organisation chargée de superviser la destruction de l'arsenal d'armes chimiques syriennes devrait se mettre au travail dès la semaine prochaine, une percée diplomatique russo-américaine qualifiée d'"énorme victoire pour la communauté internationale" par le président américain Barack Obama.

S'exprimant face aux journalistes au sujet de l'accord, le président américain Barack Obama a assuré que celui-ci n'aurait pas été conclu "sans menace digne de foi d'(avoir recours) à la force" contre le gouvernement de Bachar el-Assad.

Après des semaines d'intenses négociations, cet accord constitue en effet une percée diplomatique majeure, plus de deux ans après le début d'une guerre civile qui, selon l'ONU, a fait plus de 100.000 morts.

Depuis mars 2011, le Conseil de sécurité n'a en effet jamais réussi à se mettre d'accord sur un texte, Moscou et Pékin ayant mis leur veto à trois reprises.

Selon des experts, la Syrie possèderait plus de 1.000 tonnes d'armes chimiques, dont 300 tonnes de gaz moutarde.


(Reportage: « La guerre est un très bon business »...)

Néanmoins, l'Occident ne doit pas "accuser et condamner" le régime syrien sans preuve formelle dans le dossier des armes chimiques, a déclaré à New York le chef de la diplomatie russe, Sergueï Lavrov.


La France s'est, quant à elle, félicitée de cet accord, soulignant que les Russes y "engagent leur crédibilité".

Le ministre français des Affaires étrangères, Laurent Fabius, a d'ailleurs souhaité que les grandes puissances puissent fixer dès vendredi soir la date d'une prochaine conférence de paix pour la Syrie, qui serait chargée d'enclencher une transition politique, notamment en choisissant par consensus un gouvernement provisoire doté des pleins pouvoirs exécutifs.


Téhéran a également réagi et a indiqué vouloir participer "activement" à toute conférence de paix à venir sur la Syrie, selon son président Hassan Rohani.


A La Haye, le Conseil exécutif de l'Organisation pour l'interdiction des armes chimiques (OIAC) doit se pencher à partir de 22H00 (20H00 GMT) sur une feuille de route prévoyant des inspections sur le sol syrien mardi au plus tard.

Le texte doit être adopté avant que ne soit votée à New York, quatre heures plus tard, la résolution du Conseil de sécurité de l'ONU sur laquelle Américains et Russes se sont mis d'accord tôt vendredi matin.

Cette feuille de route, dont l'AFP a obtenu une copie, autorise en outre des visites sur des sites non répertoriés par Damas sur la liste transmise le 19 septembre à l'OIAC.


Le texte de l'OIAC rentre dans le cadre de l'accord diplomatique conclu à Genève le 14 septembre, et qui doit permettre d'éviter une intervention militaire en Syrie, menace brandie par Washington en réponse à une attaque à l'arme chimique le 21 août.

Celle-ci avait fait 1.500 morts, selon Washington, qui accuse le régime syrien.


En attendant l'ONU
Malgré la perspective du désarmement, l'ONU a annoncé que ses experts allaient enquêter sur sept sites d'attaques chimiques présumées, notamment deux attaques qui auraient eu lieu après celle du 21 août à Ghouta, près de Damas, alors qu'un attentat à la voiture piégée a fait 30 morts vendredi, à 30 km au nord de Damas.


Par ailleurs, neuf rebelles, une femme et un enfant, ont été tués dans un raid aérien contre le village de Hadir, dans la province d'Alep, selon l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH).


Selon le texte de la feuille de route, tous les sites répertoriés dans la liste officielle remise par la Syrie le 19 septembre à l'OIAC doivent avoir été inspectés au plus tard 30 jours après l'adoption de ce texte.

"Tout autre site identifié par un État comme ayant été impliqué dans le programme syrien d'armes chimiques doit être inspecté aussi rapidement que possible", ajoute le projet de décision.

 

(Lire aussi : A Maaloula, le couvent de Mar Takla "vit des jours douloureux")


Si la Syrie ne respecte pas ce plan, qui prévoit la destruction complète de l'arsenal chimique d'ici à la mi-2014, l'OIAC pourra "soumettre le problème directement à l'attention" de l'ONU.


Le conseil exécutif de l'OIAC est composé de représentants permanents de 41 nations, souvent des ambassadeurs en mission à La Haye.


De son côté, la résolution de l'ONU prévoit la possibilité pour le Conseil de sécurité de prononcer des sanctions si le plan de désarmement n'est pas respecté. Cependant, il ne s'agit pas de sanctions automatiques.


En cas de violation des engagements, il faudrait une deuxième résolution, ce qui laisse à Moscou, allié de Damas, une possibilité de blocage.


Les ministres des Affaires étrangères des cinq membres du Conseil de sécurité doivent se rencontrer vendredi avec le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, et son médiateur en Syrie, Lakhdar Brahimi.

 

Reportage

Gooood morning Aleppo !

 

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S'exprimant face aux journalistes au sujet de l'accord, le président américain...

commentaires (6)

ENFIN..... !

ANTOINE-SERGE KARAMAOUN

08 h 58, le 28 septembre 2013

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Commentaires (6)

  • ENFIN..... !

    ANTOINE-SERGE KARAMAOUN

    08 h 58, le 28 septembre 2013

  • L'important c 'est de voir toutes les armes chimiques syriennes bien détruites un jour . Antoine Sabbagha

    Sabbagha Antoine

    15 h 28, le 27 septembre 2013

  • LES ANNIERS DÉCIDENT DU SORT DE LEURS BAUDETS !

    SAKR LOUBNAN

    13 h 14, le 27 septembre 2013

  • Quelles que soient les tournures empruntées pour aboutir à un pseudo accord, toutes les parties (à l'instar de certains fanatiques) se prononcent bêtement gagnantes pour occulter les humiliations essuyées par chaque camp en fonction de sa position. Alors qu'en vérité tout cela n'est que bluff et baratin chiqué de part et d'autre, qu'il n'y a absolument pas de gagnant et que le seul perdant est le peuple syrien par la seule faute du boucher de Damas, appuyé par nos crétins de mercenaires qui font du Liban le deuxième grand perdant.

    Robert Malek

    11 h 55, le 27 septembre 2013

  • Tiens, tiens..."l'opposition syrienne" accuse les islamistes d'avoir volé la révolution....alors qu'ils en tirent les conséquences et appliquent aux "voleurs" islamistes le châtiment qu'ils réclament pour le vol....qu'ils leur coupent les mains, à ces islamistes voleurs...do it to them before they do it to you....sa7 enom en tous cas! la guerre civile dans la guerre civile(mais peut on parler de guerre civile avec 150 000 combattants étrangers) vient de commencer. Ce sera le Stalingrad des islamistes...

    GEDEON Christian

    11 h 52, le 27 septembre 2013

  • La resolution de cet accord est acceptee par tous , chacun y voit midi a sa porte , mais une deculottee des occidentaux est evidente , pas de chap 7 mais des remontrances qui pourraient se transformer en sanctions si la Russie et la Chine y consentent , voila ce qu'ont pu tirer les anciennes puissances face aux nouvelles , par ailleurs les armes chimiques on en fait tout un plat , mais les forces des resistances a l'injuste possedent de quoi aveugler isrel en une fraction de seconde si ces puissances sur le declin venaient a se tromper dans leur jugement , ils ne sont plus que l'ombre d'eux memes , grace a qui ????? merci !

    Jaber Kamel

    10 h 17, le 27 septembre 2013

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