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Liban : La commission parlementaire de l’Économie au secours du tourisme

La commission parlementaire de l’Économie, du Commerce, de l’Industrie et du Plan s’est réunie hier pour faire le point de la situation économique et voler au secours du tourisme, victime de la guerre syrienne.

Nabil de Freige présidant la réunion de la commission parlementaire de l’Économie, du Commerce, de l’Industrie et du Plan dont le sujet principal a été les obstacles auxquels font face les établissements touristiques.

Chose promise, chose faite. En effet, à l’issue d’une réunion de la commission parlementaire de l’Économie, du Commerce, de l’Industrie et du Plan, il y a trois semaines de cela, les membres de la commission avaient promis de se retrouver pour se pencher sur les besoins spécifiques de chacun des secteurs productifs. Hier, c’est avec le tourisme qu’a débuté cette série de rencontres. Présidée par le député Nabil de Freige, la réunion a eu lieu en présence des membres de la commission, du ministre sortant de l’Économie et du Commerce Nicolas Nahas, de la directrice générale du ministère du Tourisme Nada Sardouk, du président du syndicat des établissements hôteliers Pierre Achkar, du président du syndicat des restaurateurs Paul Ariss, du secrétaire général des syndicats touristiques Jean Beyrouti, du représentant du syndicat des stations balnéaires Fadi Eddé, du président de l’institution semi-étatique « Kafalat » Khater Abou Habib et du représentant du syndicat des sociétés de location de voitures Mohammad Dakdouk.


Dans un entretien avec L’Orient-Le Jour, M. de Freige est revenu sur la situation alarmante que traverse l’économie libanaise. Déplorant l’absence du ministre sortant du Tourisme Fadi Abboud (qui s’est désisté à la dernière minute), le député est revenu sur quelques chiffres qui illustrent clairement une dégradation de la situation en comparaison avec l’année 2010.


Dans les détails, pour ce qui est du taux d’occupation des hôtels, celui-ci a chuté de 35 % en trois ans pour les hôtels de la capitale et de 66 % pour ceux qui se situent en dehors de Beyrouth, notamment dans les zones de villégiature. « Aujourd’hui, il ne s’agit pas de trouver de nouvelles opportunités d’emploi ou de créer de nouveaux projets », a souligné Nabil de Freige qui a réaffirmé que la priorité est d’assurer la survie des institutions qui sont déjà en place. « Nous essayons de mettre en place des stratégies pour éviter que davantage d’établissements mettent la clé sous la porte et que plus de gens se retrouvent dans la rue », a-t-il ajouté.


En ce qui concerne la location de voitures, le parc automobile des voitures louées en 2010 se situait autour de 15 000 alors qu’aujourd’hui, il peine à atteindre les 10 000 véhicules, a déploré le député qui a mis en évidence le fait que certaines compagnies envisageaient de fermer leurs portes.


Parallèlement, l’institution semi-étatique Kafalat témoigne cette année d’une baisse des prêts de l’ordre de 20 %. Pour ce qui est des prêts octroyés au secteur touristique spécifiquement, cette baisse atteindrait les 35 %. « Tous les propriétaires des établissements touristiques demandent au gouvernement de trouver des moyens pour rééchelonner leurs dettes », a précisé M. de Freige qui a indiqué que dans son dernier rapport, le ministère des Finances affiche une baisse des rentrées étatiques. « Cela veut dire qu’il se trouve dans l’incapacité de soutenir les secteurs productifs et qu’il faut donc trouver d’autres moyens », a-t-il ajouté. M. de Freige a mentionné à titre d’exemple le cas de Aley où, sur 180 restaurants, seulement 12 ont ouvert leurs portes cet été...

 


Garantir la sécurité de l’aéroport
Nabil de Freige a en outre indiqué que l’inquiétude ultime de tous les représentants des secteurs économiques demeure la sécurité de l’aéroport. « Les personnes qui envisagent de venir au Liban veulent des garanties qu’ils pourront repartir », a-t-il ainsi souligné, précisant au passage qu’il faut trouver des moyens de transport maritimes ou un autre aéroport.
À l’issue de l’entretien, le président de la commission a indiqué que les prochaines réunions seront consacrées à l’étude des autres secteurs.

 

 

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