« Le parti chiite joue le rôle de l’État... »

Les propos de cheikh Naïm Kassem ont suscité de vives réactions hier dans les milieux du 14 Mars. Le député des Forces libanaises Joseph Maalouf a sur ce plan estimé que « Kassem appelle ouvertement et franchement à la sécurité privée sur le territoire libanais ». Commentant l’assertion selon laquelle « le Hezbollah a consenti un grand sacrifice à travers les mesures qu’il a prises dans la banlieue », M. Maalouf a indiqué que « ce genre de propos pourrait servir d’argument à toute autre partie dorénavant ». « Toutes ces déclarations n’annulent pas le fait que le Hezbollah pratique l’autosécurité », a-t-il ajouté, accusant le Hezb de n’avoir jamais rien fait pour renforcer les capacités de l’État.
Pour sa part, le député du courant du Futur, Ammar Houri, a accusé Naïm Kassem de vouloir « occulter la vérité, en l’occurence que le Hezbollah a empiété sur les prérogatives de l’État et sur son prestige ». Quant au président du Mouvement du changement, Élie Mahfoud, il a souligné que « le Hezb joue le rôle de l’État ». « Hassan Fadlallah accuse le 14 Mars de ne pas vouloir protéger les citoyens, mais le 14 Mars n’a jamais joué un tel jeu et le Hezbollah ne doit pas être responsable de la sécurité des citoyens. Qu‘il arrête d’empiéter sur le rôle l’État à la façon d’Abou Ammar », a conclu Élie Mahfoud.